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par un médiocre chroniqueur d'une station de radio, "comme ça", sans raison! Heureusement, il y a Sandro Magister (21/5/2012)

La chronique dominicale de Guy Carlier sur Europe 1 ("Carlier de campagne", admirez le fin calembour!) est aussi pathétique que son auteur, et je n'aurais pas la cruauté de dauber sur l'"humoriste" qui écume les salles des fêtes de la France (pardon: la Socialie) "d'en bas" pour gagner sa vie: je salue plutôt, pour une fois, une inhabituelle oeuvre de charité de la station de radio. Encore que, si nous échangions les rôles, il ne se priverait sans doute pas de m'épingler.

J'en ai entendu par hasard la fin, hier, et ayant capté au vol le nom de Daniélou, je me suis souvenue que ce dernier avait fait récemment l'objet d'un article de Sandro Magister; j'ai donc eu la curiosité d'aller réécouter la chronique sur internet.
Le thème est aussi passionnant que le titre et l'accroche le laissent supposer:

Dressing code polémique
Entre le jean de Cécile Duflot au conseil des ministres et la cravate de Hollande à Camp David, le dressing code des politiques fait jaser. (ici)

Effectivement, ce sont des sujets d'une importance cruciale.
Rien de particulier à signaler pour le début, sinon la vacuité absolue du propos (il est vrai qu'occuper 4 minutes l'antenne quand on n'a strictement rien à dire est un exercice qui exigerait beaucoup de talent pour rendre la chronique drôle), et surtout la méchanceté malsaine du bonhomme (il en a après la terre entière, on peut le comprendre), qui suinte à chacun des mots qu'il prononce; j'ai donc passé en accéléré, jusqu'aux trente secondes finales. Après une pique à Christine Boutin, comparée aux "prédicateurs obscurantistes" des Etats-Unis (la pauvre a eu la mauvaise idée "sans rire", dit-il méchamment, de protester parce que le premier conseil des ministres avait lieu le jour de l'Ascension... mais que vient-elle faire dans cette galère?), voici l'ignoble conclusion, qui vient littéralement comme un cheveu sur la soupe:

L'habit ne fait pas le moine, comme disait le cardinal Daniélou, un héros de Christine Boutin, qui appliqua cette profession de foi au pied de la lettre en mourant totalement nu dans les bras d'une dame de petite vertu.

Admirons le "totalement"!
J'ai essayé de placer un commentaire (d'un ton correct) sur le site, indiquant Sandro Magister en lien, mais il n'est pas passé.
Mais finalement, cette misérable illustration de la cathophobie primaire et de la chape de plomb qui pèsent aujourd'hui sur l'ensemble des medias français (pardon: socialos) aura eu un effet positif, dont j'espère faire profiter mes lecteurs: celui de relire le magnifique article de Sandro Magister, et peut-être de découvrir une personnalité.

Fin de la quarantaine pour le cardinal mis à l'écart
Une journée d'études a mis fin au silence qui entourait Jean Daniélou, l'un des plus grands théologiens du XXe siècle. Le mystère de sa mort. L'hostilité de ses confrères jésuites. L'interview qu'ils ne lui avaient pas pardonnée...

A lire ici: chiesa.espresso.repubblica.it/

J'ai trouvé aussi un autre texte, signé de la journaliste et écrivain, Emmanuelle de Boysson, petite nièce d’Alain Daniélou (le frère de Jean) http://v.i.v.free.fr/spip/spip.php?article2838 . On y apprend sans surprise que le Canard Enchaîné de l'époque s'était emparé goulûment de l'affaire, contribuant selon son habitude à brouiller les pistes par de fausses informations..

Un dernier point: je crois Sandro Magister.
Mais quelles qu'aient été les circonstances de la mort du Cardinal Daniélou, il est indigne de l'instrumentaliser - et d'autant plus pour étayer une argumentation qui n'a aucun rapport avec le sujet de la chronique, mais qui a tout à voir avec la haine de son auteur et de la station qui l'emploie contre la religion catholique.

Daniélou et le Pape

Rappelons que le 13 juin 2007, dans sa catéchèse, le Saint-Père citait Jean Daniélou (qualifié d'"éminent expert des Pères de l'Eglise"), ce qui avait été à juste titre interprété comme une réhabilitation: http://www.vatican.va/

Et dans le livre "Mon Concile Vatican II", le jeune théologien Ratzinger raconte:
Au début, je pouvais participer aux travaux, mais pas régulièrement à toutes les assises: dans ces circonstances, c'était un grand événement de voir tous les experts, de grandes personnalités que j'avais connues à travers l'étude: Henri de Lubac, Jean Daniélou (1905-1974), Yves Congar (1904-1995), Marie-Dominique Chenu (1895-1990) et d'autres grands noms. C'était extraordinaire de rencontrer ces personnages vénérés, parce que c'étaient des gens que j'admirais. (cf. http://benoit-et-moi.fr/2011-I/)