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Les éditos de KTO

Un tableau remarquablement pertinent du voyage en Croatie: avant, pendant, après. (6/6/2011)

Benoît XVI en Croatie

Beau collage de KTO

KTO a couvert pour la France la visite de Benoît XVI en Croatie. On peut retrouver les liens vers les différentes transmissions ici: www.ktotv.com/..Benoit_16_Croatie

Comme d'habitude, Philippine de Saint-Pierre, lors de ses interventions, a été exemplaire.
J'ai sauvegardé les 4 excellents éditoriaux qui ont été publiés sur la page d'accueil du site, qui sont sans doute d'elle.

1. Benoît XVI, pèlerin de l'Europe


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Ce samedi, Benoît XVI s'envole pour Zagreb, capitale de la Croatie, à la rencontre des familles et des jeunes de ce pays catholique à 80%.
La Croatie célèbre cette année le 20ème anniversaire de son indépendance, et attend, probablement avant l'été, l'aboutissement du processus de son intégration à l'Union Européenne.
En recevant le nouvel ambassadeur de Croatie près le Saint Siège le 11 avril, Benoît XVI avait regretté les « voix chagrines » qui contestent la réalité des racines chrétiennes de l'Europe. Le Pape avait alors invité la Croatie à « ne pas avoir peur de revendiquer avec détermination le respect de sa propre histoire et de sa propre identité religieuse et culturelle ». Un thème qu'il devrait aborder samedi à 18h15 devant les représentants politiques et culturels du pays.
Aux jeunes aussi, avec qui il a rendez-vous dans la soirée pour une veillée de prière, Benoît XVI pourrait parler de l'Europe, en évoquant la figure d'Ivan Merz, béatifié par Jean Paul II en 2003. Ce laïc croate à la vaste culture, mort à 32 ans en 1928, est appelé par ses compatriotes « l'apôtre de la jeunesse à dimension européenne ».
Dimanche le Pape célèbrera la messe de clôture des journées nationales des familles catholiques croates. Dans l'après-midi, il ira prier les vêpres dans la cathédrale avec les religieux, religieuses, prêtres, diacres et séminaristes avant de se recueillir sur la tombe du bienheureux Alois Stepinac, archevêque de Zagreb de 1937 à 1960, figure de la résistance au nazisme et au communisme.
Dans une homélie prononcée en 1998 à l'église croate de Rome, le cardinal Ratzinger d'alors avait souligné qu'Alois Stepinac invitait au "courage d'être en contradiction avec le monde, si le monde est en contradiction avec la Parole de Dieu"

2. Benoît XVI, pèlerin de l'Europe (suite)

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Benoit XVI est arrivé ce matin en Croatie pour une visite de deux jours. Le Pape vient en pèlerin sur cette « terre bien aimée » qu’il a déjà visitée deux fois comme cardinal, et où « la foi populaire » lui rappelle celle de son pays.
Dès sa rencontre avec les journalistes dans l’avion, il a évoqué la prochaine intégration du pays à l’Union Européenne, une intégration « juste, logique et nécessaire », pour ce pays qui est « au cœur de l’Europe et de son histoire ».
Mais le Pape a entendu les réticences d’une partie de la population croate face au système de Bruxelles :
« Naturellement on peut comprendre aussi un certain scepticisme si un peuple numériquement peu important entre dans cette Europe déjà faite, déjà construite. On peut comprendre qu’il y ait peut être une peur d’une bureaucratie trop centralisée, d’une culture rationaliste qui ne tient pas suffisamment compte de l’histoire, de la richesse de l’histoire, de la richesse de la diversité historique. »
Benoît XVI est donc venu confier une mission à cette nation : puisse-t-elle « forte de sa riche tradition, contribuer à ce que l’Union Européenne valorise pleinement cette richesse spirituelle et culturelle » !

3. Le "grand code" de la culture européenne

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Sombre constat du Pape: "Si la conscience, selon la pensée moderne prédominante, est réduite au domaine du subjectif, où sont reléguées la religion et la morale, la crise de l'Occident n'a pas de remède et l'Europe est destinée à la régression".
Mais Benoit XVI propose une alternative : "Si la conscience est redécouverte comme le lieu de l'écoute de la vérité et du bien (...) alors il y a de l'espérance pour l'avenir".
Et d'insister sur le rôle des familles et des paroisses dans la formation de consciences. Des lieux où les jeunes approfondissent "Les Saintes Écritures, qui sont le "grand code" de la culture européenne".

4. Croatie : le sel de l'Europe

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La Croatie catholique a magnifiquement accueilli Benoît XVI pour sa première visite pastorale. Les autorités de l'Etat ont participé à toutes les rencontres, y compris les temps de prière, et les fidèles sont venus nombreux - 50 000 jeunes samedi soir à la veillée, 400 000 personnes à la messe dimanche matin (pour un pays qui compte moins de 4,5 millions d'habitants).
Au point que Benoît XVI, venu confirmer ses frères dans la foi, a souligné combien lui aussi s'était senti conforté dans sa mission par ces rencontres. Les discours du Pape sur l'éducation, les jeunes, la famille ou l'identité de l'Europe, n'avaient rien d'inhabituel. Mais comme l'a souligné le père Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, ils ont résonné de façon spéciale, "en cohérence avec la tradition culturelle et spirituelle du pays".
Avec des paroles fortes, le pape est venu redonner confiance et courage à la Croatie pour affronter les défis contemporains. Confiance d'abord dans sa vocation européenne puisque "depuis ses origines cette nation appartient à l'Europe". Elle est appelée à promouvoir dans le concert de l'Union "les valeurs morales fondamentales qui sont à l'origine de la vie sociale et de l'identité du vieux continent."
Courage aussi pour résister à la pensée dominante. "Laissez vous conduire vers les hauteurs de Dieu" a dit le Pape aux jeunes. "Familles soyez courageuses, ne cédez pas à la mentalité sécularisée", prêtres, ne risquez pas "de perdre votre âme", "restez vigilants dans la prière" a-t-il ajouté dimanche.
La feuille de route donnée par Benoît XVI aux catholiques croates, pour eux-mêmes et vis-à-vis de l'Europe, est claire : "être la conscience morale de la société, sel de la terre et lumière du monde". Et le Pape de citer en exemple le bienheureux cardinal Stepinac, figure de la résistance au nazisme et au communisme : "c'est justement à cause de sa solide conscience qu'il a su résister à tout totalitarisme".



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