Rechercher:

Pages spéciales:

Page d'accueil

Vatileaks

Rencontre des familles

Toscane

Accord avec la FSSPX

Anniversaires

Hier soir, à la veillée des témoignages, devant des centaines de milliers de personnes, il s'est livré à un extraordinaire jeu de question-réponses improvisé. Et nous a fait des confidences sur son enfance. Un grand moment d'émotion et de tendresse (3/6/2012)

La soirée des témoignages a été un moment exceptionnel.
Salvatore Izzo qui en fait le récit, écrit:

Benoît XVI a accompli ce soir une nouvelle performance exceptionnelle, sur le podium de la rencontre des familles, sur l'aéroport de Bresso, archi-comble avec près d'un demi-million de personnes.
Il a en effet répondu (en direct sur RAI Uno) à six questions sur les thèmes les plus épineux de l'actualité, parlant 'a braccio' pendant presque une heure.


Il a pris tout le monde par surprise, arrivant avec un peu d'avance, de sorte que je n'ai pas vu le premier échange en entier, et que je me suis rabattue (heureusement) le lendemain sur la video du Vatican.

Premier échange:
----------------
Le Pape répond à une petite fille vietnamienne de sept ans, qui après avoir déposé un bouquet jaune et blanc aux pieds de la statue de la Sainte Vierge, et lui avoir présenté ses parents et son petit frère, lui demande de raconter «quelque chose sur ta famille, quand tu étais petit comme moi»

Le Pape est manifestement ému par l'adorable petite poupée, qu'il embrasse à plusieurs reprises, et il commence à égrener pour nous quelques souvenirs intimes, que j'ai essayé de transcrire (attention, comme d'habitude, il s'agit de langage parlé, et je ne doute pas que la transcription officielle sera quelque peu différente).
A voir ici (tout au début).









Merci carissima (je pense qu'on pourrait traduire par "ma chérie").
Tu m'as demandé de raconter des souvenirs de ma famille, il y en aurait tellement, je voudrais seulement dire quelques petites choses.
Un point essentiel pour la famille est le dimanche, mais le dimanche commençait déjà samedi après-midi, notre père nous lisait les lectures du dimanche, d'un livre, très répandu à cette époque en Allemagne, où étaient également expliqués les textes. Ainsi commençait (?) le dimanche, nous entrevoyions déjà dans la liturgie une atmosphère de joie. Le lendemain, nous allions à la messe, nous habitions dans une ville près de Salzbourg, où on faisait beaucoup de musique, Mozart, Haydn, Schubert; quand commençait le Kyrie, c'était comme si le ciel s'ouvrait. Et puis à la maison (?), bien sûr, les chants ensemble. Mon frère est devenu un grand musicien, il a composé de la musique, déjà quand il était enfant. Pour nous tous, ainsi, toute la famille chantait, papa jouait de la harpe et chantait. Ce sont des moments inoubliables. Et bien sûr ensemble nous avons fait des voyages, des promenades, nous habitions près d'un bois et ainsi marcher dans les bois était quelque chose de très beau, aventures, jeux, etc. En un mot, nous étions une seule âme, avec beaucoup d'expériences communes, même si les temps étaient très difficiles, parce c'était le temps de la guerre, et avant la dictature, et de la pauvreté, mais cet amour réciproque entre nous, cette joie même des choses simples était forts, de sorte que l'on pouvait surmonter, porter aussi ces choses. Il me semble qu'il est très important que même des petites choses donnent de la joie, parce qu'ainsi s'exprime le coeur de l'autre, et ainsi, nous avons grandi dans la certitude que c'est bon, d'être des hommes, parce que nous voyions que la bonté de Dieu se reflétait dans les parents et les frère et soeur. Et pour dire la vérité, si je cherche à imaginer un peu comment sera le paradis, il me semble que ce sera comme le temps de ma jeunesse, le temps de mon enfance, ainsi, dans ce contexte de confiance, de joie et d'amour, nous étions heureux, et je pense qu'au Paradis, ce devrait être comme était ma jeunesse, et dans ce sens j'espère aller à la maison, en allant de l'autre côté du monde..