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Un curé qui dit ce qu'il pense!

Un courageux prêtre argentin intervient au milieu d'un spectacle blasphématoire.
Article du site hispanophone prensacatolica.net traduit par Carlota. (9/2/2011)

Carlota:

Les encouragements du pape aux pasteurs pour qu’ils soient des arbres aux racines bien enfoncées dans le sol et non pas des roseaux qui suivent les mouvements du vent des idées à la mode, ont-ils eu une application concrète en Argentine, lors d’un festival de musique?
Bien sûr les avis sont partagés devant l’attitude de Père Jorge dont je raconte plus bas l’action, y compris au sein de sa hiérarchie. Mais si nous voulons être respectés n’est-il pas indispensable de dire à ceux qui n’ont plus suffisamment de culture catholique qu’il y a des choses qui peuvent être faites et d’autres non?

Original ici:
http://prensacatolica.net/...

L’association www.argentinosalerta.org a lancé une campagne de félicitation en ligne pour apporter son soutien au Père Jorge Daniel du Diocèse de San Rafael (ndt diocèse argentin de la province de Mendoza – province limitrophe du Chili, à une latitude correspondant environ à celle de Buenos Ayres côté Altantique et Valparaíso coté Pacifique), qui a été insulté dans différents médias pour avoir interrompu un spectacle offensant la foi catholique en demandant aux artistes un changement dans leur répertoire. Les faits ont été enregistrés sur une vidéo qui circule sur Youtube.

Le 13 janvier dernier se déroulait dans la localité de Malargüe, au sud de la ville de Mendoza, le Festival National del Chivo (ndt du chevreau, occasion également de déguster les viandes rôties en plein air version « gaucho » et d’assister à des spectacles qui rappellent l’Argentine des grands espaces et des éleveurs à cheval) un des événements populaires les plus importants du pays.
Après que le prêtre, connu comme le Père Pato (ndt Pato signifie canard et désigne aussi en Argentine un jeu très viril équestre et ancêtre du Polo) se soit présenté au festival avec son groupe folklorique « Solupe », est arrivé le tour du groupe musical « Lutherieces » avec une version modifiée d’un numéro des « Luthiers » (ndt les Luthiers malgré leur nom sont un groupe argentin célébrissime de musiciens classiques et humoristes qui existent depuis plusieurs décennies). Les « Lutherieces » sont apparus déguisés en moines et dans leur numéro se sont moqués des prêtres, des saints, des dévotions catholiques et en particulier de la chasteté sacerdotale (ndt le jeune humoriste a évoqué notamment une Sainte Frigide et a dit que c’est une statue de bois et lui qu’il n’est pas de pierre, etc.)

Le Père Pato, qui se trouvait dans le public, est monté sur la scène, et prenant le micro, il a dit d’un ton tranquille mais énergique : « S’il vous plaît nous allons demander au groupe qu’il poursuive avec un autre numéro parce que nous sommes des catholiques, je suis prêtre et je ne vais pas permettre qu’ils souillent ma chasteté. Pardonnez les gars, c’est fait avec affection, continuez avec autre chose ».

Les plus de 8000 spectateurs ont éclaté en applaudissements après les paroles du prêtre (ndt il y avait eu des rires et pas du tout de cris d’hostilité pendant les blagues vaseuses du chanteur, ce qui montre que tout le public n’était pas forcément acquis d’avance à l’intervention du Père Jorge, ou bien que ce public avait déjà tellement sombré dans le relativisme ambiant que critiquer le catholicisme faisait désormais partie de son folklore). Le chef du groupe (ndt après un instant de réflexion) a ordonné le changement de répertoire à ses compagnons avec un sonore : « Allez, une petite cueca, les gars ». (Cueca musique et chant folklorique typiques des gauchos)

ArgentinosAlerta.org explique sur son site web qu’ils ont décidé de lancer une campagne de félicitation car, puisqu'on demande des sanctions contre les prêtres qui ne remplissent pas leur mission, on doit appuyer « un vaillant prêtre qui n’hésite pas à intervenir publiquement pour défendre la foi de son peuple qui était attaquée depuis la scène ». Les responsables du site ont indiqué que « Le Père Jorge nous montre avec cette attitude qu’il faut être vaillants au moment de défendre la foi, il nous montre que quand les pasteurs parlent le peuple les suit, qu’on peut être respectueux et ferme à la fois ».
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On peut voir la vidéo sur Youtube ici (texte humoristique contre la religion catholique et intervention du Père Jorge On voit le père avec son habit de prêtre et qui porte encore sa couverture rouge de curé gaucho (ndt: petit clin d’œil de ma part au Père Brochero surnommé le curé gaucho. Curé argentin mort en 1914. Malade de la peste, son corps fut retrouvé non décomposé des années plus tard. Il fut déclaré vénérable par Jean Paul II en 2004. Un film lui a été consacré dans les années quarante et des chansons).

On peut signer le message d’appui au père Jorge ici.
(cette lettre de soutien a aussi été envoyée à l’évêque de San Rafael dont dépend le père Jorge, à l’archevêque de Buenos Ayres et au nonce apostolique en Argentine. L’organisation argentinosalerta considère que le Père Jorge n’a pas commis une faute en intervenant dans ce spectacle)

En complément le Père Pato a accordé un entretien par téléphone à canal 7 (texte complet ici)

Le père Pato dit: « À Malargüe les choses ne sont pas comme dans d’autres endroits. À Malargüe nous aimons et nous voulons mourir pour des choses saintes. On lit et on dit ici et là que le groupe a présenté son spectacle dans d’autres lieux et qu’on ne lui a jamais rien dit. C’est mal, très mal. Landrisina (ndt référence à Luis Landriscina, célèbre humoriste argentin né en 1935 et dont l’humour était basé sur les usages et caractéristiques des régionalismes argentins) nous a appris à rire, à bien rire des Argentins. Et il y a des choses saintes qui ne peuvent pas être des motifs de rires ».

Le journalise lui a ensuite demandé : « Ne s’agit-il pas d’une censure, Mon Père ? »

Et le Père Pato de répondre : « Bien sûr, bien sûr, c’est une censure. Quelle autre chose va-t-on voir ? Un papa doit encourager les belles choses pour ses enfants et censurer les mauvaises choses pour qu’ils se corrigent. Moi comme prêtre j’ai été mis par Dieu en ce monde, comme Jésus, pour montrer les bonnes choses, et tirer l’oreille quand il y a des mauvaises choses. »
(Ndt le dogme de la non censure des médias et malheureusement des lois elles-mêmes dans de plus en plus de pays est toujours à sens unique quand il s’agit de la religion catholique, en Argentine comme ailleurs !)



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