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La lettre de Jeannine - 21 juin 2011

Réflexions après la visite à Saint-Marin (21/6/2011)

Chère Béatrice,

Je lis consciencieusement et avec beaucoup d'intérêt tout ce que vous collationnez pour votre site et pour le plus grand bien de vos lecteurs. Cependant je n'aurais pas dû lire le compte-rendu des angoisses et des nombreuses questions justifiées que se pose Mgr Negri (ndlr: Saint-Marin (I)). Après un constat réaliste, sévère, je note que l'évêque, dans le paragraphe qui répond à la question: "D'où vient cette situation, selon vous?" attache de l'importance au trajet que fera Benoît XVI en papamobile (début de la partie qui m'interpelle : Dans ces régions aussi,...).
Ne voyez dans ma demande d'éclaircissement qu'une réflexion pour comprendre ce qui peut être douloureux, injustifié et comment cela est venu s'articuler dans le contexte pesant (ou que j'ai interprété comme tel) décrit.
La possibilité d'un attentat est-elle plus présente en ce moment? (ndlr: effectivement, Mgr Negri avait fait part de ses craintes, après que la presse italienne se fût faite l'écho des menaces d'Al Quaïda, idenfiant Benoît XVI et Silvio Berlusconi comme des cibles faciles. Voir par exemple ici). Ce n'est pas la presse française qui parlera de cela car entre 2012, DSK, la sécheresse, les sondages, la Katemania, Obama, etc, etc, ... qui perdrait son temps pour parler d'un chef d'état qui n'a pas de divisions à aligner? Bref, la journée étant morose, j'ai abordé la visite de dimanche avec une certaine appréhension que je n'ai pas su chasser. Il m'a semblé que KTO aurait pu présenter d'autres moments de rencontre, le parcours en papamobile à l'arrivée, une autre fois dans la voiture découverte pour le départ (ndlr: mais Telepace n'a pas non plus montré ces images...). Je sais que tout cela représente de l'argent, demande de la présence mais Benoît XVI n'est pas sans cesse sur les routes.
Le service d'ordre est omniprésent en nombre, en proximité, en vigilance car les yeux scrutent sans cesse; pendant ce temps notre Benoît avance avec son pas habituel, sourit, salue et paraît ignorer cet encadrement fort rapproché. Cela me ramène aux craintes de Mgr Negri et à sa peur d'un attentat. Ce n'est que le soir avec les jeunes que l'on retrouve le pasteur, le père qui, à l'écart des agents de sécurité, réussit à établir dans un espace réduit un coin d'intimité où il peut écouter, tenir des mains, sourire comme s'il était seul avec ses interlocuteurs, le Benoît XVI simple, touchant, qui sait si bien gagner les cœurs. Je suis injuste car les personnes présentes étaient enthousiastes et Mgr Gänswein a servi d'intermédiaire fort souriant pour le baiser papal aux bébés. Benoît XVI a reçu beaucoup de cadeaux habilement et discrètement récupérés par son secrétaire.
Merci pour l'article sur Mgr Gänswein et ses paroles au sujet de notre Pape (cf. Un prix pour don Georg ). Il est celui qui l'entoure, qui vit tout près de lui, qui partage les moments de joie, de satisfaction mais aussi les attaques, les changements d'atmosphère, les inquiétudes, la fatigue. Exercer la même présence auprès d'une personne versatile, capable d'emballement serait invivable. Benoît XVI est apaisant avec la douceur de son sourire, la bonté de son visage, l'humilité qui émane de toute sa personne; le calme dans lequel il aime travailler, même s'il peut paraître contraignant par certains côtés, doit créer une atmosphère de sérénité en dépit des tensions inévitables liées à l'extérieur, à sa position. On parle beaucoup de la solitude du pouvoir mais au niveau du Pape c'est à très grande échelle. Facile d'être le secrétaire de Benoît XVI, oui mais encore faut-il avoir la discrétion totale de Mgr Gänswein, son sens de l'humour pour savoir dire non et son souci constant d'alléger, autant que faire se peut, la lourdeur de la tâche de son vénéré patron. J'apprécie beaucoup ce proche qui veille sur Benoît XVI avec un total dévouement et le souci de son bien-être. Même invisible sur les photos il est près et ne le perd jamais de vue, avec Mgr Marini, Domenico Gianni très attentif à la sécurité mais qui participe aussi au côté humain du Pape, son docteur, son majordome et l'organisateur de ses voyages, je trouve que l'équipe qui entoure notre Benoît est à son image : efficace, discrète, attentive.

Cette visite pastorale qui ressemblait à un mini-voyage, signalée en tout petit dans le programme télé de KTO, nous a montré un Pape souriant, présent à tous. On attendait beaucoup de lui et chacune de ses prises de parole a été très applaudie. Il a fait le Pape jusqu'à la rencontre avec les jeunes, là on a retrouvé le père avec ses enfants et l'éclat du sourire ne permettait pas de se tromper. Il est arrivé en simple soutane blanche, visage reposé, léger sourire; notre pape est bien, assis tranquillement, détendu, s'il n'y avait pas le blanc immaculé il serait un prélat parmi les autres, la simplicité même. Impossible de ne pas remarquer la chaleureuse accolade entre l'évêque et le Pape, joie et émotion. Là il est dans son élément, il écoute, se conduit avec fermeté, bonté, exigence. Les jeunes veulent des conseils et il est la porte à laquelle il faut frapper. Aimer c'est former, mettre la barre haut, évaluer ce qui ne va pas. L'amour béat ne vaut rien, c'est une capitulation devant les obstacles et cela n'a rien de formateur. Ecarter les embuches pour ne laisser qu'un tapis de roses est une erreur. C'est en se frottant aux difficultés que l'on se blinde sans devenir insensible, que l'on acquiert de la densité. Il faut apprendre à choisir sa route. la bonne cela s'entend.
C'était une ambiance JMJ, avec beaucoup de joie, cette joie qui baigne la vie de notre Pape depuis son enfance et qu'il aime tant. Il parle de la foi joyeuse de sa Bavière natale, de sa mère. Les villages bavarois sont colorés, les églises baroques, même vides, sont habitées par toutes ces décorations, toutes ces couleurs. En arrivant au Vatican il a fait mettre des teintes claires sur les murs à l'abri desquels il allait passer le restant de ses jours, l'homme est raffiné, amoureux de la beauté et le décor d'une pièce participe à l'harmonie qu'il aime trouver autour de lui. Les jeunes qui l'ont salué sont repartis avec un chapelet et lui ont fait un triomphe.

J'ai apprécié le travail du cadreur qui s'est souvent arrêté sur des visages illuminés par la profondeur de la prière: pendant le Confiteor très beau visage d'une religieuse , yeux fermés. Pendant l'homélie et après visages graves et pendant la communion des traits emplis de ferveur, des larmes dissimulées, une grande concentration. Avec les jeunes il y a eu un arrêt sur un très joli visage de jeune fille. L'usage de la "grosse papamobile" (selon Thomas Wallut) noire m'a reportée à l'année 2005 où elle a été utilisée plusieurs fois, bien plus élégante que la papamobile blanche mais offrant peut-être une protection moindre. Vu l' étroitesse de la route empruntée pour gagner la cathédrale il fallait la conduire avec beaucoup d'habileté mais elle permettait aux personnes rassemblées le long du petit parcours de bien voir le Pape qui a été tant remercié pour le don de sa visite. J'ai remarqué les très beaux costumes des forces de sécurité, très décoratifs.

Benoît XVI toujours aussi élégant mais en soutane blanche, de profil, il présente une silhouette très amincie; qu'en pensez-vous? (ndlr: c'est vrai! mais il paraît en excellente forme.)

Hier soir, sur RND, le Cardinal Vingt-Trois a dit que le diocèse de Paris organise 60 heures d'adoration pour les 60 années de sacerdoce du Pape, en union avec tous les autres diocèses. Il en a confié l'organisation à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre (cf. 60 ans de sacerdoce pour le Saint-Père )

"Benoît XVI, la joie de croire". Ce livre est un excellent ouvrage qui a été fait avec un soin énorme et sûrement beaucoup d'affection pour le Saint-Père. Je me souviens de mes débuts dans l'informatique et de la façon dont je me suis jetée sur tout ce que je pouvais trouver sur notre nouveau Pape. J'ai épluché votre site car j'ai pris le train en marche. Pour plus de commodité j'ai imprimé beaucoup de textes ce qui me permettait de les lire tranquillement au moment qui me convenait. Je me suis lancée avec les liens que vous nous donniez toujours et cela perdure, ce qui fait que je retrouve beaucoup d'éléments que je connaissais déjà grâce à vous. J'ai toujours ce que j'avais imprimé, en particulier " L' Histoire de Joseph Ratzinger " dans "30 jours dans l'Eglise et dans le monde" (cf. benoit-et-moi.fr/2007/..).

Je me demande à quoi a pu penser le Cardinal Ravasi en invitant les réalisateurs de telles horreurs pour faire plaisir à Benoît XVI (cf. Art contemporain au Vatican ). Ce cardinal fait partie des "papabili" au cas où.... Peut-être soigne-t-il son image de marque afin d'être un candidat dans le vent sur le plan de la modernité? J'aime ce qui est beau et ma conception de la beauté ne me rend pas sensible à celle qui est peut-être contenue dans les modèles que vous nous montrez. Fort heureusement il y aura, je le souhaite vivement, des œuvres qui pourront réjouir notre Pape qui est un esthète. (...)
Je suis plus qu'admirative de cette grande intelligence qui a reçu la grâce d'être douée pour tant de sujets. Théologien de grande renommée, il aurait pu s'enfermer dans une ligne fixe d'intérêt, rester fidèle à un seul sujet mais pour lui cet univers était trop étroit. Ses lectures, les voyages qu'il faisait, les rencontres, les amitiés nouées, tout cela constituait, grâce à une mémoire hors norme, un terreau qui lui servait de base pour nourrir sa culture, sa vie, son travail. A 84 ans, fort bien portés, il a toujours des affaires à suivre, à relancer même si, après un temps de maturation pris à tort pour de l'oubli ou de l'abandon, une réunion décidée (voir la réunion avec les chefs de dicastères le 13 juin 2011) remet tout au premier plan et vient s' articuler dans l'idée bien précise de ce que veut Benoît XVI.

Je vous embrasse affectueusement.

Jeannine

Mgr Doré: j'ai été subjugué par J. Ratzinger La lettre de Jeannine - 9 juin 2011