Benoît XVI, comme Léon le Grand
Mgr Müller, évêque de Ratisbonne et curateur des Opera Omnia de Joseph Ratzinger donne une conférence à Padoue, consacrée au premier volume traduit en italien. Et le compare aux plus grands. Article dans l'OR (17/2/2011)
Présentation à Padoue des Opera omnia de Joseph Ratzinger (Osservatore Romano)
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Cette alliance salutaire
(Silvia Guidi)
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Les Œuvres complètes de Joseph Ratzinger seront présentées à Padoue, à la Faculté de théologie de Triveneto, ce jeudi 17 Février; l'évêque de Ratisbonne, Mgr Gerhard Ludwig Müller, donnera une lectio magistralis sur "Théologie de la liturgie", le 11e volume , et le premier à être traduit en italien, du projet éditotrial confié à la Librairie éditrice du Vatican, et à la plus grande maison d'édition catholique européenne, la Herder de Fribourg.
Sur ce thème, interviendra également Don Luigi Giraldo, président de l'Institut de liturgie pastorale Sainte-Justine de Padoue, avec l'exposé, "Joseph Ratzinger, un théologien face à la liturgie".
"Dans la longue théorie des prédécesseurs du pape Benoît XVI - écrit Mgr Müller - s'impose la comparaison avec la figure d'un éminent savant du XVIIIe siècle, le pape Benoît XIV (1740-1758). Et la pensée court aussi au pape Léon le Grand (440-461), le formulateur de cognitions décisives pour la confession christologique au Concile de Chalcédoine (451). Depuis plus de cinquante ans, le nom de Joseph Ratzinger est lié à une vision d'ensemble originale de la théologie systématique. Ses écrits combinent la connaissance scientifique de la théologie à la figure d'une foi vivante et vécue. Des thématiques complexes n'y sont pas assujetties à une réflexion compliquée, et donc pas soustraites à la compréhension commune, mais plutôt rendues transparentes dans leur intime linéarité ".
Ratisbonne occupe une place particulière dans l'histoire de professeur de théologie destiné à occuper la Chaire de Pierre à Rome après le pape Jean-Paul II. "Dans sa carrière universitaire - poursuit Müller - Joseph Ratzinger a occupé des postes dans les écoles supérieures et les universités de Freising, Bonn, Münster et Tübingen, pour arriver finalement à Ratisbonne, où il a travaillé depuis 1969 jusqu'à sa nomination comme archevêque de Munich et Freising en 1977. A la ville et au diocèse de Ratisbonne, le cardinal Ratzinger est resté lié durant la longue période où il fut préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (1982-2005). Régulièrement, il allait rendre visite à son frère Georg. Inoubliables aussi ses sermons à la cathédrale pendant les fêtes liturgiques. Ses parents, Joseph et Maria Ratzinger, et sa sœur Maria sont enterrés dans le cimetière de Regensburg-Ziegetsdorf. Après tant d'années mouvementées à différents endroits "nous étions à la maison", a-t-il dit un jour au sujet de Pentling, son domicile aux portes de la ville."
Au cours de la visite pastorale de 2006 à sa Bavière natale, dans sa "Regensburger Vorlesung" (leçon de Ratisbonne) le Pape souligna une fois de plus le lien étroit entre foi et raison. La raison et la foi ne sont pas considérables, ni ne sont en mesure d'atteindre leurs objectifs, indépendamment l'une de l'autre. Se purifiant et se corrigeant à tour de rôle, la raison et la foi se préservent des dangereuses pathologies. En ce sens, le pape Benoît XVI est lié à la grande tradition des sciences théologiques, qui dans la structure globale de l'université peuvent agir comme un lien.
"Ainsi, Ratisbonne est devenue, en un sens, le genius loci ("Esprit du lieu") qui se propose de recueillir et de préserver son œuvre théologique - réaffirme Müller - la ville qui, avec ses figures éminentes d'évêques, et de savants tels que Saint Albert le Grand (1260-1262) et Johann Michael Sailer (1821-1832), confirme la rationalité de la foi et la fécondité pastorale de la science. Une tradition exploitée par l'archevêque Michael Buchberger (1927-1961), sous la direction duquel prit forme le "Lexikon für Theologie und Kirche" .
(© L'Osservatore Romano - 17 Février 2011)
