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L'incroyable histoire de Juan de Palafox

"lumineuse figure d'évêque du XVIIe siècle, en Espagne et au Mexique", béatifié le 5 juin dernier en Espagne. Sa vie aurait dû s'arrêter quelques jours après sa naissance... Une trouvaille de Carlota (12/6/2011)

A l'issue de la messe pour les familles, lors de la prière du Regina Coeli, sur l'hippodrome de Zagreb, le 5 juin dernier, le Saint Père disait:

En ce moment, nous nous unissons à la prière de tous ceux qui, dans la Cathédrale de Burgo de Osma (Castille), en Espagne, célèbrent la béatification de Juan de Palafox y Mendoza, figure lumineuse d’évêque du XVIIe siècle au Mexique et en Espagne; il fut un homme d’une vaste culture et d’une profonde spiritualité, un grand réformateur, un Pasteur infatigable et un défenseur des Indiens d’Amérique. Que le Seigneur accorde à son Église de nombreux et saints Pasteurs comme le Bienheureux Juan.

Carlota

Il s’en est fallu de peu que la vie de Juan de Palafox (1600-1659) se termine quelques heures après sa naissance. Quasiment inconnu hors du monde hispanophone l’histoire incroyable de cet Espagnol mérite vraiment d’être racontée. Notamment alors que vient de commencer le grand pèlerinage de Chartres qui rappelle encore et toujours le caractère sacrée de la vie, une vie si menacée légalement, quotidiennement, banalement dans une Europe pourtant en paix depuis presque 70 ans…
Juan de Palafox est le fruit de l’union illégitime et occasionnelle du Marquis Jaime de Palafox et d’Ana de Casanate, une veuve également de noble naissance et déjà mère de deux enfants. Ana cache sa grossesse et se retire dans le village de Baños de Fitero, un petit village de Navarre connue depuis l’antiquité pour sa station thermale. Le 24 juin 1600 elle donne le jour à un petit garçon et ordonne à sa suivante de s’en débarrasser. La servante met l’enfant met dans un panier recouvert d’un tissu et la nuit venue sort de la maison. Elle se dirige vers un canal alimenté par la rivière Alhama dans l’intention de jeter l’encombrant fardeau à l’eau. Mais un gardien, Pedro Navarro, faisant sa ronde et étonné de voir une femme sortir ainsi de nuit l’interroge. La servante confesse son intention et avoue même le secret de sa maîtresse. L’homme marié et père de plusieurs enfants se propose néanmoins de résoudre le problème en adoptant l’enfant. Les vrais parents l’ayant appris vont finalement aider discrètement le sauveteur. Neuf ans plus tard Juan de Palafox sera reconnu par son père. Sa mère laissera tous ses biens, deviendra carmélite déchaussée.

Un très joli film de 50 mn a été réalisé malheureusement qu’en espagnol pour raconter l’incroyable vie de Juan de Palafox prêtre puis évêque mais aussi grand capitaine et vice-roi de la Nouvelle Espagne (Actuellement : moitié sud des EU, Mexique, Amérique centrale et Antilles, Nord de l’Amérique su Sud).

Voici la bande annonce:


Traduction par Carlota:
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Elle veut le tuer. Elle va jeter à l’eau ce bébé. Il est le fils illégitime d’un marquis. Sauvé et adopté cet enfant sera célèbre. Il est particulièrement brillant, protégé par le roi. Il est nommé à la cour. Très vite prêtre, évêque et en route vers l’Amérique. Il implante au Mexique les réformes du concile de Trente. Et comme c’est logique il va avoir des problèmes avec tout le monde. Il fuit la politique mais il va avoir en charge tous les pouvoirs. Vice-Roi et capitaine générale de la Nouvelle-Espagne et archevêque, il a protégé les Indiens, il a combattu l’injustice. Cela lui a coûté cher. Les persécutions dont il a souffert sont connues de tous. Écrivain, mystique, mécène des arts, constructeur de bibliothèques, d’hôpitaux, de séminaires et églises, la cathédrale de Puebla (Mexique) est son meilleur legs. Il faut dire que Palafox fut un humaniste complet. Aimé du peuple, de puissants ennemis forcent son retour en Espagne. Il est revenu en Espagne, apparemment vaincu. Il meurt comme évêque d’Osma. Il sera saint. Mille obstacles s’y opposent (*). Il faudra attendre 350 ans pour gagner la bataille.
2011: Juan de Palafox enfin élevé aux autels.

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(*) Juan de Palafox avait eu maille à partir avec les Jésuites qui ne lui pardonnèrent pas d’avoir adressé des courriers au Pape Innocent X pour expliquer la situation. Dès 1766 un premier miracle lui a été attribué, mais les mythes anti-Palafox forgés à l'époque eurent la vie dure. Ils ont été démontés par le père Ildefonso Moriones (postulateur de la cause de l’évêque) : Palafox était un homme de Dieu comme religieux mais aussi comme homme d’état. Des représentants officiels et des fidèles mexicains étaient aussi présents lors la cérémonie.
Ici le site du diocèse avec vidéos: http://www.osma-soria.org/noticia.php?id=493

Prions pour le Saint-Père Les facéties de Messori