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Unanimité dans la condamnation de la Curie, alors qu'il n'y a pour l'instant aucune preuve formelle. Mais la piste est tellement plus simple! Et la CCBF nous donne à son insu une preuve de la connivence des médias chrétiens, ceux qui en ont parlé, et que l'on consulte. (6/6/2012)

     



Dans cette affaire, on se trouve devant une situation absolument similaire à celle que nous avions connue lors des précédentes affaires mettant en cause le Pape, et le Saint-Siège (précédemment, surtout le Pape, aujourd'hui, surtout le Saint-Siège): une information totalitaire et univoque.

Lors de l'affaire du préservatif, de la fillette de Récife, lors de l'affaire Williamson, des scandales pédophiles, pratiquement aucune voix des médias du système ne s'était élevée pour défendre le Pape (comme au procès de Louis XVI, aucune voix, à la Convention, n'a défendu la cause de l'innocence du Roi, qui était pourtant, au moins, une hypothèse plausible).
Cette fois, l'angle d'attaque est légèrement différent, le Pape n'est pas vraiment, ou pas trop attaqué personnellement - certains ont évoqué un éventuel effet boomerang - mais aucun média généraliste n'évoque la possibilité que la crise puisse avoir une origine tout autre qu'interne. Tous sont unanimes dans la condamnation de la Curie, et de la mauvaise gouvernance de l'Eglise.

C'est si facile.

Comme dans les pires procès staliniens, la défense n'a pas le droit à la parole, et nous sommes fermement invités à proclamer que le Père Lombardi, le cardinal Bertone et le cardinal Sodano (aujourd'hui interviewé par l'OR) sont tous des menteurs et des escrocs - alors qu'on n'en a pas plus de preuves que de l'implication des mouvements hostiles à l'Eglise, par exemple.

C'est d'autant plus curieux - et, je dirais aussi, contraire à la déontologie - que je suis prête à parier que les journalistes qui en parlent en France n'ont pas enquêté sérieusement (cela prend du temps, et c'est compliqué, en tout cas, pour moi), et n'ont pas lu le livre à l'origine de l'affaire.

A mon minuscule niveau, j'ai essayé d'évoquer d'autres hypothèses (dont j'ai bien dit qu'il s'agissait d'hypothèses... mais crédibles!). Malheureusement, ma toute petite voix (qu'il est facile de discréditer par le soupçon de "complotisme", dont on sait qu'il n'est acceptable que dans certaines circonstances bien précises, dont on a par exemple eu un échantillon après un certain 15 mai 2011) ne peut pas être entendue dans le fracas des voix plus grosses qui se servent mutuellement de caisse de résonnance.

Je vais en donner un exemple.
Après avoir lu sur Vatican Insider l'information d'un communiqué du mouvement contestataire "Nous sommes Eglise" (cf. Wir sind Kirche attaque le Pape ), puis reçu de Marie-Christine le lien vers l'autre communiqué, celui de Hans Küng (cf. Vatileaks: Hans Küng entre en piste), j'ai eu la curiosité de me rendre sur le site de la Conférence des Baptisés de France.
Et voici ce que j'y ai lu (cf. http://www.baptises.fr/?p=5597 ), sous la plume de Christine Pedotti, qui a, tenez-vous bien, les honneurs de Radio Vatican en français (cf. la CCBF et Radio Vatican ) ... à qui se fier!! - et sous le titre scandaleusement diffamatoire en forme de calembour La Curie d'Augias, après avoir eu le toupet de citer Vittorio Messori, dont je doute qu'elle apprécierait les prises de position:

* * *

La curie d'Augias

(...)
Oui, à Rome, ça va mal, très mal, et rien ne permet de penser que ça va aller mieux. On peut certes espérer que la succession de Benoît XVI (qui n’a pas eu le courage ou pas l’envie de réformer sa maison romaine) nous donnera le pape providentiel qui nettoiera la Curie d’Augias. Mais il faudra qu’il ait une volonté d’airain, une main de fer et un gilet pare-balle ! Paul VI qui s’y est essayé a rompu.

Faut-il s’en soucier ? Peut-être pas ! Une réforme qui améliorerait le fonctionnement en rendant plus efficace la centralisation éviterait sans doute les pantalonnades dont nous venons d’être témoins, mais serait-ce une bonne solution pour l’Église ? Allez, pour rire, imaginons la Curie aux mains de gens efficaces et organisés comme L’Opus Dei ou les Légionnaires ! Ah, ça ne vous fait pas rire ? Bon, en fait, moi non plus… et puis je crains que ce ne soit déjà un peu le cas.


Vous constaterez entre toutes ces analyses une incroyable convergence de vue. Le système est exténué, et cette fois, ça se voit.

Madame Pedotti, parlant d'une convergence d'analyses, et la qualifiant d'incroyable, est soit d'une confondante naïveté (je n'ose dire plus, pour ne pas sembler insulter son brillant intellect), soit d'un cynisme révoltant.
Dans les deux cas, merci à elle d'avoir dans cette liste (où l'on trouve exclusivement les plumes autorisées de la presse catholique, à l'exception peut-être du dernier nom, que je ne connaissais pas) confirmé ce que nous pensions des "ennemis de l'Eglise".