Commérages de vaticaniste
Sans beaucoup d'intérêt sur le fond mais assez révélateurs. Par John Allen. (19/12/2010)
Il y a quelque chose d'assez indécent, et même d'assez malsain dans l'intérêt - tout, sauf affectueux -que le microcosme des journalistes "spécialisés" témoigne pour la santé du Pape : nous en avons été témoins à plusieurs reprise, et de façon Dieu merci tout à fait hors de propos, après chaque voyage, notamment celui aux USA, et aussi la fracture du poignet de l'été 2009; sans parler des rumeurs avant la messe de minuit de 2009, qui avaient inspiré à Carlota un billet réjouissant ("comme mes héritiers m'aiment") - avant d'être mises en pièces par l'agression manquée de Noël 2009.
Il en va sans doute de même pour les autres dirigeants. Mais avec le Pape, cette attitude revêt une dimension particulièrement choquante, puisque le Successeur de Pierre remplit sa charge jusqu'au bout... et certains ne se gênent pas pour attendre le prochain conclave sans dissimuler leur impatience.
C'est ce que montre ce billet de John Allen, qui essaie malgré tout d'être positif.... Mais on comprend l'humour "décalé" (éventuel...) de Mgr Gänswein.
John Allen
http://ncronline.org/blogs/all-things-catholic/..
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Vendredi dernier, j'ai été brièvement dans l'appartement du Pape, alors que Benoît XVI recevait un chef d'État. Ces occasions sont généralement pour les membres de la presse les seules pour regarder le pape en face, en dehors des brèves séances avec les médias sur l'avion du pape lors de voyages à l'étranger.
Rien n'est moins édifiant que des journalistes tentant d'établir un diagnostic médical "en fauteuil", je vais donc "zapper" toutes les observations sur la santé de Benoît XVI (ndt: remarque irrespectueuse et choquante, mais sans doute tristement réaliste). Ce que je peux dire, c'est qu'après avoir connu le crépuscule de la papauté de Jean Paul II, j'ai une idée du moment où les proches du Pape sont inquiets, et je n'ai rien ressenti en ce sens.
Après le départ des VIP, les journalistes ont généralementune l'occasion de saluer le pape. Ce fut le cas vendredi, alors que le secrétaire personnel du pape, Mgr Georg Gänswein, nous fit signe d'avancer.
Bien que j'aie rencontré Benoît à de nombreuses reprises, je suis également conscient que les papes rencontrent un nombre impressionnant de personnes, et je n'ai donc jamais présumé qu'il allait me reconnaître automatiquement . Ainsi, quand je suis présenté, j'ai l'habitude de dire quelque chose comme: "Saint Père, je suis John Allen, de National Catholic Reporter et CNN aux États-Unis. Vous vous souvenez peut-être que j'ai écrit deux livres sur vous. "
Cette fois Gänswein m'interrompit pour dire, "Sì, conosciutissimo" , ce qui signifie approximativement: "Oui, nous savons tous qui vous êtes." (ndt: en réalité: il est très connu)
C'est un de ces moments où vous avez tendance à ruminer après le fait, car il n'était pas tout à fait clair si Gänswein voulait être amical - du genre "on ne vous présente plus" - ou s'il me prévenait qu'il me connaissait, "alors n'essayez pas votre numéro". Pour mémoire, comme il l'a dit avec un sourire, je suis enclin à la première hypothèse ... peut-être avec un iota de la seconde dans le mélange.
-> Sur ce sujet, lire aussi: La santé du pape.
