Articles La voix du Pape Livres, DVD Sites reliés Recherche Saint-Siège
Page d'accueil Articles

Articles


Noël Les collages de Gloria Bénin Blasphème au théâtre Indignés Assise Allemagne (suite) 2011: L'Année Benoît

Bénin, premier jour

Cette page sera mise à jour au fur et à mesure (18/11/2011)

Transcription de la Conférence en vol (J. Allen)

Par John Allen: http://ncronline.org/blogs/ncr-today/transcript-papal-plane

Photos à Cotonou

Précédent

Suivant



Prière à Notre-Dame d'Afrique


A l'issue de sa visite à Notre-Dame de Cotonou, à la fin de son discours, le Saint-Père a prononcé cette très belle prière:
Texte sur le site de La Croix); video sur KTO (vers 23').

Ô Mère de Miséricorde,
Nous te saluons, Mère du Rédempteur ;
Nous te saluons, Vierge glorieuse ;
Nous te saluons, notre Reine !

Ô Reine de l’espérance,
Montre-nous le visage de ton divin Fils ;
Guide-nous sur les chemins de la sainteté ;
Donne-nous la joie de ceux qui savent dire Oui à Dieu !

Ô Reine de la paix,
Comble les plus nobles aspirations des jeunes d’Afrique ;
Comble les cœurs assoiffés de justice, de paix et de réconciliation ;
Comble les espoirs des enfants victimes de la faim et de la guerre !

Ô Reine de la justice,
Obtiens-nous l’amour filial et fraternel ;
Obtiens-nous d’être amis des pauvres et des petits ;
Obtiens pour les peuples de la terre l’esprit de fraternité !

Ô Notre Dame d’Afrique,
Obtiens de ton divin Fils la guérison pour les malades, la consolation pour les affligés, le pardon pour les pécheurs ;
Intercède pour l’Afrique auprès de ton divin Fils ;
et obtiens pour toute l’humanité le salut et la paix !

Amen."

Discours à l'aéroport de Cotonou


Texte en entier ici (le discours a été prononcé en français): http://www.vatican.va/

* * *

J’ai toujours tenu en haute estime un fils de ce pays, le Cardinal Bernardin Gantin. Durant d’innombrables années, nous avons tous les deux œuvré, chacun selon ses compétences propres, au service de la même Vigne. Nous avons aidé au mieux mon prédécesseur, le bienheureux Jean-Paul II, à exercer son ministère pétrinien. Nous avons eu l’occasion de nous rencontrer bien des fois, de discuter profondément et de prier ensemble..... Il m’a donc semblé juste de venir dans son pays natal pour prier sur sa tombe et pour remercier le Bénin d’avoir donné à l’Église ce fils éminent.

Le Bénin est une terre d’anciennes et de nobles traditions. Son histoire est prestigieuse. Je voudrais profiter de cette occasion pour saluer les Chefs traditionnels. Leur contribution est importante pour construire le futur de ce pays. Je désire les encourager à contribuer par leur sagesse et leur intelligence des coutumes, au délicat passage qui s’opère actuellement entre la tradition et la modernité.

La modernité ne doit pas faire peur, mais elle ne peut se construire sur l’oubli du passé. Elle doit être accompagnée avec prudence pour le bien de tous en évitant les écueils qui existent sur le continent africain et ailleurs, par exemple la soumission inconditionnelle aux lois du marché ou de la finance, le nationalisme ou le tribalisme exacerbé et stérile qui peuvent devenir meurtriers, la politisation extrême des tensions interreligieuses au détriment du bien commun, ou enfin l’effritement des valeurs humaines, culturelles, éthiques et religieuses. Le passage à la modernité doit être guidé par des critères sûrs qui se basent sur des vertus reconnues, celles qu’énumère votre devise nationale, mais également celles qui s’ancrent dans la dignité de la personne, la grandeur de la famille et le respect de la vie. Toutes ces valeurs sont en vue du bien commun qui seul doit primer, et qui seul doit constituer la préoccupation majeure de tout responsable. Dieu fait confiance à l’homme et il désire son bien. C’est à nous de Lui répondre avec honnêteté et justice à la hauteur de sa confiance.
L’Église, pour sa part, apporte sa contribution spécifique. Par sa présence, sa prière et ses différentes œuvres de miséricorde, spécialement dans le domaine éducatif et sanitaire, elle souhaite donner ce qu’elle a de meilleur. Elle veut se montrer proche de celui qui est dans le besoin, de celui qui cherche Dieu. Elle désire faire comprendre que Dieu n’est pas inexistant ou inutile comme on cherche à le faire croire, mais qu’Il est l’ami de l’homme.

Conférence dans l'avion


L'envoyé de la Croix a souligné que le Saint-Père n'avait pas été interrogé sur le préservatif, ni le sida, et qu'il était en bonne forme (il faut hélas s'habituer à avoir droit désormais systématiquement à ce genre de remarque...). Il n'y a pas eu de polémique.
Un compte-rendu a été publié sur le portail du Vatican.
Ma traduction:


* * *

Une réserve de vitalité pour l'avenir

18/11/2011, L'Osservatore Romano
"Quand je repense aux années de ma jeunesse, au monde autour de moi, aujourd'hui, j'ai l'impression de vivre sur une autre planète".
C'est un souvenir personnel que le pape a raconté aux journalistes qui l'accompagnait dans son vingt-deuxième voyage international, mais significatif pour représenter l'idée qu'il voulait donner du panorama international actuel. Benoît XVI entend remettre depuis l'Afrique un message au monde entier: pour une société meilleure, il faut repenser son mode de vie, dépasser les égoïsmes personnels, comprendre que seule la connaissance d'un Dieu qui nous aime est présente dans l'histoire et nous permet de "perdre" notre vie pour donner plutôt que pour avoir.
C'est le pape lui-même qui a souligné ainsi les motivations de son deuxième voyage vers le continent, parlant aux journalistes pendant le vol à destination de Cotonou, la plus importante ville du Bénin. La situation de l'Afrique, insérée dans le contexte de la crise internationale, le prosélytisme des sectes, la croissance constante des autres confessions chrétiennes, le dialogue entre les religions, les souvenirs qui le lient au cardinal béninois Bernardin Gantin, tels ont été les thèmes de la traditionnelle conférence de presse à bord de l'avion, qui a décollé de l'aéroport de Fiumicino quelques minutes avant 9 heures, en ce vendredi 18 Novembre.

La première pensée est pour le pays hôte, le Bénin. Une question sur la raison du choix de cette nation pour remettre le document post-synodal a permis au Pape d'en préciser les motifs.

Premièrement, c'est un pays de jeune démocratie - a-t-il dit - où règne la liberté et un grand esprit de coexistence. Plus facile, donc, pour pouvoir construire un avenir de justice sociale. Ce climat - a ajouté Benoît XVI - rend possible la coexistence pacifique des différentes religions dans le dialogue et le respect mutuel.
L'attention s'est ensuite déplacée vers le contexte religieux du continent africain. Le pape s'est vu demander comment l'Église catholique pouvait répondre au succès croissant des Eglises pentecôtistes et évangéliques, parfois auto-crées en Afrique, qui proposent une foi attrayante, une grande simplification du message chrétien, insistent sur les guérisons, mélangent leurs religions avec celles traditionnelles. Le Pape n'en a pas fait une question de défi ou de réponses à donner, mais a simplement indiqué les nouvelles voies de l'évangélisation en Afrique en quelques concepts. Il s'agit avant tout de montrer l'évidence que le message chrétien n'est pas un message de l'horizon étroit «européen», mais a une dimension universelle et est donc valide pour tous les hommes; ensuite il faut rendre sa compréhension aussi facile que possible; il est également nécessaire d'alléger les institutions afin qu'elles ne deviennent pas trop lourdes, et enfin, il faut rendre l'Église participative, et pas seulement présentéiste.
Benoît XVI a été interrogé sur les nombreuses opérations de peacekeeping, conférences pour la reconstruction nationale, commissions de vérité et de réconciliationqui ont eu lieu récemment en Afrique, avec des résultats parfois bons et parfois décevants. Durant l'Assemblée synodale, entre autres choses, les évêques avaient insisté sur la responsabilité des politiciens dans les problèmes du continent. Les journalistes ont demandé au Pape ce qu'il voulait dire sur le sujet aux dirigeants politiques des nations, et quelle pourrait être la contribution spécifique de l'Église à une paix durable sur le continent. Le pape a renvoyé au message quil confiera à l'Afrique. Mais il a toutefois voulu souligné que beaucoup de paroles avaient été prononcées, beaucoup de choses faites: certaines d'entre elles bonnes, a-t-il reconnu. Souvent, cependant, la réalité n'a pas été à la hauteur des mots prononcés. A la racine de cela, le Pape a indiqué en particulier les difficultés de l'homme à aller au-delà de son propre égoïsme. C'est pourquoi les bonnes intentions ne suffisent pas, mais il faut oser et aller au-delà.

L'attention est ensuite passée à l'Eglise. Il a été demandé à Benoît XVI la signification de l'affirmation selon laquelle l'Afrique serait le «poumon spirituel» de toute l'humanité, malgré les problèmes qui la traversent. Il s'agit - a dit le Pape - de problèmes communs à beaucoup d'autres nations du monde, bien qu'en Afrique, ils prennent souvent des proportions dramatiques. Le Souverain Pontife s'est dit toutefois convaincu que le continent peut donner au monde un témoignage significatif: celui de la fraîcheur de son humanité, de sa foi et de sa joie. Les jeunes sont au premier plan dans ce témoignage. Aucune concession au relativisme, qui rend la vie humaine aride, mais une bouffée d'humanisme frais, un réservoir de vie et de vitalité pour l'avenir: c'est cela qui peut être l'aide de l'Afrique à un monde en crise.

Enfin, une pensée sur le cardinal Gantin. C'était un grand ami, mais surtout un grand témoin - a confié le Pape - et un homme de prière et de foi intense. Il a rappelé l'avoir rencontré la première fois en 1977 à l'occasion de son ordination épiscopale. Le prélat béninois était allé à Münich pour saluer un étudiant de Joseph Ratzinger, qui était son compatriote, et qui avait été son élève. C'est à cette occasion que l'archevêque de Münich et Freising put faire pour la première fois l'expérience de la grande humanité du cardinal, de son humour, de sa foi profonde. A propos, l'étudiant auquel le Cardinal Gantin était allé rendre visite à Münich voyage aujourd'hui avec le pape Benoît XVI en Afrique: c'est Mgr Barthélemy Adoukonou, secrétaire du Conseil pontifical pour la Culture.

Mario Ponzi (OR)

Arrivée à Cotonou



Départ Fiumicino

C'est l'habitude qu'un membre du gouvernement vienne saluer le Saint-Père à l'aéroport de Rome-Fiumicino.
Cette fois, c'est le président du conseil nouvellement nommé, Mario Monti, qui a rendu au Pape l'hommage de l'Italie. L'entretien a paraît-il été très cordial.

Précédent

Suivant



Grave dérapage de Radio Vatican en français Castelucci à Paris, la bataille du théâtre