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"Il m'épate"...

C'est ce que dit Yves Daoudal dans un très bel hommage à qui vous imaginez! J'aurais aimé l'avoir écrit moi-même. (4/11/2010)


Moi aussi, "il" m'épate, et je ne m'en cache pas.
La série des catéchèses sur les grandes figures féminines de la chrétienté médiévale commencée en septembre me laisse à court de superlatifs - tellement c'est beau, pédagogique, vivant, familier, passionnant, un exemple de "vulgarisation" (dans le meilleur sens du terme) intelligente.
Voir ici: Le Pape s'adresse aux femmes .

Chaque mercredi, je suis en direct, avec émerveillement, sur KTO, ou mieux, sur Telepace (en VO) ces petits bijoux.
Ils seront probablement rassemblés dans un livre, j'espère que l'éditeur leur fera un écrin digne d'eux, avec une édition sur papier glacé illustré de peintures comme celles que chaque semaine, Raffaella déniche pour son site!

Hier, j'ai regardé sur Telepace, et quand il a donné le nom de Marguerite d’Oingt, je n'ai pas compris, et je me suis dit moi aussi que j'aurais tout le temps de lire le texte à tête reposée, et que j'en saurais plus alors.
A la fin de la catéchèse, qui dure habituellement une vingtaine de minutes, il a laissé ses feuilles, et a commencé à parler a braccio. A chaque fois, c'est très impressionnant. Contrairement à ce qui a été dit ici ou là, je ne pense pas qu'il improvise, à ces moments-là. Tout est soigneusement écrit et médité. Mais il est littéralement habité par son texte, qu'il semble lire directement dans son coeur.
C'est là qu'il a prononcé ces mots (traduction de Zenit):

A première vue, cette figure de chartreuse médiévale, ainsi que toute sa vie, sa pensée, apparaissent très éloignées de nous, de notre vie, de notre façon de penser et d'agir. Mais si nous regardons ce qui est essentiel dans cette vie, nous voyons que cela nous touche nous aussi et devrait devenir également essentiel dans notre existence.

Nous avons entendu que Marguerite a considéré le Seigneur comme un livre, elle a fixé son regard sur le Seigneur, elle l'a considéré comme un miroir dans lequel apparaît également sa propre conscience. Et de ce miroir, la lumière est entrée dans son âme : elle a laissé entrer la parole, la vie du Christ dans son être et ainsi elle a été transformée ; sa conscience a été illuminée, elle a trouvé des critères, la lumière, et a été nettoyée.
C'est précisément de cela dont nous avons besoin nous aussi : laisser entrer les paroles, la vie, la lumière du Christ dans notre conscience pour qu'elle soit illuminée, qu'elle comprenne ce qui est vrai et bon et ce qui est mal ; que notre conscience soit illuminée et nettoyée. Les ordures ne se trouvent pas seulement dans certaines rues du monde. On trouve également des ordures dans nos consciences et dans nos âmes. C'est seulement la lumière du Seigneur, sa force et son amour qui nous nettoient, nous purifient et nous indiquent la juste voie. Suivons donc Marguerite dans ce regard vers Jésus. Lisons dans le livre de sa vie, laissons-nous éclairer et nettoyer, pour apprendre la vie véritable.

Autrement dit, comme à chaque fois, il relie ces figures du passé à notre monde d'aujourd'hui. Quel professeur!

L'article d'Yves Daoudal


Il m’épate
http://yvesdaoudal.hautetfort.com/...
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Bon, d’accord, c’est loin d’être la première fois, et ce ne sera pas la dernière. Mais là, il a fait fort. De semaine en semaine, je ronronnais (de plaisir) en lisant les catéchèses de Benoît XVI sur les grandes mystiques du moyen âge. Je révisais benoîtement mes connaissances, sous la conduite d’un super-prof qui va toujours à l’essentiel, non sans regretter par exemple qu’il n’insiste pas davantage sur le Sacré Cœur chez sainte Mechtilde et surtout sainte Gertude… Et là, paf ! Marguerite d’Oingt. Qui ça ? Marguerite d’Oingt. Sic. Jamais entendu parler. D’ailleurs personne ne la connaît. Même pas l’Eglise, puisqu’elle n’est pas canonisée.

Alors, sans lire les extraits de la catéchèse que m’envoie VIS (d’autant que les traductions de VIS sont très approximatives), et avant de pouvoir lire la traduction intégrale de Zenit, j’ai cherché sur internet qui était cette Marguerite d’Oingt. Naturellement, je suis tombé sur Wikisaitout, qui, en l’occurrence, raconte n’importe quoi (« Chose rare chez les femmes au Moyen Âge, elle était très cultivée », ouarf…). Puis j’ai trouvé le site archive.org qui donne les « œuvres complètes » de notre Marguerite, dans leur première édition, qui date de… 1877. Sic. Depuis lors, il y a eu une seule autre édition, scientifique et tout et tout, avec la traduction, en 1965.

Les « œuvres complètes » de Marguerite d’Oingt, dans l’édition de 1965, ça fait 49 pages...

J’ai lu aussitôt le premier « livre », les Méditations, qui est écrit dans un latin extrêmement facile. Le reste, c’est en « franco-provençal », et c’est plus difficile…

Ce texte est un hymne à l’amour de Dieu, et il est sublime. J’ai lu ensuite la catéchèse du Saint-Père, et je me suis rendu compte qu’il y citait les passages qui m’avaient le plus frappé, notamment l’extraordinaire description de la crucifixion comme un accouchement.

Et il est manifeste que la façon dont Marguerite d’Oingt parle de l’amour de Dieu et de la Passion comme manifestation de cet amour est très proche de la façon dont Benoît XVI en parle. Ce qui fait de cette catéchèse une confidence du pape. Il nous a livré là un des ses secrets.

Alors j’ai cherché l’édition de 1965 sur internet. J’en ai trouvé un exemplaire. Sans doute le seul exemplaire disponible. Ben oui, je l’ai acheté. Tant pis pour vous.

"Ce que le Pape doit dire à Sarkozy" A propos du blog d'Isabelle de Gaulmyn