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La catastrophe Zapatero selon Mario Mauro

Le député européen italien, juge les élections espagnoles, dans un article du site Paginas Digital, traduit par Carlota. En plus de tout les autres legs du zapatérisme, le bras politique de l'ETA est devenu le 1er parti du Pays Basque! (24/11/2011)

Mario Mauro est familier (et apprécié) de ces pages: Ici.

Texte paru italien ici (http://www.ilsussidiario.net/) et en espagnol ici (http://www.paginasdigital.es)

Puisse cette dure leçon servir pour nous, français, dans six mois. Ce n'est pas un homme hors du système qui le dit!

L’Europe doit apprendre de ce qui s’est passé en Espagne
(La défaite de Zapatero: une dure leçon pour l'Italie)
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La défaite la plus importante de l’histoire espagnole par le gouvernement le plus « statolâtre » de l'histoire. Une différence abyssale (16% des votes) entre les Populaires de Mariano Rajoy et les socialistes de José Luis Rodríguez Zapatero marque l’extraordinaire échec de la politique économique espagnole durant la crise qui a amené le chômage à des niveaux insoutenables pour le pays. Cette gestion inacceptable de la chose publique a été rendue possible par la séparation totale de la réalité et de la vie des citoyens espagnols, par la maladie qui a consisté à concevoir la politique comme une arme orientée pour éblouir le peuple souverain avec de nouveaux mots mais privés de sens et d’histoire.

Le Zapatérisme a culminé dans un désastre total là où il se proclamait innovateur et porteur d’un modèle nouveau de société, où l’homme, la personne avec ses besoins, avec son expérience, avec la racine de sa profonde humanité, était un ennemi et non la clé de voûte de la réalité. À sa place, ne se trouvait que le projet idéologique, le projet du pouvoir, l’intention de conquérir jusqu’au dernier atome d’espace civil. A perdu celui qui a tenté de réduire l’expérience même de ce qui est humain à cette logique, toujours déterminée par l’abstraction et par la violence de l’idéologie.

Au-delà du résultat global des élections, il y a un autre élément très important : Amaiur (évoqué ici: Le temps de construire ) , le parti héritier de Batasuna, bras politique de l’ETA, est devenu le premier parti du Pays Basque en nombre de sièges (six – ndt en réalité il me semble que c’est 7). Victoire des extrémistes par conséquent. Là aussi Zapatero a laissé sa marque, grâce à sa vision, obstinément idéologique, des relations avec les radicaux.

Nous savons qu’en Espagne, ni le Parti Populaire ni le Parti Socialiste n'a en main les chiffres qui leur permettent de vaincre et de gouverner avec constance. Pour cela ils ont besoin du soutien des partis nationalistes. Ce soutien, on peut le rechercher sur la base d’un dialogue authentique, c'est-à-dire qui affirme le devoir commun de la nation espagnole; ou bien, on peut faire en sorte que chacun écrase les exigences des autres. Dans l’illusion de Zapatero, on a prétendu faire cela moyennant une simplification idéologique qui a servi à écarter la mission que l’Espagne est appelée à remplir dans l’histoire. Zapatero a voulu faire sien l’agenda nationaliste et a violé le grand pacte en faveur des libertés et contre le terrorisme qu’avaient signé les deux grands partis espagnols.

Le nouveau gouvernement, une fois de plus, devra tenir compte de ce drame, et est appelé à être témoin de la vérité, c'est-à-dire de la raison pour laquelle les bons motifs de l’appartenance à un peuple ne devraient pas se changer en idéologie nationaliste.
De ce qui se passe en Espagne, l’Europe doit aussi apprendre qu'elle ne peut, passant du statut de patrie à celui de supermarché des droits, s’appauvrir elle-même humainement et économiquement.

Mariano Rajoy a une grande responsabilité. Il sait bien que pour faire relever un pays qui vit à genoux, comme l’Espagne en ce moment, il doit unir à la rigueur et au réalisme dans le domaine économique et social, une force idéale imposante pour rendre le courage et l’espoir à une société qui veut être le véritable moteur du changement.

Le gouvernement Monti et l'Eglise Homme de Dieu, ami de l'Afrique