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La voix du Pape


Noël Les collages de Gloria Bénin Blasphème au théâtre Indignés Assise Allemagne (suite) 2011: L'Année Benoît

On sabre le champagne à Naz Sciaves

Le village natal de la grand-mère de notre Pape. Les adorables confidences faites aux habitants du village, venus mercredi 9 novembre, lui remettre le titre de citoyen d'honneur (11/11/2011)

Voir ici: Le Tyrol, ce sont les anges qui l'ont fait

Sandro Magister titre joliment son billet sur Settimo Cielo: pour des vacances avec les anges, réservez à Naz-Sciaves.

Et il ajoute:
A Bolzano, à l'office provincial du tourisme, on dit qu'ils ont sabré le champagne après un spot aussi formidable, et en plus, bilingue, en italien et en allemand.

Voici ma traduction du discours impromptu du Saint-Père:

Cher et estimé Monsieur le Maire
très chers frères dans le sacerdoce,
chers amis de Naz-Sciaves!

Je peux seulement dire de tout coeur "Vergelt's Gott" [Dieu vous récompense] pour le grand honneur que vous m'avez donné d'être aujourd'hui un citoyen d'honneur de votre municipalité et d'être donc, pour ainsi dire, des vôtres, y compris du point de vue légal, et de l'état civil. Grâce au beau tableau que vous m'avez offert, je peux encore faire des «promenades» dans votre communauté, et de cette manière aussi, me sentir chez moi, même si je redoute de ne plus avoir la possibilité de venir en personne chez vous, mais de pouvoir regarder Naz-Sciaves seulement d'en haut. Cependant, avec le cœur, je suis chez vous, et je suis vraiment heureux de ce cadeau que vous m'avez fait.

Le Sud-Tyrol est une terre particulière, et elle est imprimée dans mon coeur à travers les récits de ma mère. Moi-même, je n'ai pas connu ma grand-mère, ni mon arrière-grand-mère: ma grand-mère est morte quand j'avais trois ans, mais beaucoup de ses histoires sont restées, avant tout, le fait demeure que, durant toute sa vie, elle avait en elle la nostalgie du Sud-Tyrol, et intérieurement, elle ne s'est jamais vraiment insérée en Bavière. Lors de sa dernière maladie, elle disait: "Si je pouvais obtenir un peu d'eau de ma patrie, je guérirais sûrement!".
Elle ne pouvait pas guérir, mais elle a vécu des "eaux" de sa patrie, et avec cela, elle a eu une vie difficile, mais pleine et riche.

Il me vient à l'esprit, à ce sujet, une autre petite histoire. Jeune fille, ma mère a travaillé dans une famille de Kufstein; là elle avait trouvé une amie, qui a ensuite épousé un boulanger et que j'ai connu, enfant. Elle l'aimait beaucoup, et son amie disait souvent: "Mariedl, tu dois savoir une chose: le Tyrol ce sont les anges qui l'ont "mis ensemble". Notre mère l'a gardé comme une sorte de testament et nous l'a ainsi légué. Elle était convaincue, au fond d'elle-même qu'il en était ainsi. Et puis, en 1940, quand j'avais 13 ans, pour la première fois, nous les trois frères et soeurs, nous avons fait un tour à vélo et nous sommes allés au Tyrol du Nord et nous avons vu que c'était vraiment ainsi: c'étaient les anges qui l'avaient "mis ensemble". Et puis, dans les années 50, je suis venu au Tyrol du Sud où j'ai pu percevoir cette proximité particulière de Dieu qui s'exprime dans la beauté de ces terres. Mais cela n'est pas devenu ainsi que grâce à la Création, mais parce que les hommes ont répondu à Dieu: si nous pensons aux clochers gothiques, aux belles maisons, à la gentillesse et à l'amabilité des gens, à la belle musique, nous savons que les hommes ont répondu, et dans la collaboration - entre le Créateur, ses anges et les hommes - c'est devenu une belle terre, une terre d'une beauté extraordinaire. Et je suis fier et heureux d'en faire partie, d'une façon ou d'une autre.

Mon souhait en ce moment est qu'elle reste ainsi.
Vous, monsieur le maire, vous avez parlé de l'église qui est située au centre du village et est une expression de communion qui maintient unies les personnes, et qui dans le même temps, est également un signe d'ouverture: elle ouvre la communauté au-delà de la vallée, vers l'ensemble de la chrétienté, vers le monde, et fait assumer la responsabilité ensemble. Mon espoir, donc, est qu'elle reste ainsi: que la nature, la création et l'être des hommes se raccordent en un unique harmonie; que la foi soit porteuse de joie et aide à surmonter les situations difficiles: mon arrière grand-mère s'en est allée, je crois, parce que sa maison était menacée par les eaux; que naisse la force de garder cette terre encore et encore - chaque génération doit recommencer - aussi belle qu'elle l'est, belle de l'intérieur; et qu'elle puisse ainsi rester une patrie qui aide les gens à vivre la bonne façon d'être des hommes.

“Vergelt’s Gott” [que Dieu vous récompense], et la bénédiction de Dieu sur vous tous!

Derrière le présent, il n'y a pas le néant La famille, chemin de l'Eglise