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Noël Les collages de Gloria Bénin Blasphème au théâtre Indignés Assise Allemagne (suite) 2011: L'Année Benoît

La lettre de Jeannine du 23 octobre 2011

Elle a lu le livre-interviewe de Mgr Georg Ratzinger. Et regardé grâce à CTV le concert de samedi soir, ce qui lui permet de confirmer les propos rassurants du cardinal Bertone, sur la bonne forme du Saint-Père. Occasion de pointer du doigt les ragots des vaticanistes (24/10/2011)


Voir ici:



Chère Béatrice,

Grâce à vous et aux nombreuses références que vous nous fournissez j'ai pris le goût de fouiller pour ne pas me contenter de profiter paresseusement de tout ce que vous nous servez sur un plateau. C'est ainsi que, sans peine, j'ai trouvé dans le site de Radio Vatican en italien le concert offert à Benoît XVI hier en fin d'après-midi. Il était retransmis en direct par le CTV. C'était un cadeau fait au Pape : le Te Deum et la 9ème symphonie en ré mineur de Bruckner interprétés par l'orchestre de l'Opéra de Bavière. Il se déroulait dans la Salle Paul VI et ceux qui y assistaient ont eu la joie de voir notre Saint-Père traverser cette grande salle pour gagner sa place. On retrouvait le Pape qui, à ses débuts, arrivait pour les audiences générales par ce chemin, la même ferveur était présente et les mains se tendaient avides de toucher les siennes. Les gardes du corps veillaient mais notre Benoît XVI allait à droite, à gauche pour répondre aux sollicitations avec un visage reposé et un grand sourire.

Si à son arrivée et lors de son départ Benoît XVI a été suivi par la caméra, pendant la durée du concert seuls l'orchestre et la chorale ont occupé l'écran. Je me garderai bien de faire un quelconque commentaire sur les morceaux interprétés car je n'ai aucune des qualités me permettant de m'y livrer mais je prends toujours un grand plaisir à suivre le jeu des mains des musiciens et les expressions des visages de tous les exécutants. Comment faire se réunir dans une parfaite harmonie tous les timbres de voix, toutes les richesses issues des instruments sous les doigts inspirés des musiciens; je suis toujours admirative!! Enveloppé de tant de beauté je comprends que le cœur de notre Pape soit rempli de joie. A la fin de la prestation notre Saint-Père, d'un pas alerte, est monté sur la scène pour saluer le chef d'orchestre et les autres participants. Très souriant il a remercié pour ce cadeau, je suppose, car je n'ai pas compris ce qu'il disait. Debout, il a parlé d'une voix assurée, il a terminé par sa bénédiction et posé pour la traditionnelle photo souvenir avant de regagner sa place pour rencontrer ceux qui avaient la grâce de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Au revoir aux cardinaux et il est reparti en traversant de nouveau la salle, en répondant comme à l'aller aux très nombreuses mains tendues vers lui; j'ai eu l'impression qu'il avançait avec peine tant il montrait de disponibilité pour essayer de satisfaire le plus possible de sollicitations.
Comment faire plaisir à Benoît XVI ? c'est très simple: de la musique et des fleurs qu 'il aime tant et dont il a hérité le goût par sa mère (selon son frère). Musique et fleurs sont des composantes de la beauté qui amène à Dieu puisque créée par Lui.

Je suis plongée dans le livre : Mon frère le Pape. On y retrouve beaucoup de détails concernant la période troublée et pesante du nazisme et des contraintes imposées par la guerre, l'évolution intellectuelle et spirituelle de son frère Joseph. Mgr Georg Ratzinger décrit ces années avec précision et en le lisant j'ai l'impression que, même dans les situations les plus éprouvantes, son frère Joseph avait la grâce de se retrancher dans un espace qu'il se créait et qui l'isolait des dures réalités : un bloc de papier, un crayon, un livre tout simple , cela lui permettait de s'évader d'un quotidien trop pesant. Même devant les maisons en ruine, l'idéologie pernicieuse, savoir que l'Eglise avait résisté ne pouvait que le conforter dans son choix d'orientation. Elle représentait le roc solide pour construire, diriger toute une vie. Les mêmes faits décrits par le grand frère font preuve de plus de réalisme mais le contexte n'est pas le même : interview pour l'un et livre de souvenirs pour l'autre. La musique a apporté dans la vie de Mgr Georg Ratzinger beaucoup de joie et peut-être une certaine légèreté liée au cadre dans lequel il évoluait. La fréquentation assidue des écrits des Pères de l'Eglise , des livres source de tout enrichissement intellectuel, était, et encore maintenant, plus propice à la recherche du silence. Cet ouvrage représente un énorme travail de collationnement pour toutes les recherches effectuées afin de faire mieux connaître Joseph Ratzinger devenu le Pape Benoît XVI. Il met en valeur l'étroite affection qui unit ces deux frères. L'accession au sommet de la hiérarchie ecclésiastique n'a rien changé et c'est auprès du grand frère que le Pape trouve la totale compréhension, le jugement sûr, l'avis éclairé lorsque la charge est trop lourde. Je ne pense pas être désobligeante envers notre Saint-Père en lui attribuant ce besoin bien humain de se savoir compris et aimé. A partir de 1977 les grandes évolutions sont terminées et le professeur Ratzinger pense être arrivé à ce qu'il souhaitait : enseigner et écrire mais Dieu en a décidé autrement. L'ascension vers le sommet est en route avec d'autres problèmes et le renoncement à ce qu'il croyait acquis. La partie du volume réservée au Cardinal et au Pape est peu importante : 55 pages sur 311, dont 33 pour le Pape mais que représentent 6 ans 1/2 par rapport à tant d'années écoulées, importantes par leur nombre et parce qu'elles ont vu naître, grandir, évoluer cette personnalité si riche qu'elle peut aborder tous les sujets avec un égal bonheur, en dépit des obstacles que le Pape rencontre, polémiques qu'il aborde avec un sang-froid total et qui sont traitées de façon à les apaiser au lieu d'exciter les esprits en ébullition. Merci à lui pour cette douceur, cette humilité, cette sagesse; même en période de crise il reste reposant, un repaire pour réfléchir, pour laisser se calmer les vagues de rumeurs.

Merci de nous avoir signalé la sortie de ce livre, de nous tenir au courant de tout ce qui, de près ou de plus loin, trouve un écho dans la vie de notre Pape.

Bonnes vacances avec le temps radieux que j'ai aujourd'hui, un ciel aussi bleu que celui de Rome pour la messe de canonisation.

Jeannine

Le Pape peut-il sauver le monde... Le "fou" brûleur de Bible... est-il vraiment fou?