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Angelo Scola: un membre de CL à Milan

On ne comprend pas vraiment cette nomination, vue de France, si on ne sait pas que le Patriarche de Venise a été membre d'un mouvement ecclésial, en l'espèce "Communion et Libération". Les explications d'Andrea Tornielli (29/6/2011)

-> Voir aussi:
Le Cardinal Scola à Milan

Pour comprendre la nomination d'Angelo Scola à Milan (il succède, à la deuxième "génération" au cardinal Martini), il est nécessaire d'intégrer une réalité assez peu connue des français: l'appartenance au mouvement "Communion et libération" - qui a aussi une antenne française et une revue, Traces , qui semble contenir quelques pépites - fondé par Don Giussiani , et dont fait partie, par exemple, Mgr Negri.
Article d'Andrea Tornielli sur La Bussola.
Ma traduction.

Scola archevêque de Milan, un message à toute l'Église
Andrea Tornielli
28/06/2011
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La nomination du patriarche de Venise, Angelo Scola, comme archevêque de Milan, annoncée officiellement aujourd'hui, est destinée à clore à jamais une époque qui a duré trop longtemps dans l'histoire récente de l'Eglise. Celle qui a vu s'opposer l'Eglise en tant qu'institution aux nouveaux mouvements qui ont surgi dans les dernières décennies; celle de l'opposition entre l'associationisme traditionnel, représenté par l'Action catholique, et le "mouvementisme" de Communion et Libération, du Chemin Néocatéchuménal, du Renouveau dans l'Esprit, etc. etc .

Le choix de Benoît XVI, qui s'est avéré un "metteur en scène" prudent et a fait en sorte que le choix de Scola soit partagé par ses principaux collaborateurs, confirme cette réalité: provenir des rangs d'un mouvement n'empêche pas un prêtre de parvenir même au plus haut niveaux de la hiérarchie, même dans le diocèse qui a vu la montée de ce mouvement, même dans le diocèse où plus d'un archevêque s'était d'abord opposé à la présence et ensuite avait mal toléré le style de ce mouvement.

Scola, d'abord comme évêque de Grosseto puis comme patriarche de Venise, s'est avéré être un père pour tous (comme doit l'être tout évêque), et sans jamais oublier son passé et les accents de la rencontre avec Don Giussani - d'abord avec la Jeunesse étudiante, et ensuite avec CL - s'est avéré être libre. Comme cela est par ailleurs évident d'après le choix de ses collaborateurs et son travail pastoral.

A l'origine de sa désignation, il y a d'abord l'estime du pape pour le cardinal, qu'il connaît depuis quarante ans, quand un groupe de théologiens opposé à considérer le Conseil conclu depuis un lustre comme un chantier permanent, décida de lancer la revue Communio, soulignant l'importance fondamentale de la communion dans l'Église. Parmi ceux-ci, il y avait Henri de Lubac, Hans Urs von Balthalsar, Scola et Eugenio Corecco (le second, disparu depuis des années, sera l'évêque de Lugano): ils rencontrèrent Ratzinger et proposérent de s'occuper de l'édition italienne de la revue, devenue un foyer d'évêques et de cardinaux.

L'estime de Benoît XVI pour Scola n'a jamais faibli: le pape a voulu envoyer à Milan un archevêque à la hauteur de la grande tradition ambrosienne, un intellectuel pasteur de haut niveau, qui ces dernières années a toujours su combiner le travail intellectuel et universitaire avec une attention pastorale aux derniers, aux pauvres, aux malades.

Il serait faux de lire l'arrivée du patriarche de Venise dans le grand diocèse ambrosien comme une "revanche" personnelle de Scola ou de CL. C'est tout simplement un signe que certaines blessures sont fermées et qu'il n'y a plus de raison d'être, dans une société laïque comme celle dans laquelle nous vivons, à l'opposition entre institution et charisme, sans toutefois jamais oublier la nécessité incontournable de l'unité autour de l'évêque, l'obéissance au Magistère du Pape, la nécessité, pour chaque réalité ecclésiale de s'intégrer aux autres. Nous avons besoin de la contribution de tous pour proposer la rencontre avec Jésus, la beauté et le caractère raisonnable de la foi chrétienne dans le monde d'aujourd'hui.



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