Le Pape: paix en Lybie
Le discours (attendu) du post-Angelus. En fait, il ne contient rien de nouveau (27/3/2011)
L'appel du Pape pour la paix en Lybie,
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Il y a deux jours, Andrea Tornielli (Sur la Lybie: relire le Pape) rappelait le discours prononcé par le saint-Père à la tribune des Nations Unies, en 2008, citant en particulier ce passage:
"Il faut réaliser une étude approfondie des modalités pour prévenir et gérer les conflits, en utilisant tous les moyens dont dispose l’action diplomatique et en accordant attention et soutien même au plus léger signe de dialogue et de volonté de réconciliation".
Aujourd'hui, juste après l'angelus, le Pape a repris les mêmes mots, pour un appel pressant au cesser-le-feu. De quoi satisfaire ceux qui réclamaient une intervention de sa part. Notons - c'est important - qu'il n'a pris position pour aucune des parties qui s'affrontent sur le terrain, fidèle en cela à la vocation de l'Eglise (1).
Ma traduction du discours de post-angelus.
Face aux nouvelles de plus en plus dramatiques, en provenance de Libye, mon inquiètude croît pour l'intégrité physique et la sécurité des civils, et ma préoccupation pour l'évolution de la situation actuelle marquée par l'usage des armes. Dans des moments de tension accrue, se fait plus urgente la nécessité de recourir à tous les moyens dont dispose l'action diplomatique et de soutenir le plus faible signal d'ouverture et de volonté de réconciliation entre toutes les parties impliquées, dans la recherche de solutions pacifiques et durables.
Dans cette perspective, tandis que j'élève vers le Seigneur ma prière pour un retour à la concorde en Libye et dans toute la région de l'Afrique du Nord, je lance un vibrant appel aux organisations internationales et à ceux qui ont des responsabilités politiques et militaires pour le lancement immédiat d'un dialogue, qui suspende l'usage des armes.
Ma pensée s'adresse enfin, aux autorités et aux citoyens du Moyen-Orient, où ces derniers jours, se sont produits plusieurs épisodes de violence, afin que là aussi soit privilégiée la voie du dialogue et de la réconciliation dans la recherche d'une coexistence juste et fraternelle.
Note
(1) Le Suisse romain rappelait opportunément ces propos de JP II, en 1997, à propos du Liban:
"L’Eglise qui, en raison de sa charge et de sa compétence, ne se confond d’aucune manière avec la communauté politique et n’est liée à aucun système politique, est à la fois signe et sauvegarde de la transcendance de la personne humaine (...) elle n’a pas de solutions techniques, ... elle ne propose pas des systèmes ou des programmes économiques et politiques, elle ne manifeste pas de préférence pour les uns ou les autres, pourvu que la dignité de l’homme soit dûment respectée et promue et qu’elle-même se voie laisser l’espace nécessaire pour accomplir son ministère dans le monde
(...)
Avec sa sagesse et son souci de servir l’homme et l’humanité, l’Eglise souhaite donc aider ceux à qui il appartient d’exercer une activité publique à la remplir pleinement, pour le service de leurs frères".
