Articles Images La voix du Pape Lecture, DVD Visiteurs Sites reliés Recherche St-Siège
Page d'accueil Articles

Articles


60 ans de sacerdoce Saint-Marin, 19 juin Avec les tsiganes, 11 juin Croatie, 4-5 juin 2011 A bord de la Navette spatiale 7-8 mai: Aquilée et Venise Béatification de JP II Voyages 2011

Immigrants et trafic d'êtres humains

Sur la Bussola, un article sur "les intérêts de ceux qui favorisent l'exode" (10/6/2011)

-> Un aspect de cette question dramatique qui, curieusement, n'est jamais abordé par la grosse presse! Celle-ci est bien trop occupée à culpabiliser ces européens repliés dans leur petit égoïsme rabougri, qui refusent d'accueillir "l'autre" (1).
Mais derrière ces exodes massifs, il y a toute une organisation mafieuse, et des sommes d'argent gigantesques, et l'européen lambda n'y a aucune part, et n'y est pour rien!

Immigrants, les intérêts de ceux qui favorisent l'exode
Danilo Quinto, La Bussola
09-06-2011
---------------
[Résumé du début de l'article:
Encore tout récemment, quelques 300 désespérés fuyant la Lybie à bord d'un chalutier en ruine sont morts noyés au large de la Tunisie, après que leur embarcation ait fait naufrage. Ils s'ajoutent aux quelques 17000 morts depuis 1988, dont 1820 rien que pour l'année 2011, selon les chiffres fournis par le site Fortress Europ (ndt: très engagé! mais bon... même en révisant les chiffres à la baisse, les faits sont indéniables), et les multiples circonstances évoquées font froid dans le dos (il y a ceux qui se noient en mer ou en traversant des fleuves à la nage, sautent sur des mines, meurent de froid, ou étouffées ou écrasés par les denrées transportées avec eux dans les camions....)].
...
Le Président de la République italienne, Giorgio Napolitano, répondant hier à un journaliste du Corriere della Sera, a déclaré: "La communauté internationale, principalement l'Union européenne, ne peut pas rester inactive devant le crime qui se commet presque quotidiennement, en organisant le départ de Libye, sur de vieux bateaux à haut risque de naufrage, de foules désespérées d'hommes, de femmes et d'enfants. Il s'agit d'un crime lucratif, géré par des aventuriers sans scrupules, que les autorités locales ne contrecarrent pas, par calcul, peut-être par représailles politiques contre l'Italie et l'Europe. Mais c'est un crime qui s'appelle «trafic» et «trafic d'êtres humains», et en tant que tel est sanctionné en Europe et même dans le monde entier, avec la Convention de Palerme des Nations Unies en 2000."

Napolitano a raison , parce qu'il y a un lien évident entre l'immigration clandestine et la traite des êtres humains, qui, selon de récentes statistiques publiées par l'ONUDC (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime), serait devenu le second business illégal au monde après le trafic de drogue. Selon l'Organisation internationale pour les migrations, il y a environ 1 millions d'êtres humains victimes de la traite chaque année dans le monde et 500.000 dans la seule Europe. L'Organisation Internationale du Travail estime à 12,3 millions les personnes soumises à l'exploitation sexuelle et de travail. Parmi ceux-ci, chaque année, environ 800.000 personnes sont transportées au delà des frontières nationales pour être exploitées dans d'autres pays.

Environ 80% des victimes sont des femmes et des jeunes filles, dans plus de 50% des cas, mineures.
Tout aussi évident, toutefois, est le fait que le phénomène peut être combattu en le frappant en son cœur, c'est-à-dire économique.
Le rapport de la commission parlementaire pour la sécurité de la République italienne (COPASIR) de 2009 est à cet égard édifiant: il affirme que "dans notre pays, parallèlement à la croissance du flux des migrants et des victimes de la traite en provenance des zones asiatiques et du continent africain enregistrée ces dernières décennies, on a vu augmenter et se généraliser le réseau des centres d'appel (phone center), qui fournissent également des services financiers, et des agences de transfert d'argent (money transfer). Les indices critiques associés à de tels circuits sont évidents: tout en étant caractérisé dans presque tous les cas par l'exercice abusif de l'activité financière, ils sont également un outil efficace pour les opérations illégales de transfert de fonds aux fins de blanchiment, ainsi que pour financer des groupes terroristes et / ou des organisations criminelles. "

La COPASIR ajoute: "Plus précisément, on peut noter que, dans notre pays, grâce au seul circuit de money transfer, environ 1,4 milliards d'euros de transactions financières seraient traitées chaque année".
Rien d'étonnant à cela, car un rapport de la Banque mondiale de 2005, dénonçait le fait que la somme totale envoyée chaque mois par les travailleurs immigrés à leurs familles, dans le monde en développement, a atteint en 2004 126 milliards de dollars (environ 97 milliards d'euros ) et connaîtrait une croissance d'environ 10% chaque année, soit deux fois le total de toutes les aides publiques des pays industrialisés vers l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine, et impliquant plus d'un demi milliard de foyers dans le monde.

Note

(1) L'article de La Bussola nous rappelle que si on veut traiter le problème de l"'accueil", il faut le traiter dans son entier, et pas de façon sélective.
Dans l'éditorial de
Présent d'aujourd'hui, Jeanne Smits écrit très justement:

Il n’est pas juste que sous prétexte de rappeler aux chrétiens qu’ils doivent aimer leurs ennemis – c’est-à-dire vouloir leur bien, et donc leur bonheur éternel, et les traiter en tant qu’individus comme des frères en humanité – des hommes d’Eglise en tirent des conclusions politiques d’ouverture systématique et d’accueil indéfini. C’est, pour le coup, une véritable confusion du spirituel et du temporel, d’autant plus insupportable qu’ils ne disent pas d’abord le devoir de porter le Christ à chaque étranger dont nous croisons le chemin, ce qui aurait sans doute pu éviter un certain nombre des problèmes que nous vivons aujourd’hui.
Plusieurs lecteurs se sont manifestés pour regretter que Présent ne dénonce pas à cet égard certaines déclarations du Pape sur l’accueil des immigrés. Il me semble que Benoît XVI, justement, ne se situe pas dans ce registre de la confusion, puisqu’il parle aux Européens du devoir d’être eux-mêmes et de savoir faire connaître le Christ.
Mais ce qui est vrai, en revanche, c’est que les médias exploitent systématiquement et la plupart du temps frauduleusement ses propos pour faire avancer l’idée de l’accueil « sans discrimination » de l’étranger, le plus « différent » possible, dans le but avoué d’en finir avec les différences culturelles.
Cela n’est pas chrétien.

Une critique de"Benoît XVI, la joie de croire" Benoît XVI à Lourdes (rappel)