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Avec le Pape entre les canaux

Beau reportage sur la visite du Saint-Père à Aquilée et Venise, sur le site internet de "Tracce", la revue du mouvement Communion et Libération (11/5/2011)

Les images ci-dessous sont issues du site http://www.tracce.it/

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Ceux qui ont déjà vécu des moments de ce type avec le Pape savent qu'il ne s'agit pas d'un récit embelli, mais de la réalité.
Les images évoquent l'ambiance de l'Esplanade des Inavalides, à Paris, en septembre 2008.
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Visite en Vénétie
Avec le Pape entre les canaux
Fabrice Rossi
10/05/2011
(Source: http://www.tracce.it/default.asp?id=344&id_n=21968 , ma traduction)

A la messe, ils étaient 300 000. De toute la Vénétie, et d'ailleurs. Du volontaire à l'entrepreneur, ceux qui étaient là racontent la visite de Benoît XVI. Et ce que cela signifie, aujourd'hui, de cultiver cette semences ...

"Pour nous, c'était une véritable grâce".
Être là, collés à la barrière. Et voir ce sourire. De la visite de Benoît XVI dans le Nord-Est, Lorenzo, et avec lui une quarantaine d'étudiants de Venise n'ont pas perdu une minute. Depuis l'arrivée du Pape sur la Place Saint Marc (samedi soir, après la première étape à Aquilée) jusqu'au moment où il l'a quittée, en gondole, pour rencontrer le monde de la culture et de l'entreprise dans la Basilique della Salute, inaugurer la Bibliothèque du Studium Generale Marcianum puis rentrer à Rome.
En troisième année d'économie, Lorenzo était l'un des jeunes en gilet bleu du service d'accueil. C'est ce qui explique qu'il se soit levé tôt le dimanche matin: réveil à 4 heures, puis la navette jusqu'à Mestre. Le rendez-vous, au parc de San Giuliano, où la messe allait être célébrée, était à 5 heures, «J'ai été ému de voir qui arrivait, vieux, jeunes, malades ... Des gens de toutes sortes, tous attirés par l'événement". La plus jeune, peut-être, une petite fille de deux semaines. Devant elle, Benoît XVI s'est arrêté pour lui donner un baiser, puis a continué la procession dans la papamobile. Bien sûr, tout n'a pas été simple: "Mais après avoir vu le Pape avec un sourire si heureux et les yeux brillants, nous a donné de l'énergie pour les deux jours". Au point de ne plus sentir la fatigue. "Dimanche, nous étions debout de 4 heures à 22 heures. Nous étions tellement pris par cet homme et par ce qui se passait, cependant, que nous avons voulu le suivre partout où il allait. Lui, sur les canaux, nous à pied. Et même, en courant ...". Et, comme le récitait le thème de la visite, Benoît XVI a confirmé dans la foi ceux qui étaient là: "Avec ce que le Pape a dit et fait, il nous a invité à la conversion. Et je peux vous dire qu'un changement se produit déjà, à la façon dont j'ai vu mes amis étudier: ce visage heureux, la semaine dernière, ils ne l'avaient pas ".
Même les chiffres en ont surpris plus d'un: à la messe de Mestre, il y avait 300 000 fidèles, au-delà de toute attente. Arrivés en train, en voiture, en bus. 500 venant de Croatie et de Slovénie, partis même à une heure dans la nuit. Comme l'a dit le pape dans son homélie, ce parc qui accueille habituellement des événements musicaux, "abrite aujourd'hui Jésus ressuscité".
Luca, qui travaille comme avocat dans une agence d'énergie, était là dès 7 heures avec sa femme et ses enfants: "J'ai vu un peuple, dit-il, qui s'est ému de la visite de cet homme, à travers lequel se joue la présence du Christ dans le monde". Un peuple qui a su attendre le Pape dans le silence: "J'ai été frappé par la façon dont les choses se sont déroulées: chacun était là, non pas comme élément d'une masse, mais participant à ce geste". Et cela s'est vu aussi de l'ordre dans lequel le parc a été laissé: «On voyait des bénévoles pour le nettoyage tourner à vide ...».
Et ce qui s'est passé ne se termine pas avec le départ de Benoît XVI: "C'est comme une graine qui doit être cultivée", dit Alexandre, entrepreneur dans le Vicentino. Lui, le pape, il a pu aussi le suivre dans la Basilique della Salute. Plus que les mots entendus, cependant, il retient ce qu'il a vu: "Il m'a frappé par son humanité concrète: les yeux, la façon dont il marchait ..". Pour cette raison, il a voulu se faufiler parmi des scolaires qui se préparaient à accueillir le Pape Benoît XVI avec un chant. Comme un enfant, lui aussi: "je ne voulais pas manquer un moment. Et il fallait voir ce sourire, lorsque le pape s'est approché ... Avec l'énergie de quelqu'un qui ne fait pas attention à l'âge, mais se consacre à sa mission". Comme Jean-Paul II. Comme Don Giussani (ndt: le fondateur de Communion et Libération): "C'est pourquoi cultiver cette semaine signifie approfondir mon histoire. Me demandant chaque jour: comment puis-je, dans ce que je fais, témoigner et vivre cette Présence".
C'est le don que le pape a fait à chacun. Avant tout, "le don de sa présence parmi nous", comme l'a dit le cardinal Angelo Scola, saluant Benoît XVI avant la messe. Mais, pour certains, un don qu'ils n'oublieront plus. Comme pour Andrea, qui, de l'évêque de Padoue a reçu le baptême (ainsi que la première communion et la confirmation) lors de la veillée de Pâques. Jusqu'à il y a deux semaines, il s'appelait Ye Wu. Il est chinois et travaille dans un restaurant: homme à tout faire le matin, barman à midi, et serveur dans la soirée. La foi, il l'a rencontrée en prison (voir ici). Et dimanche, il a reçu la communion des mains de Benoît XVI: "Cela a été le moment le plus important de ma vie, dit-il aujourd'hui. "Avant la messe, j'étais heureux: le Pape arrivait. En allant vers l'autel, je me sentais au paradis. Puis il a souri et dit: 'Le Corps du Christ '...".
Les amis l'ont fêté, quelqu'un a plaisanté: "Tu viens juste de devenir chrétien et tu as déjà cet honneur ...". Pour Andrea, cependant, le plus grand honneur n'est pas ce qui s'est passé dimanche: "Mais voir tout ce que Dieu a fait en moi: il m'a donné une nouvelle vie".

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