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Les sœurs en civil ne pourront pas voir le Pape

Une nouvelle mesquine polémique au sujet de la nécessité de porter l'habit pour rencontrer le Saint-Père, lancée à quelques semaines de sa venue en Espagne pour les JMJ. Signée d'une désormais vieille connaissance, un certain José Manuel Vidal, rencontré récemment ici (cf. "Polémiques autour du Nobel de théologie"). Traduction de Carlota (23/6/2011)

Carlota

« Les sœurs en civil ne pourront pas voir Benoît XVI » titre un nouvel article (« perfide ») à lire ci-dessous de José Manuel Vidal.
Il est évident que je ne suis pas religieuse mais il me semble que cela sent encore « la manipulation d’idiots utiles », et que les fils sont tellement grossiers et répétitifs que cela en devient lassant. Sainte Patience ! Encore une« pitoyable polémique » montée en épingle et qui ne concerne qu’un nombre restreint de personnes. L’obéissance lorsqu’on appartient à un ordre religieux est pourtant la règle. Et si je fais une comparaison avec des militaires (à cause de l’uniforme), je suppose que même un soldat spécialisé dans « les infiltrations en territoire ennemi » et ne travaillant pas habituellement avec son uniforme mais dans le costume des gens du coin, sera fier de se mettre en grande tenue pour une cérémonie comparable à celle d’un rencontre avec le plus haut représentant de sa hiérarchie, ou bien s’il veut rester en civil pour des raisons de discrétion et pour ne pas compromettre sa mission d’infiltration, par abnégation et sacrifice pour la dite mission, il renoncera à se présenter lors d’une cérémonie officielle et gardera l’anonymat ! Par contre si un militaire est là pour montrer le prestige de son régiment auprès du public, il sera en uniforme ! Enfin et comme cela a été souligné récemment pour l’organisation Caritas, une congrégation est d’abord au Service de l’Église et de l’évangélisation avant d’être une école, un hôpital, une ONG. L’évangélisation et la re-évangélisation vitale de l’Europe, ne peuvent se passer des signes distinctifs (même si bien sûr et je le conçois, des sœurs sécularisées depuis quarante ans, ont sans doute du mal à se remettre en question, mais là il s’agit des JMJ et de jeunes religieuses invitées !). Il semble bien qu’aujourd’hui de nombreuses congrégations s’affirment « avec l’habit » et se développent (les traditionnelles comme les autres). L’habit qui est déjà prière est le premier et l’indispensable repère dans un monde qui met de plus en plus hors la loi les valeurs chrétiennes. Et notamment en Espagne, ce n’est vraiment pas le moment de rentrer ou rester dans la clandestinité vestimentaire, en attendant de retrouver peut-être bientôt le temps des catacombes et des régimes totalitaires du XXème siècle…Cela viendra assez vite si nous ne réagissons pas.

Voilà donc le nouveau combat de José Manuel Vidal!
http://www.periodistadigital.com/...

Les soeurs en civil ne pourront pas voir Benoît XVI
(José Manuel Vidal).-
La réforme conciliaire leur a permis de retirer leur habit religieux avec toutes les bénédictions ecclésiales il y a plus de 40 ans. Mais aujourd'hui, l’organisation de la Journée Mondiale de la Jeunesse (JMJ) interdit aux soeurs qui sont en tenue de ville l’accès à la rencontre que les jeunes religieuses vont avoir avec Benoît XVI le 19 août prochain à l’Escorial. La circulaire publiée sur la toile pour les JMJ stipule : « Les postulantes, novices et les professes, pour pouvoir participer, devront porter leurs habits (dans le sens ecclésial de vêtements religieux) respectifs ». Mais les exclues (!!!) ne se résignent pas et écrivent des lettres de protestation aux organisateurs et au cardinal de Madrid, Rouco Varela, le plus important responsable du diocèse et de l’évènement (Ndt l’auteur sait évidemment que Mgr Rouco est aussi l’archevêque de Madrid et président de la CEF !).

En Espagne, en ce moment il y a 54 000 religieuses. La majorité de celles-ci, notamment celles qui mènent une vie active, en se consacrant à l’enseignement, la santé, l’attention des pauvres et autres charismes (Ndt Parce que ce n’est pas une vie active qu’être une sœur cloîtrée contemplative ! Merci pour elles) sont en habit « de la rue » comme l’on dit dans l’argot ecclésiastique [en Espagne, donc en « civil »] ou libres de s’habiller comme elles le veulent. Parmi elles, les congrégations les plus importantes en nombre, histoire, prestige, présence sociale et spirituelle, comme les Salésiennes, les sœurs des Carmes, de Saint-Joseph [de Cluny], du Sacré Cœur, du Saint Nom de Jésus. (Ndt J’espère ne pas mettre tromper dans la traduction des noms. Je ne voudrais pas être trop critique mais malheureusement beaucoup des congrégations féminines espagnoles, - comme en France d’ailleurs, ne sont plus que l’ombre de ce qu’elles étaient dans les années soixante, par rapport au nombre et à l’âge moyen. L’auteur de l’article ne donne évidemment pas tous les chiffres !)

Ennuyées de la décision, beaucoup d’entre elles (Ndt des chiffres précis, svp, monsieur le journaliste d’investigation !) sont en train d’envoyer des lettres de protestation. Par exemple une Salésienne assure être surprise dans la mesure où, « nous en Espagne comme dans d’autres pays du monde, nous ne portons pas l’habit, simplement la croix comme c’est indiqué dans nos Constitutions ». Et à partir de là elle demande à l’organisation qu’on lui confirme l’obligation de l’habit pour voir de Pape dans la Cour des Rois du monastère de l’Escorial.

Les réponses en provenance de l’organisation des JMJ à cette soeur et à d’autres ont été presque identiques. Il a été répondu à la sœur salésienne: « Selon l’ordre en vigueur dans l’Église, les membres des instituts religieux doivent porter l’habit ». Et de citer différents articles de leurs Constitutions et règlements, dans lesquels, il est spécifié : « L’habit religieux ou uniforme pour tout l’Institut. Il est admis un pluralisme dans le tissu et la couleur (noir-gris-blanc) en fonction de l’exigence des lieux ». Et après avoir invoqué « l’amour que tu professes au Saint Père qui se devine par le souhait de vouloir participer à une rencontre avec lui », l’organisation JMJ réaffirme l’obligation de l’habit talaire (ndt qui descend jusqu’au talon). Et en conclusion : « Nous espérons que tu pourras bien le comprendre et que tu verras l’expérience pleine de joie de cette manifestation publique, de ce que signifie au monde la vie religieuse consacrée, qui est aussi la façon de s’identifier dans une société avec tant de signes de sécularisation ».

Cela ne paraît pas être le cas de la soeur salésienne qui répond aux organisateurs que les articles des Constitutions qu’ils citent en référence de l’habit « ont été modifiés depuis 1996 » et ils disent désormais : « Nous considérons l’habit religieux et le crucifix comme des signes de consécration et d’appartenance à l’Institut. Dans le pluralisme dans lequel nous vivons l’usage de l’habit ou seulement du crucifix dépend du contexte socio-culturel ». Et le règlement laisse liberté aux sœurs de porter « l’habit religieux propre à l’Institut, un vêtement religieux ou un autre vêtement selon les exigences du lieu » (Ndt les bras m’en tombent devant un tel raisonnement. Faudrait-il supposer qu’une rencontre avec le Saint Père dans le lieu pré-cité, compte tenu du contexte socio-culturel entraînerait de ne pas s’habiller en bonne sœur !)

Soutenue par ces documents et d’autres, la soeur salésienne adresse le reproche suivant aux organisateurs des JMJ : « Ils nous ont jugées tellement à la légère nous les salésiennes d’Espagne et d’autres pays, alors que nous ne portons pas l’habit, car comme Dom Bosco disait : « Nous ne devons pas nous distinguer que par l’habit mais par notre forme de vie » (Ndt on remarque l’habituel procédé : des revendications individuelles, l’on passe à la victimisation généralisée et à l’emploi d’une argumentation spécieuse. La phrase de Dom Bosco peut aussi dire, porter l’habit religieux et avoir une vie de religieuse!).

Et la sœur salésienne conclut en soulignant qu’elle respecte les religieuses qui sont en habit parce que « elles sont un signe visible au milieu d’une société sécularisée mais que nous ne le sommes pas moins parce que nous le portons pas ». Et au cas où cela ne serait pas clair, elle explique : « Á travers nos œuvres et paroles, comme Jésus, nous sommes aussi un signe de la présence proche de Dieu, au milieu des jeunes les plus pauvres. Et c’est ce qui compte réellement (Ndt Est-ce à dire que la Mère Térésa et leurs sœurs de sa congrégation, dans les mouroirs de Calcutta et dans le monde entier, auprès des plus pauvres, ne portent pas l’habit ! Et n’est-il pas plus difficile aujourd’hui de justement porter l’habit pour témoigner du Christ, plutôt que d’être un travailleur ou une travailleuse sociale de plus, auprès des jeunes ?)

Malgré les protestations, l’organisation des JMJ ne s’est pas laissée convaincre, du moins pour le moment et continue à exiger l’habit pour toutes les postulantes, novices et jeunes religieuses qui voudront assister à la rencontre avec Benoît XVI à l’Escorial. Sans habit point de Pape, même si le dicton dit que « L’habit ne fait pas le moine ». Ni la religieuse (Ndt j’ajouterai, Mais il y contribue !)

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