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Jean Sévilla et les questions de société

Il a accordé une interviewe au site NDF - marginal, mais excellent. Ce qu'il dit, ce n'est rien d'autre que le magistère moral de l'Eglise: il ose donc, lui qui est à l'intérieur du système, rompre un peu l'omertà. C'est un bon signe (15/6/2011)

Je garde une affection particulière à Jean Sévilla, il est l'une de mes premières rencontre avec Benoît XVI: dans le numéro spécial du Figaro Magazine, daté du 23 avril 2005, au moment où l'ensemble de la presse bruissait de rumeurs inquiètantes autour du "Panzer-Kardinal", était re-publiée une interviewe qu'il avait réalisée en octobre 2001, de celui qui était encore le Cardinal Ratzinger.
Et dans l'introduction, il y avait ces mots, qui sont restés gravés dans ma mémoire:
... le journaliste, qui ne pouvait savoir qu’il venait d’interviewer un futur pape, était sorti du Vatican avec un profond sentiment de paix.
(relire ici la totalité de l'article: http://beatriceweb.eu/proposdebenoit/..)

Ceci pour dire que l'interviewwe qu'il a accordé au (très bon) site Nouvelles de France ne m'a pas étonnée.
Elle a déjà été reprise sur différents sites amis. Même si certains trouveront toujours à redire, j'apprécie beaucoup ce qu'il dit..
C'est à lire ici, mais je me réserve le plaisir d'en reproduire de larges extraits, soulignés par moi.

- Jean Sévillia, que vous inspire l’arrivée de la théorie du gender dans les programmes de classes de 1ère à partir de la rentrée 2011 ?
- C’est une demi-surprise car c’est malheureusement dans la logique du Système et de l’évolution culturelle des élites de ce pays. La France, comme les autres sociétés occidentales, a vécu une succession de révolutions depuis les années 60-70, très souvent imposées à l’opinion par une minorité. C’est toujours le même processus : on le voit avec l’avortement, l’homosexualité, la destruction du mariage classique. La banalisation de la théorie du gender va dans le même sens. Il s’agit d’une manœuvre, pas au sens complotiste mais d’une manœuvre quand même, qui vise à bouleverser les normes anthropologiques dans notre société.

- Et pourtant, la théorie du gender nous vient droit des Etats-Unis. Comment expliquer l’absence de méfiance de nos élites qui ne ratent pas une occasion de rappeler l’exception culturelle française ?
- Vous savez, je crois que nos élites sont très américanisées. Il y a bien longtemps qu’on a changé de paradigmes. Aujourd’hui, tous les bobos vont en week-end à New York. Il y a une grande connivence entre les milieux culturels français et une certaine Amérique, car il y a plusieurs Amérique. La gauche française se reconnaît très bien dans le modèle libéral américain, ceux qu’on appelle les Liberals, en opposition aux conservateurs, c’est-à-dire la gauche des mœurs.

- Le combat est-il perdu d’avance ou cela vaut-il le coup de se battre ?
- La situation est très difficile mais le combat doit être mené. On peut même s’attendre à des victoires de temps en temps. Je ne nie pas que le Système est très fort avec sa puissance médiatique, sa domination de l’opinion et le politiquement correct. Mais il y a aussi toutes ces personnes qui travaillent, qui montent des entreprises, qui fondent une famille, qui vivent contre et malgré cette chape de plomb qu’on leur impose. Oui, le Système tient, mais jusqu’à quand ? Il y a une nature humaine qui n’est aujourd’hui pas respectée : même Le Nouvel Obs se pose des questions sur le drame des enfants de divorcés. Arrive un moment où on ne peut pas masquer le réel ni mentir. Qu’ils se posent des questions sur les conséquences du modèle qu’ils ont mis en place montre qu’on assiste à un retour du réel. Un Système qui bouleverse toutes les normes n’est pas viable dans la durée. Mais vous verrez, nous finirons par revenir à des normes anthropologiques normales, à savoir qu’un homme est un homme, une femme une femme et que pour la perpétuation de l’espèce, il faut l’union d’un homme et d’une femme. On ne reviendra jamais durablement sur des données si fondamentales même si elles ont pu prendre des formes un peu différentes selon les époques et les sociétés.…

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- Le Parlement votait mardi sur la question du « mariage » homosexuel. Il n’a pas été instauré cette fois-ci mais on sent que l’opinion s’acclimate à cette revendication du fait du matraquage médiatique en sa faveur. Pardonnez-moi la brutalité de ma question mais… est-ce que c’est plié ?
- Plié, je ne sais pas… La chance en 2007, c’est d’avoir eu comme Président de la République Nicolas Sarkozy. Personne ne doute qu’il sera candidat en 2012 et je ne pense pas qu’il cédera là-dessus {ndlr: je peux me tromper, mais c'est mon point de vue...}. S’il est élu, on gagne encore cinq ans. Dans l’hypothèse où la gauche passe en 2012, permettez-moi d’être pessimiste pour la suite…
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- Vous êtes l’auteur, entre autres, d’"Historiquement correct : Pour en finir avec le passé unique", du "Terrorisme intellectuel : De 1945 à nos jours "et de "Moralement correct". Avez-vous des nouveaux projets de livres ?
- Je mets la dernière main à un livre qui sortira au mois d’octobre et qui ira contre l’historiquement correct…

Le projet de Zapatero Une couronne de prières pour le Saint-Père