Vicaire apostolique en Lybie (II)
Un article du portail espagnol Religion en Libertad, complète l'interviewe d'aujourd'hui sur la Bussola. "Avec les bombes, on ne résout rien". Traduction de Carlota (23/3/2011)
-> Voir ici: Lybie: le témoignage du vicaire apostolique
Avec les bombes, on ne résout rien
Source: http://www.religionenlibertad.com/...
Le vicaire apostolique en Libye, Giovanni Innocenzo Martinelli ,demande que l’on recherche une solution diplomatique car le dictateur « ne se rendra pas et cela peut créer une crise très longue au succès incertain ».
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« Est-il possible qu’on ne puisse comprendre qu’avec les bombes on ne résout rien ? Une fois de plus je demande que l’on recherche une solution diplomatique, peut-être par l’intermédiaire de quelques responsables africains. Celui qui a lancé cette guerre doit comprendre que Kadhafi ne se rendra pas. Cela pourrait créer une crise très longue, au succès incertain », a dit Le vicaire apostolique en Libye Giovanni Innocenzo Martinelli à l’agence vaticane Fides.
Le prélat a raconté qu’entre hier après-midi et ce matin à l’aube, on a entendu des explosions « très fortes » à distance et il a réitéré qu’il ne voit pas « où tout cela nous conduira ».
Sur la situation des réfugiés africains qui se trouvent à Tripoli, Martinelli a dit que c’est très « difficile » et que des représentants catholiques en Libye sont en train d’organiser le départ des Érythréens et des réfugiés d’autres nationalités vers la Tunisie dont la frontière est à 150 kilomètres de la capitale libyenne.
Selon le prélat les autorités libyennes et tunisiennes n’ont mis aucun obstacle et en Tunisie il y a des organisations internationales qui peuvent les prendre en charge (Ndt il semble qu’au contraire côté est du pays, l’Égype s’est dite défavorable à la mise en place de camps de réfugiés sur son territoire…)
Martinelli a dit lui-même que la petite communauté catholique présente en Libye est en train de « se réduire » et qu’aujourd’hui une centaine de personnes ont abandonné le pays dont des infirmières philippines et des ouvriers d’autres nationalités.
L’évêque a déjà dit hier que du fait de l’important bombardement sur un quartier périphérique de Tripoli la ville « était en train de se vider et la population fuyait par peur des bombardements ».
Martinelli réitère sa « contrariété » face aux actions militaires adoptées depuis que le Conseil de Sécurité de l’ONU a permis de prendre « toutes les mesures nécessaires » pour protéger la population civile libyenne des attaques des troupes de Kadhafi et établir une zone d’exclusion aérienne sur ce pays du Maghreb. L’évêque a encore insisté dans le fait que la guerre ne résout rien et plaide en faveur de la voie diplomatique.