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Joseph Ratzinger et Paul Claudel

Document: en 1998, le cardinal Ratzinger a été fait Commandeur dans l'Ordre de la Légion d'Honneur. Il répond au discours de l'ambassadeur de France près le Saint-Siège. Le commentaire de mon amie, Anne (9/5/2011)

Les deux discours sont reproduits sur La Documentation catholique. (1)

Le 11 mai 1998, M. Jean-Louis Lucet, ambassadeur de France près le Saint-Siège, a remis les insignes de Commandeur dans l'Ordre de la Légion d'Honneur au cardinal Joseph Ratzinger et dans son adresse nous relisons avec grand plaisir cet éloge :

« Monsieur le cardinal, vous aimez l'Église avec passion et vous la servez magnifiquement grâce aux dons et aux talents dont Dieu vous a comblés. Avec une souveraine liberté, avec franchise et avec courage, sans fébrilité mais aussi sans complaisance, vous dénoncez les fausses idéologies, vous défendez la pensée du Pape, mais, surtout, vous témoignez, dans le cadre de votre mission, de la grandeur, de la beauté, de l'universalité du message évangélique, sans chercher à plaire, mais en professant toujours un immense respect des personnes. » (1)

La réponse du cardinal Ratzinger commence ainsi :

« En cette heure où les mots me manquent, je ne puis que dire du fond du coeur merci, merci au Président de la République française, qui m'a nommé Commandeur de la Légion d'honneur ; merci à vous, Monsieur l'Ambassadeur et à vous, Madame, pour votre amitié et pour votre engagement. Je n'aurais jamais rêvé de l'honneur et du bonheur de me trouver lié d'une manière si réelle et si profonde à la grande tradition culturelle et spirituelle française. J'ai toujours été, dès ma jeunesse, un admirateur zélé de la Douce France. Dans une Allemagne détruite et humiliée par suite de la Guerre, le premier drame que j'ai vu était « Le Soulier de satin » de Paul Claudel. C'était à un tournant important de ma vie. Le symbolisme de l'amour et du renoncement, de la fécondité du renoncement, de la grâce divine dans la faiblesse humaine s'était transformé pour moi en un message très personnel, en une indication fondamentale du chemin de vie que je devais prendre. »

* * * *

Qui sait, sans Claudel, peut-être y aurait-il eu un brillant universitaire laïc enseignant la théologie, mais pas d’abbé J. Ratzinger. Cela fait écho aux hésitations avant son ordination qu’il évoque dans son autobiographie, après lesquelles il s’était senti confirmé dans son choix par le chant d'une alouette s’élevant dans le chœur de la cathédrale juste au moment où on lui imposait les mains. Pour moi l’envol de cette alouette exprime la joie de l’Eglise de voir ce tout jeune homme accomplir le premier, mais décisif, pas du long chemin jusqu’au siège de Pierre à Rome. Cette joie est toujours la nôtre depuis six ans… grâce un tout petit peu à Paul Claudel. (Anne)

(1) Il est difficile de "couper" des passages du discours de l'ambassadeur, tant est beau et prophétique son hommage au Vicaire que le Seigneur devait se choisir, sept ans plus tard, pour conduire l'Eglise dans le troisième millénaire:
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En 1977, le Pape Paul VI vous nomme archevêque de Munich et il vous crée cardinal un mois après votre ordination épiscopale. Pasteur d'un Siège prestigieux, vous mettez au service du Peuple de Dieu votre immense savoir et vous vous acquitterez avec éclat de la mission de Docteur qui est le rôle premier de tout évêque. Pendant quatre années, vos catéchèses attireront les foules comme jadis vos cours à l'université de Ratisbonne. Mais en 1982, le Pape Jean-Paul II vous appelle à Rome pour être Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, fonction à laquelle il faut ajouter la présidence de la Commission biblique et de la Commission théologique internationale.
...
Sous votre impulsion, la Congrégation pour la Doctrine de la foi n'a cessé d'élaborer et de publier des documents de grande envergure sur toutes les questions essentielles, qui, touchant à Dieu, touchent à l'homme : grandes questions théologiques, problèmes éthiques et moraux, philosophie, questions oecuméniques, interprétation des Écritures... Quel domaine a échappé à votre réflexion et à votre science ?

La quantité et la puissance de votre oeuvre théologique sont exceptionnelles : il y a dix ans, une bibliographie vous créditait de 60 ouvrages et de plus de 300 articles... J'ose à peine imaginer ce qu'il doit en être aujourd'hui !
...
Ne vous limitant pas à un public de spécialistes, vous avez, à plusieurs reprises, participé à l'élaboration de livres-entretiens, grâce auxquels vous allez au devant des fidèles et des non-croyants pour aborder, dans un langage accessible à tous, les grands problèmes de l'homme contemporain.

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Cette amitié pour notre pays,
vous la manifestez en usant volontiers de notre langue, que vous maniez avec une parfaite aisance et une grande élégance. Il n'est pas rare que vous publiiez en français certaines de vos contributions à des revues internationales ou que vous utilisiez notre langue comme une langue de travail.

Petites et grandes bassesses des medias Croatie, embarquement