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Autour de Benoît XVI, la même ligne de fracture

Mais les "pour" sont devenus "contre", et vice-versa.
Et un très bel article de Famille Chrétienne: "Merci à Benoît XVI pour son combat pour la vie" - bien loin des histoires de préservatifs (2/12/2010).

Il n'a pu échapper à aucun observateur qu'il s'est opéré, autour de la personne du Saint-Père un véritable "renversement des alliances", à l'occasion de la sortie du livre Lumière du monde.
La ligne de fracture suit toujours, en gros, la même direction verticale, séparant droite et gauche.
Pour faire simple, les ex-pour sont devenus contre, et les ex-contre sont devenus pour.
En cause, évidemment, le fameux propos sur le préservatif.
Le billet hebdomadaire de Sandro Magister, qui se veut une référence objective, commence ainsi:


Tir ami sur Benoît XVI. Par la faute d'un préservatif

Les ouvertures du pape en matière d'utilisation du préservatif provoquent de vives réactions chez certains "ratzingeriens" fervents. Parmi eux, le jésuite Joseph Fessio, son éditeur aux États-Unis, et des membres influents de l'Académie Pontificale pour la Vie. Voici leurs critiques
...
Dans deux précédents articles, www.chiesa (cf: Lumière du Monde: le commentaire de S. Magister ) a présenté les propos du pape d’une manière qui a suscité les réactions immédiates de personnalités catholiques importantes dans le domaine de la morale sexuelle.

(la suite ici: http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1345793?fr=y )


Certains sites (ou lettres) catholiques de droite se déchaînent.
L'un d'eux, que je ne nommerai pas, reprochant au Pape d'entrer dans des détails sordides ("préservatif", "homme prostitué") dénonçait "cette banalisation des choses innomables, notamment en les nommant, causant la dévaluation morale dans l'esprit des gens" (1), et, tenez-vous bien, à propos de la "veillée de prière", accusait l'Eglise de se comporter en "pompier incendiaire", réclamant rien moins que de "rétablir la nécessaire suprématie de l'Eglise sur les états": sans parler de la charia, on n'ose imaginer à quelles extrémités de telles utopies pourraient conduire!.

A l'autre bout de l'échiquier catholique, certains, que je ne citerai pas non plus, qui, tels de courageux anciens combattants, rappellent qu'ils "ont fait Williamson, fait Recife, fait la capote (sic!)" se paient le luxe de défendre le Pape (de quoi?), quand l'ensemble des medias, et même Carla Bruni saluent son "ouverture". Evidemment, c'est plus confortable de "kiffer ce mec" (sic) quand les attaques viennent d'une frange honnie de cathos rigides, limite ridicules, classés à l'extrême droite.
Et d'ajouter triomphalement: "nous vous l'avions bien dit qu'il vous surprendrait!". Il faut dire que ces gens, qui avaient tordu le nez le 19 avril 2005, nous avaient déjà à l'époque abreuvé de la comparaison avec le "vieux Pape" Jean XXIII, qui avait convoqué Vatican II à 79 ans... et n'attendaient qu'une (mauvaise") occasion de sortir le lieu commun du "pape-qui-surprend"
Eh bien non, le Pape ne me surprend pas.
Ces gens-là ont complètement oublié (nous dirons qu'ils ont censuré) la veillée de prières pour la vie présidée par lui samedi dernier (cf. Le Pape a dit oui... à la vie! ) , et reprise à sa demande dans les diocèses du monde.

Le bel article de Famille Chrétienne est une bouffée d'air pur.


Veillées pour la vie : merci Benoît XVI !Famille Chrétienne
04/12/2010
Avec courage, Benoît XVI continue à affronter la pensée dominante qui veut faire passer avortement et manipulations du fœtus pour des nécessités. Un exemple nécessaire pour soutenir tous les « martyrs ordinaires » de notre temps.

Elles sont belles et fortes, ces images de Benoît XVI inaugurant l’Avent par une prière pour la vie naissante, au cœur de la basilique Saint-Pierre, suivi par tous les diocèses de France.

Mais la voix du pape ne crie-t-elle pas dans le désert quand, dans le même temps, le ministre de la Recherche, Valérie Pécresse, affirme avec autant de conviction que de contradiction la nécessité « de poursuivre la recherche sur les cellules embryonnaires », tout en respectant les « règles éthiques » ? Et quand le ministre de l’Éducation, Luc Chatel, intervient la même semaine sur RTL pour menacer de sanctions un professeur ayant projeté à ses élèves un documentaire sur un avortement ? Le ministre n’a pas hésité à évoquer un manquement manifeste à la « neutralité » et au « respect de la personne ». Ce respect consiste-t-il à taire la réalité ?

Cette parole coûte cher à ceux qui osent la proclamer et en vivre
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L’Église sera-t-elle le seul lieu universel où une parole libre sur l’homme et la société est encore possible ? Pourtant, cette parole, n’en doutons pas, coûte de plus en plus cher à ceux qui osent la proclamer… et surtout en vivre. C’est le prix du martyre. Martyre non sanglant certes – « martyre ordinaire  » disait jadis un cardinal. Mais il s’agit bien du don de sa vie à cause du Christ, lorsqu’une sage-femme démissionne plutôt que participer à des IVG, lorsqu’un couple subit les lourdes pressions du corps médical – et même de ses proches – pour garder un fœtus handicapé ou pour refuser l’aide médicale à la procréation.

Soyons donc reconnaissants au pasteur de l’Église universelle d’avoir lancé, avec courage, ces veillées, et d’en avoir donné l’exemple. Sans oublier non plus, comme Benoît XVI l’a rappelé, que ce qui est premier, c’est le regard d’émerveillement et de contemplation sur le don de la vie : « En ce qui concerne l’embryon dans le sein maternel, la science elle-même met en évidence son autonomie capable d’interagir avec sa mère, la coordination des processus biologiques, la continuité du développement […]. Il ne s’agit pas d’une accumulation de matériel biologique, mais d’un nouvel être vivant, dynamique et merveilleusement ordonné, d’un nouvel individu de l’espèce humaine. Il en a été ainsi pour Jésus dans le sein de Marie ; il en a été ainsi pour chacun de nous dans le sein de notre mère. Nous pouvons affirmer, avec l’antique auteur chrétien Tertullien : “Il est déjà un homme, celui qui le sera” (Apologétique, IX, 8). Il n’y a aucune raison de ne pas le considérer comme une personne dès sa conception ».

Aymeric Pourbaix

Note


(1) Dans Le Sel de la Terre, Peter Seewald posait la question au Cardinal Ratzinger (page 97):
- Est-il permis à un cardinal de parler de sexe?
- Oui, bien sûr. Il doit toujours parler de tout ce qui est humain. Et on ne peut pas éliminer le sexe en le classant dans la rubrique « péché », c'est d'abord un don de la création. Dans mon métier actuel, je dois même beaucoup en parler. J'essaie certes d'éviter que nous réduisions la morale ou même le christianisme au sixième commandement, mais les questions que se pose la chrétienté et qui parviennent aussi jusqu'à nous nous obligent constamment à nous occuper de ce domaine de l'existence humaine.

8 décembre, fête de l'Immaculée