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L'avis de l'Abbé de Taouärn: non aux polémiques (22/1/2011)

Je crois utile de compléter mon "dossier" sur cette fausse polémique par cet avis sage et équilibrée - dont je ne partage toutefois pas la sévérité envers Paul VI.

Texte ici: http://ab2t.blogspot.com/2011/01/polemiques-dans-leglise-non.html
Lire aussi la suite de ce billet: http://ab2t.blogspot.com/


Polémiques dans l'Eglise ? Non
par l'abbé Guillaume de Tanoüarn
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Je trouve les polémiques (...), à propos de la béatification de Jean Paul II particulièrement stériles et à côté de la plaque.
D'abord il y a eu procédure. Un miracle a été constaté et scientifiquement reconnu comme inexplicable : il s'agit d'une religieuse française soeur Marie Pierre, qui a témoigné dans les journaux (cette semaine dans le Parisien par exemple)

Ensuite il y a un pontificat : de 1978 à 2005, plus d'un quart de siècle. Au cours de ce Pontificat, on constate, au service du Christ, une activité débordante. Ce pape invente les voyages de Pierre, les JMJ, le Jubilé. Il médiatise la fonction pontificale comme aucun de ses prédécesseurs en lui donnant un rayonnement mondial qu'elle n'avait jamais eu et qui est proprement apocalyptique, je veux dire : qui a à voir avec la diffusion mondiale du message du Christ. Grâce à lui, "l'homme en blanc" (aujourd'hui Benoît XVI ; demain un autre pape) est devenu un signe que tout le monde comprend et peut entendre pour peu qu'il s'en donne la peine.

Il y a l'enseignement. Je me souviens de la première encyclique Redemptor hominis. Ce fut un tollé. A l'époque personne n'attendait plus d'encyclique, le pontificat de Paul VI s'étant terminé dans l'incohérence (un coup à gauche, un coup à droite, qu'est-ce qui reste ?) et le silence... Dans une rétrospective des Vingt premières années du pontificat de Jean Paul II, le cardinal Ratzinger remarquait la différence entre les encyclique de la première décennie, très personnelles, intuitives et parfois risquées (laborem exercens etc) et les encycliques de la deuxième décennies "beaucoup plus rigoureuses et formulant un enseignement" : nous lisons encore Centesimus annus, Veritatis splendor, Evangelium vitae, Ecclesia de eucharistia. L'encyclique Redemptoris missio a eu le mérite de poser le problème - frontal - de l'évangélisation, en repérant les ravages faits par l'esprit libéral ambiant. Je ne peux pas ne pas citer enfin Mémoire et identité son livre quasi posthume, dans lequel il insiste (contre toutes les modes) sur l'importance de la notion de nature en théologie et dans lequel il théorise l'importance des nations et des identités : à lire et à relire. On comprend pourquoi Jean Paul II embrassait la terre lorsqu'il allait visiter une nation : un geste... barrésien et mystique.

Et puis il y a la personnalité de cet "athlète du Christ" (dixit le cardinal Marty) devenu homme souffrant et portant sa souffrance partout (jusqu'à Lourdes finalement) en se souvenant qu'il avait écrit Salvifici doloris : la douleur porteuse de salut.



Bénédicton des agneaux Fraternité St Pie X: un livre contre le Pape