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Ratisbonne, le 12/9 de l'Occident

Autour du livre d'entretiens avec Peter Seewald: Pourquoi le Pape "regrette"-t-il ses propos? Traduction d'un article paru sur il Foglio. (14/11/2010)

Lisant les premières anticipations sur le livre d'entretiens entre Benoît XVI et Peter Seewald, il n'est pas difficile de prédire que les "regrets" du Pape après le discours (il vaudrait mieux dire le lynchage) de Ratisbonne vont être au coeur de l'attention des medias - ils ont déjà commencé à faire couler de l'encre. Qui sait si ces prétendus "regrets" ne vont pas, par la magie de l'analyse journalistique, se transformer en ces excuses tant attendues, et qui ne sont en fait jamais venues, de la part du Saint-Père?

J'avais commencé à traduire ce long article paru sur Il Foglio quand je me suis aperçue que je ne partageais pas un grand nombre de ses analyses, y compris, et surtout, sa conclusion. L'auteur italien, Giulio Meotti, déjà rencontré chez Sandro Magister en Août dernier, (ex-?)collaborateur du Wall Street Journal, appartient en gros (à ce qu'il me semble) au mouvement néo-conservateur, et il est clair que lui et ses amis veulent surtout recruter le Pape dans leur combat contre l'islam.
J'ai pourtant mené mon travail à son terme, car l'article permet de rappeler opportunément que les "regrets" du Pape , s'ils sont effectifs, ne sont pas sans fondement: les attaques verbales féroces, mais surtout le déchaînement des violences physiques ont été une réalité terrifiante (on avait pu voir, lors du premier angelus après la tempête, le 17 septembre 2006, à quel point il était bouleversé, voir ici http://beatriceweb.eu/Blog06/photos/... ; voir aussi ce diaporama que j'avais à l'époque posté sur Flicker). Un avertissement adressé à lui, aussi, façon de lui dire qu'il n'avait pas le droit de parler (voir à ce sujet la lettre de Lucie). Le fait qu'il "regrette" les conséquences de ses mots (qui ne lui sont en rien imputables) n'enlève de toutes façons rien à leur force prophétique. Seewald dit d'ailleurs que ces procédé d'intimidation "ne lui font pas réécrire un discours cent fois, ni ne lui enlèvent son courage".

Quatre ans après, il reste une question, celle que posait le regretté Serge de Beketch: Qui manipule les fous d'Allah?

* * *

"Ratisbonne" est la première grande polémique du Pontificat, que ce site (qui en était à ses débuts et avait malheureusement peu de visiteurs) a suivie, de façon la plus exhaustive possible.
Dossier très détaillé ici (qui contient des réfutations de quelques affirmations de l'article que je ne partage pas): http://beatriceweb.eu/Blog06/...

Le texte du discours de Ratisbonne est à relire ici: http://www.vatican.va/holy_father/...

Ratisbonne est le 12/9 de l'Occident
Giulio Meotti, il Foglio
Ratzinger dit qu'il regrette cette "leçon".
Histoire d'un scandale et de sa criminalisation
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En Septembre 2006, Benoît XVI retourne en Bavière, la terre où il est né et a grandi, où il a été ordonné prêtre et a commencé à enseigner.

Le 12 Septembre, il est attendu à l'Université de Ratisbonne, pour donner une conférence devant le monde scientifique. Une leçon dont le Pape dit aujourd'hui se repentir des conséquences (comme l'a expliqué hier Peter Seewald à "Il Foglio": "à l'époque, il n'avait pas encore pleinement réalisé que le discours d'un pape est toujours compris comme un discours politique").
Dans son discours de Ratisbonne, Benoît XVI revendique les racines juives, grecques et chrétiennes de sa foi (ndt: Le Saint-Père parle plus exactement, et à plusieurs reprises, de la rencontre entre la foi biblique et le questionnement grec), expliquant pourquoi elles étaient différentes du monothéisme islamique. La haine et le fanatisme, dit Ratzinger sont des «pathologies» de la religion et le djihad est «déraisonnable» et «contraire» à Dieu.
La Lectio papale contenait une citation dramatique de l'empereur byzantin Manuel Paléologue, qui rapportait son échange avec un Persan, "Montre-moi ce que Mahomet a apporté de nouveau, et tu y trouveras seulement des choses mauvaises et inhumaines, comme son ordre de répandre par l'épée la foi qu'il prêchait". Dynamite magistralement adoucie par la citation d'une sourate coranique de l'époque de la jeunesse, notait Ratzinger, "quand Mahomet était encore sans pouvoir et menacé", qui stipule: "Il n'y a pas de contrainte en religion" (sourate 2,258).

A Ratisbonne, Ratzinger met en scène le drame de notre époque, littéralement explosé le 11 Septembre avec le quadruple vol fatal dans le ciel de l'Amérique. Le pape discute de l'islam, sans répéter des platitudes iréniques. Il fait ce que, dans le monde islamique, au risque de la tête et de la langue, il est interdit de faire: parler librement de la foi.

La citation de Manuel II Paléologue, extrapolée vicieusement à partir de son contexte ample et articulé sur la «transcendance absolue» du Dieu de l'islam tellement différent de la synthèse juive, grecque et chrétienne de "foi et raison", rebondit à travers le monde entier, secouant la oumma musulmane, qui réagit férocement. Dans la presse internationale aussi, c'est un chœur presque unanime de condamnations pour "l'agression du pape à l'islam." Le New York Times qualifie de "tragiques et dangereuses" les paroles du Pape: "Il y a déjà assez de haine religieuse dans le monde. Benoît XVI a insulté les musulmans." (ndt: depuis, le NYT a donné des preuves accablantes de son militantisme anti-Benoît!)

Rares sont les "merles blancs" (ndt: en italien: mosca bianca) en défense du pape (Il Foglio, en Italie a été parmi eux). Le chroniqueur Jacques Julliard, du Nouvel Observateur écrit: "C'est tellement étrange, au pays de Voltaire qu'il soit nécessaire de défendre le Pape et l'Eglise catholique, contre le fanatisme". André Glucksmann affirme avec des paroles magistrales que "le nihilisme s'efforce de rendre le mal invisible ou indicible, ou impensable. Contre une telle dévastation mentale et mondiale, le discours de Ratisbonne appelle la foi biblique et les questions de la philosophie grecque à renouveler sans concession une alliance qui je l'espère, sera définitive et victorieuse. "

Sur le Washington Post, le prix Pulitzer Charles Krauthammer est très clair: "Le point essentiel est l'intimidation. D'abord, Salman Rushdie. Puis la fausse histoire de Newsweek sur le Coran à Guantanamo. Puis les caricatures danoises. Et maintenant, une citation d'un dissertation savante sur la raison et la foi, dans une université allemande, et par un pape". The Economist se distingue lui aussi, en attaquant les pays arabes «modérés» qui se sont joints au chœur islamiste: pour l'hebdomadaire anglais, le pape a relancé la double vérité que «les chrétiens dans les pays islamiques ne jouissent pas de la même liberté religieuse que les musulmans ont en occident, et qu'un trop grand nombre de religieux islamiques tolérent la violence au nom de la religion".

Lynchage


Le lynchage politique, religieux, diplomatique et idéologique (ndt: et surtout: MEDIATIQUE!) de Ratzinger revêt une force et une extension sensationnelles.
La campagne de criminalisation de Ratzinger est féroce.
Dans de nombreuses caricatures de la presse occidentale et islamique, le pape Benoît XVI apparaît sous les traits de Dracula avec du sang dans sa bouche et les mots en rouge: "Décapitez-le". Et encore: "Porc serviteur de la croix", "Il adore un singe cloué sur la croix", "méchant et haineux", "Satan lapidé", "Qu'Allah le maudisse", "vampire qui suce le sang".
Dans une série de vignettes, on voit le drapeau de l'Islam hissé sur Saint-Pierre, avec l'inscription "Il n'y a de Dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète" et, au centre de la basilique, l'inscription "Allah est grand". Al Jazeera diffuse un dessin animé, signé par le dessinateur satirique Shujaat Ali, qui s'ouvre sur un morceau de musique pour orgue, cloches dans le lointain qui accompagnent Jean-Paul II libérant de colombes blanches d'une boîte avec l'inscription "harmonie oecuménique." Mais tapi sur la place Saint-Pierre, Benoît XVI pointe son arme et fait tomber une à une les trois colombes, qui symbolisent les trois religions monothéistes. Dans la scène finale nous voyons Ratzinger stisfait, tandis que Wojtyla, désespéré sur son trône, se passe la main dans les cheveux, regardant les colombes à ses pieds.

Le plus haut représentant de l'islam d'état en Turquie , Ali Bardakoglu, chef du ministère des affaires religieuses à Ankara, rejette le discours de Ratzinger comme "plein d'inimitié et de haine", faisant savoir que le pape n'est plus le bienvenu et il réclame des excuses à cause "des préjugés et de l'ignorance". Le religieux pakistanais Shahid Shamsi accuse le Vatican de soutenir les plans de l'"entité sioniste" et du "grand Satan américain" contre le monde arabo-musulman.

"J'appelle tous les pays du moyen-Orient à retirer leurs ambassadeurs auprès du Saint-Siège", martèle Haken al Mutairi, chef du Parti islamique du Koweït. Al Jazeera rapporte une liste d'interventions de lecteurs: "Que Dieu maudisse les oppresseurs", "Nous savons que ce pape est allié avec le sionisme mondial". Les Frères musulmans en Egypte annoncent des "réactions pire que pour les caricatures danoises". Le Parlement d'Islamabad adopte à l'unanimité une résolution contre Benoît XVI: "Cette assemblée demande au pape de retirer ses déclarations dans l'intérêt de l'harmonie entre les religions". Salih Kapusuz, numéro deux du parti du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, déclare que Benoît XVI "laisse un souvenir dans l'histoire au même titre que Hitler et Mussolini". Ce qu'a dit le Pape, montre "une ignorance évidente" déclare Mohamed Sayed Tantawi, l'un des leaders de l'Islam en Egypte. Erdogan lui-même déclare: "Je considère comme nécessaire qu'il retire la méchante déclaration qu'il a faite, et qu'il présente des excuses au monde islamique et aux musulmans". Le président de la Malaisie demande aussi au pape de présenter des excuses. Et un député du Koweït propose en guise de représailles de bloquer le projet de construction de nouvelles églises (???).

"Le pape doit mourir", scande une fatwa islamiste glaçante en Angleterre, dans les jours qui suivent immédiatement Ratisbonne.
La sécurité autour de Ratzinger est immédiatement massivement augmentée.

Dans le monde islamique, on brûle et on incendie. En face de l'Université Al Azhar, au Caire, on brandit des banderoles où les paroles du Pape sont définies comme "une extension de la guerre de Bush contre l'Islam". Pendant ce temps, les oulémas (ndt: "théologiens") d'Al Azhar menacent d'arrêter le comité pour le dialogue avec le Vatican. En Inde, des manifestants brûlent des mannequins du Pape et à Gaza on fait sauter un centre greco-orthodoxe. En Cisjordanie les islamistes mettent le feu aux églises de Naplouse. "Nous voulons qu'il s'excuse personnellement", déclare le leader chiite Mohammad Hussein Fadlallah de Beyrouth. Du Mufti de Damas et des ayatollahs de Téhéran - même l'ancien président «modéré» Khatami qualifie d'"insultes" les paroles du pontife - arrivent de dures réactions , tandis que l'Organisation de la Conférence islamique déclarent que les paroles du pape sont une «diffamation» ("character assassination") de Mahomet.

Le plus important idéologue des Frères musulmans, Yusuf al Qaradawi, est clair: "Les vraies excuses, on les aura seulement lorsqu'il retirera ses paroles". Le Guide de la Révolution en Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, affirme que les paroles du pape sont "un maillon de la chaîne du complot américano-israélien pour alimenter un affrontement entre les religions", et accuse Benoît XVI de faire partie "de la conspiration des Croisés".

Toutes les universités Coraniques iraniennes, à commencer par celle de Qom, arrêtent les cours en signe de protestation contre le pape et dans le sud chiite de l'Irak, à Bassorah, des images de Ratzinger sont brûlées. Au Cachemire, une grève contre le Pape met le feu à plusieurs villes. Al-Qaïda (???) lance sa proclamation: "Esclaves de la Croix, attendez-vous à la défaite, les musulmans conquerront de Rome, comme ils ont conquis Constantinople».

Au Maroc, un diplomate italien de l'UE, Alessandro Missir de Lusignan, et son épouse, sont assassinés - à la suite d'un vol, selon des sources officielles. Le fils aîné et héritier probable de Kadhafi, Mohammed, dit de Ratzinger. "S'il était vraiment raisonnable, il ne resterait pas une minute de plus à son poste, mais il devrait se convertir à l'islam". Le syndicat des employés du Bureau des affaires religieuses de la Turquie réclame l'arrestation de Benoît XVI lors de sa venue en Turquie en Novembre.
Et puis il y eut des morts, pions de cette leçon scandaleuse. Soeur Leonella, en Somalie, depuis des décennies dans le pays pour faire oeuvre de mission et de charité, est tuée de trois balles dans la tête. En Irak, le père Amer Iskander, un prêtre syriaque orthodoxe de 50 ans, enlevé dans la ville de Mossoul, est retrouvé avec la tête détachée du corps et les bras mutilés, tronc humain, tronc martyr parce qu'il n'a pas renié sa foi, et au nom de la haine anti-chrétienne des fanatique qui cherchent à chasser d'Irak quiconque n'est pas musulman.

Les ravisseurs d'Iskander avait exigé que la communauté chrétienne désavoue le pape à Ratisbonne. Ils voulaient que soient préparées trente pancartes d'excuses, afin d'annuler d'une certaine façonle discours de Benoît XVI. Le texte devait être affiché sur les églises de Mossoul. Ils avaient même dicté les points fondamentaux. Le chef d'Al Qaïda en Irak, Abou Ramza à Mujahir, invite les musulmans pendant le Ramadan, "à capturer les chiens de chrétiens".
Sous la pression, le pape est contraint d'adoucir le ton: "Je suis profondément attristé par les réactions suscitées par certains passages de mon discours à l'Université de Ratisbonne, considérés comme offensant pour la sensibilité des croyants musulmans"

A Ratisbonne, Ratzinger, avait expliqué que la condition préalable de tout débat religieux, c'est que la religion soit tempérée par la raison. Comme l'explique le Père Samir Khalil Samir, un jésuite et un spécialiste de l'Islam, "le discours de Ratisbonne a été vu par les chrétiens et les musulmans comme un faux pas du pape, une simple erreur, quelque chose à oublier et à laisser derrière soi, si on ne veut pas fomenter une guerre entre les religions. En réalité, ce pape à la pensée équilibré et courageuse, absolument pas banale, a tracé à Ratisbonne les bases d'un véritable dialogue entre chrétiens et musulmans, devenant la voix de nombreux musulmans réformistes, et suggérant aux chrétiens et à l'islam les pas à accomplir".

George Weigel, un des plus célèbres opinionistes catholiques américains et biographe de Jean-Paul II, a écrit un livre sur le discours de Ratisbonne: 'Foi, Raison et la guerre contre le djihadisme': "Le monde arabe est connu pour son irrationalité, donc il fallait s'attendre à la réaction à la conférence du Pape sur la raison", dit Weigel à Il Foglio. "Ce qui a été honteux, c'est la réaction viscérale contre Ratzinger des intellectuels occidentaux, qui n'avaient même pas lu la leçon et avec leur triste réputation, ont uni leurs forces aux appeasers" (ndt: ceux qui souhaitent éviter le conflit avec l'islam)

Weigel éclaire en ces termes le sens de Ratisbonne: "Ce que Benoît XVI a fait, c'est d'écrire l'agenda du dialogue interreligieux entre chrétiens et musulmans, à travers les deux grandes questions d'aujourd'hui: la liberté religieuse, qui est un droit humain fondamental rationnel, et qui comprend le droit de se convertir sans contrainte, et la nécessité de distinguer entre l'autorité politique et religieuse dans un État de droit. A Ratisbonne, le pape a identifié la source de l'idéologie djihadiste, autrement dit une interprétationerronée de la volonté divine, et a donné au monde un vocabulaire, celui de la rationalité et de l'irrationalité, que chrétiens, musulmans, juifs et non-croyants, peuvent utiliser sur la menace jfhadiste posée à l'avenir de l'homme".

Après Ratisbonne, le Vatican, cependant, choisit de revenir aux méthodes plus traditionnelles de la confrontation diplomatique avec le monde islamique. De petits mais significatifs ajustements, se succèdent. De la nomination en 2007 du cardinal Jean-Louis Tauran, avec une vaste expérience dans la médiation, à la tête du Conseil pontifical pour le Dialogue Interreligieux, à la "lettre des 138 intellectuels musulmans" à Ratzinger.

Mais déjà quelques jours après Ratisbonne, à Castel Gandolfo, il y a une rencontre "mise en scène" avec les ambassadeurs des pays à majorité musulmane. Le Saint-Siège publie sur son site une version officielle de la lectio de Ratisbonne. La citation de Manuel Paléologue est présentée comme prononcée par l'empereur non plus "d'une manière étonnamment brusque, au point qu'elle nous étonne", mais "brusque, au point d'être inacceptable pour nous". Un changement non négligeable. L'"opération excuses" (!!!)- même si le pape ne prononcera jamais le mot "excuse" - mise en place par la diplomatie vaticane se conclut fin Novembre 2006 avec le voyage de Ratzinger en Turquie. Edogan humilie à nouveau Benoît XVI (ndt: pas du tout!!), lui consacrant une petite demi-heure de temps dans le salon VIP de l'aéroport d'Ankara. De Téhéran, Ahmadinejad envoit au pape ses "respects", notant avec satisfaction qu'il a "modifié son point de vue". Le 30 Décembre 2006, le Secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone classe Ratisbonne comme "vestige archéologique".

En France, cependant, s'ouvre un nouveau chapitre dans la criminalisation idéologique. L'un des intellectuels qui avaient osé prendre la défense du Pape dans le journal Le Figaro, Robert Redeker (ndt: il y aurait beaucoup à dire à ce sujet. Voir ici: http://beatriceweb.eu/Blog06/... ), est contraint par une fatwa à vivre dans la clandestinité, à changer d'adresse, à cacher son visage, à perdre son poste. "Les réactions suscitées par l'analyse de Benoît XVI sur l'islam et la violence font partie de l'objectif que ce même islam poursuit: balayer la chose la plus précieuse qu'a l'Occident et que n'a aucun pays musulman, la liberté de pensée et d'expression », écrit Redeker. Le philosophe français reste à ce jour invisible.

En Irak, le massacre anti-chrétien, proclamé avec la tête du Père Iskander et les pancartes d'excuses sur Ratisbonne, se poursuit aujourd'hui. En Turquie, après Don Andrea Santoro, Mgr Luigi Padovese a été martyrisé. En Malaisie, des gens sont jugés pour avoir imprimé la Bible. Si le 11 Septembre 2001 a représenté le début du djihad, avec l'attaque contre le cœur de l'Amérique, le 12 Septembre 2006 sera dans les mémoires comme le plus haut niveau d'une insidieuse soumission verbale et culturelle des valeurs et des idéaux de l'Occident et de ceux qui les proclament, qu'ils soient écrivains, dessinateurs ou papes (ndt: !!!).
À quatre ans de Ratisbonne, une pluie acide continue de tomber sur nos têtes.

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