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Benoît XVI, le Bon Pasteur

Dans la Nef de mai 2011, un entretien avec le cardinal Burke, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique. (5/5/2011)

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Sur Mgr Raymond Buke, que Benoît XVI a nommé cardinal au dernier consistoire, voir ici: http://benoit-et-moi.fr/2010-III/...

La Nef

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Extrait:

- Vous êtes considéré comme un « proche » de Benoît XVI : qu’est-ce qui caractérise selon vous son pontificat ?

- Tout d’abord, je suis heureux d’être considéré comme un proche du pape Benoît XVI et me considère tel en effet, au sens où j’essaie de comprendre aussi profondément que possible sa vision pastorale pour l’Église et de suivre celle-ci fidèlement. Il y a de nombreux aspects frappants du pontificat du pape Benoît XVI. Surtout, le plus évident est la bonté remarquable du Saint-Père. Le visage même du pape irradie cette bonté, particulièrement dans ses rencontres avec les fidèles, reçus soit individuellement soit en groupe. Il nous rappelle souvent le mystère de l’amour de Dieu pour nous dans le Christ, se souvenant du passage de l’Évangile selon saint Jean, qui relate la dernière fois que Notre Seigneur célébra la fête de la Pâques, devenue celle de sa Passion, sa Mort et sa Résurrection : « [Quand] Jésus sut que l’heure était venue où il devait quitter ce monde pour aller à son Père, ayant aimé ceux qui étaient les siens dans ce monde, il les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1). Dans la personne du pape Benoît XVI, nous apercevons l’amour du Bon Pasteur, qui donne sa vie pour ses brebis, les aimant « jusqu’au bout ».
Son enseignement de la foi, marqué par une grande profondeur et facilement accessible aux fidèles, est véritablement remarquable. Par ses homélies, ses messages lors de l’angélus dominical, ses discours lors des audiences du mercredi ainsi qu’à des groupes divers et variés, ses lettres encycliques et autres documents magistériels, le pape Benoît XVI transmet efficacement la foi catholique dans son intégralité à une culture devenue de plus en plus sécularisée, de plus en plus oublieuse de Dieu et hostile à sa loi. Il le fait avec un courage et un amour paternels. Je pense, par exemple, à la façon dont il a conquis le cœur de tant de personnes lors de sa visite pastorale au Royaume-Uni, sans en aucune manière compromettre la vérité de l’enseignement de l’Église et le défi de vivre en accord avec une telle vérité dans l’époque qui est la nôtre.
Il a accordé une priorité évidente et juste à la sainte liturgie, l’expression la plus haute et la plus parfaite de notre vie dans le Christ. Avant tout, il a montré l’exemple à tous les évêques et à tous les prêtres par sa propre manière de célébrer la sainte liturgie. Sa ré-introduction de certains usages liturgiques traditionnels, comme, par exemple, la réception de la sainte communion à genoux et sur les lèvres, a aidé les fidèles à voir plus clairement la réalité de la sainte liturgie, c’est-à-dire la rencontre du ciel et de la terre ; l’action du Christ au milieu de nous afin de nous donner sa grâce par les signes sacramentaux.
La promulgation de Summorum Pontificum était un signe éloquent du profond souci du pape Benoît XVI pour le renouveau authentique de la sainte liturgie. Son insistance sur l’interprétation de l’enseignement du Concile Vatican II à travers une herméneutique de réforme et de continuité, particulièrement en ce qui regarde la sainte liturgie, portera des fruits, j’en suis certain, pour l’enrichissement mutuel des deux formes de l’unique rite romain, et fera croître une plus grande révérence dans la célébration de la sainte liturgie, rendant plus fortes la foi et la pratique de la foi dans l’Église universelle.
En lien avec l’enseignement profond et insistant du Saint-Père sur la sainte liturgie se place son enseignement ferme sur l’éthique, la norme morale, qui doit guider toute action humaine. À plusieurs reprises, surtout lors de ses visites apostoliques, le Saint-Père a demandé une nouvelle obéissance au droit moral naturel. En symbiose avec la manière dont il a constamment souligné le rapport entre foi et raison, il enseigne, de façon extraordinairement claire et convaincante, la loi inscrite par Dieu dans chaque cœur humain et, par conséquent, connue par la raison, tandis qu’elle est enseignée, dans toute sa richesse, par la foi. De cette façon, il a été un fidèle héraut de la vérité de l’inviolable dignité de la vie humaine innocente et de l’intégrité du mariage en tant qu’union fidèle d’un seul homme et d’une seule femme, union qui est ouverte à la vie et indissoluble jusqu’à la mort d’un des époux.
Il y a de nombreux autres aspects marquants de son ministère pétrinien, son œuvre en faveur d’un rapport toujours plus proche avec les Églises Orthodoxes de l’Orient, ses efforts généreux pour assister un grand nombre d’anglicans désireux d’entrer en pleine communion avec l’Église catholique, et l’initiation d’un dialogue officiel avec la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X en voie de réconciliation avec l’Église catholique. Le peu de temps dont nous disposons m’oblige à me limiter à un petit nombre d’éléments.








Le logos face à l'absurde Habemus Papa (le film!)