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Remets ton épée au fourreau!


Jésus ne veut pas qu'on le défende, lit-on ici et là, pour empêcher les catholiques de parler... Et d'invoquer Matthieu, chapitre 26. Réflexion après la profanation d'Avignon (21/4/2011)

Remets ton épée au fourreau:
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu - Chapitre 26

51 Un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à son épée, la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille.
52 Jésus lui dit : « Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée.
53 Crois-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, qui mettrait aussitôt à ma disposition plus de douze légions d'anges ?
54 Mais alors, comment s'accompliraient les Écritures ? D'après elles, c'est ainsi que tout doit se passer. »

Ce passage de l'évangile est régulièrement utilisé par tous ceux qui veulent réduire l'Eglise au silence, empêchant les catholiques de répondre aux provocations en invoquant les textes-mêmes qui fondent leur foi.
C'est un piège
, qui a toujours suscité chez moi beaucoup d'interrogations (car trop souvent, j'ai envie de sortir l'épée du fourreau!). Je pense d'ailleurs que son interprétation n'est pas si simple.
Il est de nouveau (et non pas "plus que jamais", car dans les 2000 ans de l'histoire de l'Eglise, celle-ci en a vu bien d'autres) d'actualité, après la provocation d'Avignon (cf. La provocation "piss Christ" ).

Je lis sur un site catholique, après l'inévitable citation de Saint Matthieu:
Jésus dans sa Passion ne veut pas qu'on Le "défende"

Personnellement, je n'oserais pas me faire le porte-parole de Jésus: je laisse cela au Pape, ou à tout le moins, à des prêtres.

Carlota m'écrit:

[Dans cette affaire] personne n'a coupé l'oreille du serviteur du grand prêtre venant arrêter Jésus. L'humilité chrétienne ne veut pas dire la bassesse et la compromission, sinon les premiers chrétiens à Rome auraient embrassé les idoles sans état d'âme - et c'était moins répugnant que de contempler du pipi-sperme même sous une belle lumière rouge orangé, mais aussi beaucoup plus dangereux de montrer son refus: la fosse aux lions, et tous les gentils supplices pour distraire les bons citoyens romains...ceux qui aujourd'hui s'émeuvent d'un coup de pic sur une photographie.

Elle m'envoie le lien vers ce bel article du site libertepolitique.com/ , occasion, dit-elle, de rappeler la nouvelle d'Alphonse Daudet "La mule du Pape" :
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Enfin, ce n’est pas grave.
Ce qui est bien, dans cette histoire avignonnaise, c’est que la mule du pape se soit réveillée. Et qu’elle ait fait sortir le troupeau des brebis de son Katholik park pour faire comprendre à l’ennemi, même pendant la semaine feinte de nos médias ébaubis, qu’on ne peut pas trop se moquer de lui.
Il est temps de rappeler aux marchands du temple, aux changeurs de monnaies, aux marchands de pigeons comment Notre Seigneur les traite, justement, le jour de pâques : en tressant sa corde (Jean, 2, 16).(*)

(*) "Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installé dans le temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs. Il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : “Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic”" (Jean 2, 13-16).

Restan: "Je ne suis pas déçu, bien au contraire"! Ne les mettons pas à l'index!