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Le Pape va visiter une prison romaine

Ce sera le 18 décembre prochain. Occasion de se souvenir de la visite qu'il avait effectuée le 18 mars 2007 à la maison pénitentiaire pour mineurs de Rome "Casal del Marmo" (23/11/2011)

Bulletin VIS

La Préfecture de la Maison pontificale annonce que, le dimanche 18 décembre, le Saint-Père effectuera une visite pastorale en la prison romaine de Rebibbia. A 10 h dans la chapelle dédiée au Pater Noster, il rencontrera la communauté carcérale et répondra aux questions de prisonniers. Avant de quitter la prison, il bénira l'arbre qui sera planté en souvenir de cette visite.

Souvenir...

Série d'articles, photos et videos de la visite du 18 mars 2007 ici:
http://beatriceweb.eu/Blog/

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Le reportage dans l'Avvenire
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Les jeunes reclus, surpris et émus.

Dans une ambiance de familiarité, les jeunes ont ouvert leur coeur: "Nous avons trouvé un nouveau point de référence".


Il ressemble à un vieux curé, affectueux. Affectueux et pragmatique. Il sait combien ils ont pensé à lui, au point de le sentir vraiment proche. Dans la petite église du pénitentier pour très jeunes gens, - qui n'offre même pas de banc, mais des sièges de bois sombre- il parle avec calme. Nulle vaine palabre théologique, aucune discussion: il regarde droit au coeur de ces jeunes, qui ont fini en galère.
Il les regarde, et il ouvre souvent les bras , comme s'il voulait se rapprocher d'eux. Il sourit, débonnaire, paternel. L'Evangile de Saint-Luc raconte "le Fils Prodigue". Dans son homélie, le Pape s'adresse à eux en les fixant droit dans les yeux. "Les erreurs que nous commettons, même grandes, n'entament pas l'amour d'un père miséricordieux". Parce que le futur, à 14, 15, 17 ans ne peut pas être fixé, il n'est encore écrit nulle part. Il suffit qu'ils comprennent qu'il est entre leurs mains.

Carmen, 16 ans a pleuré: jeudi, elle est sortie de la Casal del Marmo, et elle aurait voulu -si elle l'avait pu- reporter sa libération afin de le rencontrer: "Cher Pape, ta visite dans notre prison nous a fait tellement plaisir", dit Danilo 17 ans, l'un des jeunes détenus, s'exprimant au micro: nous somme restés pétrifiés, quand on nous l'a dit. Nous n'imaginions pas qu'une personne importante comme toi puisse nous rencontrer. Nous savons que nous devons payer, nous savons que nous avons commis des erreurs, mais ce n'est pas notre faute. Ici, nous souffrons, et nous espérons que tu nous comprends. "
Et ils l'espèrent pour un autre motif: "Tu es pour nous un point de référence, pour échapper à nos pensées et à nos problèmes".
Tous lui demandent de "porter dans son coeur ces enfants", et de prier pour eux. C'est ce que font la directrice de l'Institution Casal del Marmo, Maria Laura Grifoni, et le commandant de la Police pénitentiaire ("Nous sommes les témoins de vies compliquées, privées de points de référence"), et aussi les bénévoles, comme l'avait déjà fait l'aumonier, Don Gaetano Greco: "Votre présence -lui avait-il dit - invite la communauté mondiale à considérer les adolescents comme des graines d'espoir".
Tous, même eux. Une phrase de Benoît donne le ton: "Sachez que le Pape vous aime, et vous suit avec affection".
Les portes, même les barrières, sont claires et discrètes, mais si lourdes. Ici, la liberté est une idée lointaine et abstraite: "Jésus est ici, qui souffre avec nos jeunes, mais aussi renaît avec eux", explique un bénévole.
Casal del marmo est destiné aux mineurs, mais c'est quand même une prison, et pourtant, elle est émouvante. ...
Au début, les jeunes semblent étourdis, déboussolés, presque apeurés: "Malgré les apparences, ils sont timides", murmure Don Gaetano. A la fin, tous vont vers le Pape, ils le saluent, le remercient, lui serrent fort la main: même les nombreux orthodoxes, et les musulmans. Lui leur a apporté des gâteaux, eux lui ont préparé (dans les ateliers de la prison) plein de cadeaux. "Vous avez apporté l'espoir" avait dit la directrice, avec la voix fêlée. "Depuis que nous avions appris votre venue, le sourire était entré dans la prison"
Il l'ont accueilli comme un papa, plus que comme le Pape (ndr: jeu de mots, en italien, entre papà et Papa). Comme un vieux prêtre qui aurait passé sa vie auprès des jeunes: "Cela nous ferait tellement plaisir de te revoir ici, et nous aimerions aussi venir chez toi quelquefois".
Joseph Ratzinger l'a bien compris. "J'aimerais rester plus longtemps avec vous, mais le temps est compté, dit-il. Peut-être trouverons-nous une autre fois une journée plus longue. "
Peu avant 11h30, le Pape doit partir: il est attendu Place Saint-Pierre, pour l'Angelus. La réalité quotidienne reprend sa place. Les gens se mettent en marche, s'approchent autant qu'ils peuvent de la voiture papale. Les jeunes, assis dans le gymnase, en sont empêchés et restent à leur place, gardés par une dizaine de policiers en civil. Ils plaisantent avec eux, les appellent par leur nom, mais ils n'ont pas le droit de se lever de leur siège jusqu'à ce que le commandant donne l'ordre de les raccompagner dans leurs cellules.

"Mais la partie, avec les adolescents, reste ouverte, murmure don Gaetano. Ce sont des enfants, ils doivent grandir. Le bien qu'ils ont en eux, même s'il ne se voit pas, est tout prêt à sortir quand on l'attend le moins".
Et reviennent en mémoire ces mots du Pape: "les erreurs que nous commettons, même grandes, n'entament pas l'amour d'un père miséricordieux".


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