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Les artistes ont rendez-vous avec le Pape

le 4 juillet: le cadeau du Cardinal Ravasi pour le 60e anniversaire de son ordination. Dossier (10/6/2011)

Le 21 novembre 2009, à l'initiative de Mgr Ravasi, président du Conseil Pontifical de la Culture, devenu depuis lors cardinal (et initiateur de la récente rencontre avec les blogueurs), une rencontre avait été organisée entre le Pape et les artistes. Un dossier assez abondant avait été consacré à l'évènement ici: benoit-et-moi.fr/2009/..
A cette occasion, Francesco Colafemmina (dont le blog Fides et Forma est, comme son nom l'indique, en premier lieu consacré aux rapport entre l'art et la foi) avait été l'instigateur d'une "supplique" adressé à Benoît XVI "pour un art sacré authentiquement chrétien" (cf ici).
Un sujet qui, à mon petit niveau, me tient beaucoup à coeur. Encore tout récemment, il a été l'occasion d'un article, que Carlota a gentiment accepté de traduire (cf. Un art sacré authentiquement chrétien et Un art sacré authentiquement chrétien (2) )

A près de deux ans de distance, le cardinal Ravasi remet ça: l'occasion lui est cette fois fournie par le soixantième anniversaire de l'ordination du saint-Père.
J'ai traduit dans l'ordre un article du Corriere della Sera, (I et II) qui annonce la nouvelle, la réaction... musclée, de Francesco Colafemmina (III), et la mise au point (que je trouve personnellement assez dérisoire) du Cardinal Ravasi (IV), via l'OR (il a relevé des erreurs factuelles dans l'article du quotidien milanais, en particulier la confusion entre "vita" (vie) et "verità" - cela ne change pas grand chose au problème - elles sont certes inexcusables, mais l'OR a été beaucoup moins prompt à réagir lorsque le Saint-Père a été traîné dans la boue, et c'était autrement plus grave!)

I. Information du "Corriere"

Lundi 4 Juillet, à Rome, dans l'atrium de la salle Paul VI, se tiendra l'exposition "Splendeur de la vie et beauté de la charité."
L'initiative est promue par Gianfranco Ravasi, président du Conseil Pontifical de la Culture.
Il a été demandé à quelques 60 artistes du monde entier (la liste n'a pas encore été rendue publique), de célébrer le soixantième anniversaire de l'ordination sacerdotale de Joseph Ratzinger. Chaque auteur devra présenter une ou plusieurs œuvres.
En présence des seuls artistes, il est prévu un discours du Pape Benoît XVI.
L'ouverture au public aura lieu dans l'après-midi.
L'événement est "dans la continuité" avec la rencontre qui s'est tenue au Vatican le 21 Novembre 2009, avec quelques 250 artistes. En plus de célébrer le pape, l'exposition anticipe le Pavillon de la Cité du Vatican prévue pour la Biennale de Venise 2013.

II. Commentaire du Corriere

L'initiative de Ravasi pour le soixantième anniversaire de l'ordination du pape
Invitations à Paladino, Viola, Hadid
L'Art contemporain célèbre Ratzinger
Le Vatican a demandé à des dizaines de peintres et sculpteurs une oeuvre sur le thème vie et charité.
Dans un mois, l'exposition
(Vincenzo Trione, Il Corriere della Sera, 9 juin)
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Voilà qu'on reparle de la relation entre l'art contemporain et de la religion.
Le 10 Février, Mgr Gianfranco Ravasi, éminent bibliste et président du Conseil pontifical pour la Culture et de la Commission pontificale pour les Biens culturels de l'Eglise, a envoyé une lettre à 60 artistes du monde entier, les invitant à participer à une importante exposition prévue dans un mois, à l'occasion du 60e anniversaire de l'ordination sacerdotale du Pape Benoît XVI.

L'événement, est-il rappelé dans la lettre, est "dans la continuité" de la grande rencontre qui s'est tenue au Vatican le 21 Novembre 2009, à laquelle ont pris part quelques 2550 artistes (peintres, sculpteurs, architectes, écrivains, musiciens, réalisateurs et acteurs). A chaque personnalité, il est demandé "un geste d'hommage au Saint-Père". Chaque artiste doit présenter - on ne parle pas explicitement de don - une ou plusieurs œuvres. Le thème est: "Splendeur de la vie et la beauté de la charité". L'inauguration est prévue le 4 Juillet à Rome, dans l'atrium de la salle Paul VI (Hall des audiences).

On ne connaît pas les noms de tous des artistes. On peut supposer, en se référant aux paroles de la lettre de Ravasi que seront impliquées principalement les personnalités déjà invitées en 2009: parmi les Italiens, Mimmo Jodice, Arnaldo Pomodoro, Mimmo Paladino, Ettore Spalletti, Jannis Alviani, Ceccobelli Bruno, Sandro Chia , Nicola De Maria, Giosetta Fioroni, Giuseppe Gallo, Giulio Paolini. parmi les étrangers, Bill Viola, Bob Wilson, Anish Kapoor, Carsten Nicolai. Peut-être y aura-t-il des architectes (tels que Santiago Calatrava et David Chipperfield, Daniel Libeskind, Zaha Hadid, Gregotti, Mario Botta). Evidemment, il s'agit juste d'une liste possible. Certes, assure-t-on au Vatican, il y aura beaucoup d'autres voix. Par exemple, il est probable - même si ce n'est qu'une hypothèse- qu'il y aura une intervention de Oliviero Rainaldi, le sculpteur de l'hommage controversé à Jean-Paul II (à la Stazione Termini à Rome).

Au-delà de l'occasion de la célébration, cette exposition peut être vue comme un nouveau moment de la redécouverte des langages visuels contemporains par l'Eglise. Il s'agit d'un chemin ardu, complexe, encore marqué par la suspicion et l'hésitation, par la crainte de l'instrumentalisation. Et pourtant, incroyablement séduisant. L'intention est claire: rapprocher deux mondes qui, au fil du temps, sont inextricablement liés. Depuis le début du XXe siècle, en effet, nous avons assisté à un éloignement progressif. Les théologiens se sont consacrés principalement à la réflexion théorique, sans prêter l'attention voulue à l'univers de la poésie et de l'imagination. Les églises ont été conçues parfois par de modestes constructeurs, et souvent contaminés par des oléographies banales. L'art, quant à lui, est devenu de plus en plus sécularisé: il a brisé les temples millénaires, éludant les références évidentes, les symboles, les évocations mystiques. Parfois, des peintres, des sculpteurs, des photographes - de Nitsch à Hirst, de Maurizio Cattelan (cf ici) à Serrano (Piss'Christ!!) - se sont limités à proposer des exercices stérilement blasphématoire, pour profaner le sacré et le tourner en dérision.

Le premier à avoir senti la nécessité d'une refonte radicale de l'esthétique a été, dans les années soixante, Paul VI, qui a voulu mettre en place une galerie d'art moderne et contemporain dans les musées du Vatican. Jean-Paul II s'est par la suite placé sur la même ligne, écrivant en 1999, une Lettre aux Artistes, qui met l'accent sur la nécessité d'une "alliance féconde" entre l'Evangile et l'art parce que "l'art, même au-delà de ses expressions les plus typiquement religieuses, quand il est authentique, a une profonde affinité avec le monde de la foi". C'est de ce message qu'est parti, sous le pontificat de Joseph Ratzinger, l'action de Mgr Ravasi, l'animateur principal du «summit» de 2009. De lui aussi l'incitation à engager des architectes-stars (tels que Meier, Piano, Fuksas, Mario Botta) dans la conception des églises et des cathédrales.

Ravasi est également l'auteur de la prochaine exposition. Qui pourrait être interprétée comme une anticipation de ce qui se passera à la Biennale de Venise dans deux ans, quand sera ouvert enfin le Pavillon du Vatican tant annoncé.
Ont été invités des gens qu'on pourrait qualifier d'"athées pratiquants", qui n'ont pas de lien direct avec la religion.

Leurs œuvres renvoient à l'Absolu, sans le décrire. En dehors de toute attention sociologique, sans références explicites à l'actualité, ils s'emploient à briser la cage du réalisme. À une époque de désenchantement, ils veulent redécouvrir la spiritualité, marquant une nette rupture avec la chronique. Pour lécher les géographies de la transcendance (NDT: "Per lambire le geografie della trascendenza" ??? langage abscons, typique des dévots de l'AC, que j'ai traduit, mais dont je pense qu'il n'a ni queue ni tête: je ne sais pas s'il faut l'attribuer à l'auteur du texte ou aux prétendus artistes), ils construisent des oeuvres qui vivent dans le silence, dans une attente prolongée. (ndt: je renonce à traduire ce qui suit, qui est encore pire!). Si portano al di là di ogni omologante logica televisiva, prediligendo il codice dell'astrazione. Certains relisent selon une clé avant-gardiste et profane des motifs classiques, assemblant des fragments dissonants, semblables à l'épave d'un naufrage: Comme Paladino, qui présentera une "Crucifixion" occupé par une silhouette humaine noire posé sur un fond rouge interrompu par les révélations hétérogènes (ndt: ??? voir photo plus bas). D'autres - comme Kapoor et Spalletti - préfèrent inventer une iconographie sans icônes: monochromes nets, à peine léchés par des références à d'autres espaces.

Le sens profond de l'événement est dans les paroles de Ravasi, qui, dans un article de 2010, observait: "Je garde la ferme conviction que de cette rencontre, artistes et croyants sortiront enrichis, encouragés et libérés des stéréotypes, de la méfiance et des malentendus, peut-être prêts à retrouver une harmonie parfaite, s'il est vrai que (...) "art signifie: montrer Dieu en toutes choses "."

III. Réaction de Francesco Colafemmina

Source.
{ndt: je n'aurais pas traduit si je n'étais pas, au moins en grande partie, d'accord!}
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Art contemporain pour Papa Benedetto
QUOUSQUE TANDEM ABUTERE RAVASI PATIENTIA NOSTRA?
(Jusqu'où, enfin, Ravasi, abuseras-tu de notre patience? référence ici)
Francesco Colafemmina

Le 4 Juillet, se tiendra au Vatican l'inauguration d'une "mostra" (dans le sens de conteneur de monstruosité) {ndt: en italien, mostra signifie "exposition" et un monstre se dit "mostro"} organisé par la Commission pontificale pour le patrimoine culturel de l'Église. Soixante artistes exposeront des œuvres réalisées à l'occasion du 60e anniversaire de l'ordination sacerdotale du Pape Benoît XVI. Ces oeuvres sont spécifiquement consacrées au thème de l'exposition: "La splendeur de la vérité, la beauté de la charité", et pourtant elles témoignent de l'exact contraire: "L'obscurité du mensonge et la laideur de la spéculation "

On pouvait prévoir que la Commission pontificale finirait par commander des œuvres à des artistes de renom, habiles dans la réalisation d'oeuvres d'art contemporain, et d'autres, mineurs, mais bien introduits dans les Sacri palazzi.
C'est ainsi en effet que se traduit, de simple philosophie esthétique à spéculation économique, la sponsorisation de ce type d'art. Certaines de ces œuvres finiront probablement dans les musées du Vatican, constituant un véritable "investissement" dans l'art contemporain, d'autres dans quelque église, passant pour des œuvres d'art religieux du XXIe siècle.

Voyons les premiers noms: Kapoor, Paladino, Spalletti (ndt: chercher ces noms dans Google!). Noms de renommée mondiale qui produisent de l'«art contemporain» et dont les œuvres sont extrêmement cotées. Grâce à la publicité qui va suivre, le Vatican offre à ces messieurs une scène mondiale pour exhiber leur inspiration auto-référentielle, et d'autre part, le Vatican y gagne en œuvres qui dans quelques années vaudront plusieurs millions d'euros (ndt: de cela, je suis moins sûre que Francesco Colafemmina: qui sait quand ces escroqueries finiront par exploser en vol?)

Le mécanisme est clair. C'est le même qui est à la base de la Biennale de Venise 2013.
Ce qui est moins clair ou si l'on veut plus honteux, c'est que pour réaliser ce genre d'initiative, on ait mis en cause le Saint-Père. Cette instrumentalisation de la figure du Pontife est tout simplement honteuse. Mais ce qui ajoute la saveur de la moquerie à une telle opération, c'est justement le titre de la mostra, titre auquel devrait s'inspirer les œuvres des différents auteurs. Saint Thomas répétait déjà que "pulchritudo est splendor veritatis" (la beauté est la splendeur de la vérité) et Anton Gaudi ajoutait que "puisque l'art est beauté, sans vérité il n'y a pas d'art. Pour trouver la vérité, il faut bien connaître les êtres du monde créé".
Au contraire, nous voici replongés ici dans l'abstrait, dans l'art conceptuel, dans les formes lisses et aniconiques de Kapoor, dans les symbolismes de Paladini, et dans les créations les plus bizarres qu'un art décadent et autoréférentiel puisse exprimer en l'an du Seigneur 2011.

Fausto Maria Franchi

Campana della pace - 2011

Ainsi, nous pouvons déjà voir par exemple l'oeuvre "Cloche de la paix" , de l'un des artistes invités, Fausto Maria Franchi, cloche décrite en ces termes:
" Mémoires renfermées dans des signes gravés dans le bronze, énigmes ataviques de notre passée, vivantes dans l'angoisse du présent où l'amour - la tolérance - le respect semblent ensevelis sous des pierres tombales, et la coexistence entre les peuples - les cultures - inconnue à l'homme de deux mille. Emuler d'antiques traditions est combler le monde de cloches et de cloches afin que la poésie des sons puisse revivre dans la mémoire de l'homme pour un avenir dans lequel le mot paix trouve les valeurs réelles, puisse être l'embryon de générations futures plus tolérantes" (ndt: je me suis imposée de traduire ce charabia pour me convaincre de l'escroquerie). Celui qui y comprend quelque chose mérite un prix: il peut même agiter cette cloche ...

Mimmo Paladino

Crocefissione - 2010

Ou encore la "Crucifixion" hyper abstraite de Mimmo Paladino, dont l'avant-première a été publiée aujourd'hui par le Corriere della Sera (ndt: voir plus haut), mais qui avait déjà été aperçue en Mars 2011 à la Galerie du Centro San Fedele à Milan. Alors, les oeuvres sont-elles spécialement conçues pour l'événement du 4 Juillet ou s'agit-il d'un simple recyclage ?

Sournoisement, Il Corriere ne donne pas tous les noms des 60 artistes. Il indique une "liste probable" de noms. Mais il faudrait demander à la Commission pontificale pour le patrimoine culturel de l'Église de les donner, ces noms, tous, et publiquement! Trop facile d'utiliser le système bien rôdé des grandes galeries qui donnent au compte-gouttes les noms des artistes présents à un vernissage, dans le but de créer l'attente et de susciter l'attention des médias!

Jesús de Nazareth roi des Juifs

Raul Berzoza

Il est probable, toutefois, que le cardinal Ravasi redoute de soulever aussi la colère des exclus. Inviter des artistes qui font de l'art contemporain, et en plus des artistes qui ne sont pas toujours de grande renommée (quelqu'un connaît-il Pier Giovanni Bubani o Giuliano Giuliani?), équivaut à donner une gifle en plein visage aux nombreux autres artistes qui font de l'art sacré, qui suivent la tradition et la technique, qui n'ont pas le figuratif en horreur, et qui transpirent pour une reconnaissance de la part d'une Église distrait et affairiste. Et c'est cela, l'autre honte de l'initiative: snobber les artistes dont l'Église devrait prendre soin comme des fleurs de son propre jardin, pour aller cultiver les orties et les mauvaises herbes qui poussent sur les terres dévastées du libertinisme esthétique contemporain.

Tout ceci, en somme, n'a rien à voir avec l'Église catholique. Il s'agit de pure mondanité, exhibée par des hommes d'Eglise qui devraient s'inquiéter de prière et d'évangélisation, contribuant à reconstruire, peut-être, un véritable art sacré qui vise à l'adoration de Dieu et au salut des fidèles. Et au contraire, de cet événement, nous ne pouvons que tirer le sentiment que Dieu lui-même s'est transformé pour ces hommes en une sorte de lointaine divinité épicurienne, grâce auquel il est bon de remplir sa bourse, mais dont l'influence sur notre monde terrestre est si lointaine et hypothétique que l'on peut le peindre et le mutiler à volonté. Quant aux âmes des fidèles, elles sont désormais à la merci des vagues et il est de plus en plus évident que dans le monde enchanté du Vatican, semblable au pays d'Alice ou au petit monde d'Amélie, rares sont ceux qui se préoccupent de l'essentiel. Mais au moins ces rares, parmi lesquels on compte le Saint-Père, auront-ils la force de secouer de leur dos ce genre d'inutiles parasites mondains?

IV. Mise au point de l'OR

A propos d'un article publié par le Corriere della Sera.
Il y a une différence entre la vie et la vérité
Marcello Filotei (OR 10/6)

Pour identifier une mostra, trois éléments au moins sont nécessaires: l'emplacement, les artistes invités et un thème. Et dans l'article publié le 9 Juin par le Corriere della Sera, l'un d'eux est juste: c'est vrai - admet volontiers le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture - "l'événement pour honorer les soixante ans de l'ordination du pape aura lieu dans l'atrium de la Salle Paul VI. "
Sur le sujet indiqué par le quotidien de Milan, le cardinal a au contraire quelque doute. Les artistes invités pourront difficilement s'exprimer sur "splendeur de la vie et beauté de la charité" - comme le prétend l'article - parce qu'ils ont été invités à proposer des oeuvres qui ont trait à "splendeur de la vérité, beauté de la charité". ... "Nous travaillons sur les questions de la vérité, la beauté et la charité depuis de nombreuses années - explique Ravasi - parce que ce sont les grands axes proposés par le Pape dans l'environnement culturel dans lequel nous évoluons."

Pour relever le défi difficile, d'ailleurs, on n'a pas seulement invité "des peintres et des sculpteurs", comme l'a soutenu le titre synthétique, mais aussi des architectes, des musiciens, des orfèvres, des poètes et des écrivains. En outre, la plupart des artistes cités par le journal ne seront pas de cet événement, et n'ont même pas été invités, mais ils étaient dans la liste des personnes invitées à la Chapelle Sixtine pour la rencontre du Pape avec les artistes du 21 Novembre 2009. Sauf que c'était une autre manifestation.
"Les noms des artistes qui vont vraiment prendre part à l'exposition n'ont pas encore été divulgués", dit le cardinal Ravasi.
Ceux qui veulent les connaître peuvent suivre la conférence de presse du 17 Juin , dans la salle de Presse du Saint-Siège. Ce sera alors le cardinal, avec son proche collaborateur, Mgr Pasquale Iacobone, qui éclaircira tous les doutes.
En somme, l'auteur du scoop, s'il a eu entre les mains l'une des lettres d'invitation envoyées aux artistes , l'a interprétée plutôt librement, en déduisant également d'improbable conséquences, telles que celles relatives à la conception du pavillon de la Biennale de Venise 2013. Si la liste des artistes qui seront impliqués dans cette affaire n'a pas encore été définie, il est au contraire certain que le Pavillon sera celui du Saint-Siège, et non, comme écrit, du Vatican. Le premier concerne des milliards de personnes, dans le second vivent quelques centaines d'habitants.

V. Le post-scriptum de Francesco Colafemmina

1. L'auteur de l'article du Corriere est un critique d'art contemporain respecté, Vincenzo Trione. Il s'est trompé en confondant la «vérité» avec la «vie», mais, au fond, ce doit être un lapsus freudien: mieux vaut faire resplendir la vie que la vérité dans des œuvres qui n'ont aucune intention de l'exalter.

2. Les noms des artistes cités ne correspondent pas à ceux des invités , je l'avais déjà remarqué. Pourtant Trione a reproduit dans le Corriere l'oeuvre qu'exposera Paladino (ndt: la crucifixion). Par conséquent, il disposait de plus qu'une invitation occasionnelle à l'événement.

3. Le Pavillon de la Biennale 2013 serait du Saint-Siège et non du Vatican? Alors, un Pavillon encore plus dévastateur si l'intention est de représenter l'entière catholicité. Plus simplement, il est clair que le Vatican, entendu comme un état ne peut pas participer avec ses propres artistes nationaux, puisqu'il n'en possède pas. Donc, on a utilisé le stratagème de la supra-nationalité du Saint-Siège pour promouvoir l'événement biennal.
De toutes façons, un article de journal ne peut être accusé d'imprécision, au point de mériter un rectificatif dans l'OR, uniquement pour avoir confondu "le Vatican" avec "le Saint-Siège": dans l'esprit de tous, en fait, les deux expressions sont synonymes.

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