La racaille qui gouverne l'Occident

Très dure analyse, par le journaliste espagnol catholique et anticonformiste Juan Manuel de Prada, des restes du "printemps arabe". A lire avant le voyage du Pape au Liban. (18/8/2012)

Nous avons rencontré JM de Prada à plusieurs reprises dans ces pages (cf. tinyurl.com/cws8gav) grâce à Carlota.

Cet article, paru sur le site Religion en Libertad, a été traduit en italien pour le site Corrispondenza Romana.
Ma traduction en français.

15 août 2012
La racaille qui gouverne l'Occident
Juan Manuel de Prada
---------------------
Quand, dans un avenir brumeux, quelque historien voudra expliquer un phénomène aussi gigantesque que l'effondrement de la civilisation occidentale, il ne pourra éviter de se référer à l'appui apporté par la racaille qui gouverne l'Occident au soi-disant «printemps arabe». Au début, ils ont exalté ce mouvement pan-islamique, le présentant aux pauvres gens crétinisés comme une floraison démocratique spontanée qui unissait les volontés et allait au-delà des frontières (Risum teneatis) (1), grâce aux réseaux sociaux.

Pas même un bébé n'aurait avalé pareille insanité, mais pendant des mois les medias de crétinisation ont répété la même fable, nous assurant que ces émeutes représentaient l'explosion d'un désir collectif de «liberté» (mot à prononcer avec une expression d'extase orgasmique) .

Quand la fable est parvenue à s'incruster dans les méninges des pauvres crétinisés, la racaille qui gouverne l'Occident s'est mobilisée pour apporter un soutien aux rebelles, avec la même absence de scrupules qu'elle avait déjà montré en soutenant les tyranneaux que ces mêmes rebelles voulaient renverser. Après tout, si la raison de leur soutien aux tyranneaux était simplement de se remplir les poches, pourquoi ne soutiendraient-ils pas ces rebelles qui leur promettent de continuer à les arroser (soudoyer), si en plus, ils peuvent envelopper leurs fins sales dans le drapeau de droits de l'homme et de la démocratie? Enfin, dans les pays musulmans où les rebelles ne parvenaient pas à l'emporter, la racaille qui gouverne l'Occident intervient, parfois secrètement, parfois ouvertement, avec toutes sortes d'instruments, du chantage des organisations internationales aux petites bombes lancées en appuyant sur la commande à distance.

Le dernier chapitre de cette histoire ignominieuse remue encore la queue en Syrie, où le tyranneau Bachar Al Assad va être déposé, après des affrontements cruels que les medias de crétinisation ont présenté comme un massacre aveugle et unilatéral voulu par le tyranneau. Curieusement, la Syrie - comme avant l'Irak, la Libye et l'Égypte - était l'un des rares pays musulmans où la foi chrétienne était tolérée, avec plus ou moins de bienveillance, et son culte public était garanti par les autorités.

Chose curieuse, après la «floraison démocratique spontanée» applaudie et soutenue par l'Occident, les chrétiens ont commencé à être persécutés sans relâche, les condamnant à la diaspora et fréquemment les martyrisant. Cependant, de ce martyre quotidien, les médias de crétinisation ne disent rien, ou, quand ils disent quelque chose, ils l'enveloppent d'habits confus et déroutants, l'expliquant comme le résultat de conflits séculaires.
La vérité est tout autre: ce que ces mouvements réunis sous l 'étiquette florale de «printemps arabe» veulent n'est pas la démocratie (un système de gouvernement qu'ils considèrent décrépit et blasphématoire, même s'ils en acceptent l'enveloppe formelle), mais plutôt la restauration de la «oumma» ou communauté des musulmans, sous l'égide de la même foi, à laquelle les régimes les tyranneaux faisaient obstruction.

«Oumma» qui, sans aucun doute, sera obtenue grâce à l'imposition de la «charia», ou loi islamique et la persécution par le fer et le feu des «infidèles». C'est, plus ou moins, ce qu'est en train de fomenter le crypto-musulman Obama et toute la cohorte de valets européens, déguisés et masqués en paladins des droits de l'homme et apôtres de la démocratie. Cette alliance apostate et néo-païenne avec l'islam le plus sauvagement christophobique nous rappelle un peu plus chaque jour ce passage de l'Apocalypse qui raconte la vision de la Bête de la terre et de la Bête de la mer. Heureusement, aujourd'hui, les pauvres gens crétinisés, distraits par les réseaux sociaux, ne lisent plus le livre de l'Apocalypse.
Article original en espagnol sur www.religionenlibertad.com .

----

(1) Risum teneatis: Pourriez-vous ne pas rire?
Après avoir tracé le portrait d'un monstre grotesque, auquel, dans sa pensée, Horace (Art poétique, v. 5) compare un mauvais poème, il termine par ce vers :
Spectatum admissi, risum teneatis, amiel ? («Devant un tel spectacle, ô mes amis, pourriez-vous ne pas rire ?»)