Articles Images La voix du Pape Lectures, DVD Visiteurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Articles

Articles


Voyages 2011, en deux collages Liens Le Pape en Espagne Nicolas Sarkozy chez le Pape Synode pour le Moyen-Orient La luce del Mondo

La prévision est un art difficile

A propos de l'élection du "conservateur" archevêque de New York, Mgr Dolan, à la tête de l'USCCB - conférence épiscopale des Etats-Unis (17/11/2010)

La prédiction est un art difficile...
Surtout quand elle concerne l'avenir! Nous avons eu plusieurs fois l'occasion, dans ces pages, de répéter le célèbre et génial aphorisme de Pierre Dac.
On en a une nouvelle preuve aujourd'hui avec l'élection, "inattendue", de Mgr Dolan à la tête de la USCCB (United States Conference of Catholic Bishops).
Je suivais l'affaire de loin, mais n'avais pas reproduit les projections faites, ne connaissant pas la situation à fond.

D'abord (et dans l'ordre chronologique inversé), cette dépêche de l'AFP, reproduite ce matin sur le site de La Croix, qui témoigne d'une méconnaissance totale du sujet et donc d'un regrettable manque de professionalisme. Il suffit de se rendre sur wikipedia pour réaliser que Mgr Dolan, né en 1950, ne peut pas avoir été nommé "baby" - archevêque de NY par le "Vatican" en 1990!!! Et depuis 20 ans, à la tête d'un des plus importants diocèses du monde, il ne serait toujours pas cardinal???

WASHINGTON, 16 nov 2010 (AFP) - L'archevêque de New York élu président de la Conférence des évêques des USA

L'archevêque du diocèse de New York Timothy Dolan, 60 ans, a été élu à la surprise générale mardi, président de la Conférence des évêques des Etats-Unis (USCCB), un poste traditionnellement attribué au vice-président.

Selon un message posté sur Twitter à partir du site de la Conférence, ce fidèle du pape, nommé début 1990 par le Vatican à la tête du diocèse le plus prestigieux des Etats-unis, a été élu au troisième tour mardi lors d'une réunion des évêques à Baltimore (Maryland, est) par 128 voix contre 111.

Il est considéré comme ayant une ligne plus conservatrice que le vice-président Gerald Kicanas, qui aurait dû traditionnellement occuper le poste. On a reproché à cet archevêque de Tucson (Arizona, sud-ouest) d'avoir été trop souple sur l'avortement et sur des cas de pédophilie.

Les evêques ont en outre confirmé cette ligne conservatrice en élisant pour vice-président un vif opposant au mariage homosexuel en la personne de Joseph Kurtz, archevêque de Louisville (Kentucky, centre-est).

Deuxième élément, ce billet de la responsable "religion" de La Croix. Dans la galerie des mega-plantages, elle rejoint John Allen, qui, dans une célèbre biographie du cardinal préfet de la CDF, écrite avant 2005, relevait les 10 raisons pour lesquelles Joseph Ratzinger ne pourrait jamais devenir Pape!

Dimanche 14 novembre 2010
L’élection de Baltimore
--------------------
Il est toujours intéressant de voir le président que se choisissent les évêques d’un grand pays catholique comme les Etats-unis. En effet, cette semaine, la conférence épiscopale américaine se réunit à Baltimore, pour désigner le successeur du cardinal Francis E.George, archevêque de Chicago, qui arrive en fin de mandat. Sauf accident, ce devrait être, selon la tradition, l’actuel vice- président, Mgr Gerald F. Kicanas, évêque de Tucson.
...
Aujourd’hui, dans toutes les grandes démocraties occidentales, les responsables de la hiérarchie de l’Eglise catholique sont confrontés à la gestion délicate du rapport avec la politique. Dans une société où la culture chrétienne ne constitue plus la matrice commune et implicite à l’ensemble des acteurs politiques, ils ont, de plus en plus, tendance à intervenir dans la vie politique, pour rappeler les grandes lignes de l’enseignement de l’Eglise, en matière sociale ou éthique. A partir de là, on voit bien que les évêques oscillent entre deux attitudes, quitte parfois à passer de l’une à l’autre: la première, de grande fermeté, consistant à s’opposer lorsque sont attaquées des valeurs dites « non négociables », comme en Espagne. L’autre, fondée sur la notion du compromis, préfère nouer un dialogue avec les autorités, ce qui serait plutôt le cas des évêques français. Entre ces deux attitudes, les Etats-Unis semblent donc aujourd’hui pencher plutôt vers la seconde solution.

Donc, l'échec de "son" candidat est un accident?
Par charité, nous n'insisterons pas.
Depuis lors, la même journaliste a dare-dare (mais de façon peu convaincante) fait amende honorable, invoquant à sa décharge la "suprise générale". Normal, tous les journalistes se recopient, et/ou sont issus du même moule....

Sur Mgr Kicanas, et les arcanes de l'élection, on en apprendra beaucoup plus grâce au site Americatho.

Aujourd'hui, la presse américaine parle de "tremblement de terre"!!
Laurie Goodstein, la grande et honnête journaliste, récemment lauréate du prix de 'Reporter religieux de l'année' (pour service rendu?) à l'origine de la cabale du NYT contre le Pape, dans les affaires d'abus sexuels, se lamente qu'il s'agisse d'un conservateur.



Quant au blog Messa in Latino, il titre: "L'Eglise américaine l'a échappé belle ", non sans souligner malicieusement le portrait de Mgr Kikanas dressé par La Croix, évidemment enthousiaste.

Espérons que cette tentative manquée d'écrire l'avenir de l'Eglise, non comme elle sera, mais comme ils voudraient qu'elle soit, servira de leçon à nos journalistes - apprentis devins. Après tout, personne ne leur demandait de pronostics: on sait qu'en politique, les pronostics, comme les sondages, servent à influencer l'opinion, mais avec les évêques (et encore moins avec les cardinaux, comme l'a prouvé l'élection de Benoît XVI) ça ne marche pas!

Et si c'était cela, l'effet Benoît XVI, qu'ils ne veulent voir à aucun prix? Rien moins qu'une "lame de fond".

Luce del mondo: qui a peur du livre du Pape Il faut sauver Asia Bibi