Ils ont reçu la communion du Pape

... et ont été confessés par lui. Reprise. (29/8/2012)

Lourdes, le 14 septembre 2008

Je ne devais pas aller à Lourdes pour la messe du dimanche 14 septembre, mais la Providence me réservait une surprise… Un coup de téléphone d’une religieuse de la maison diocésaine a tout changé : « Nous avons des laissez-passer pour pouvoir communier de la main du Saint-Père. Nous souhaitons en faire profiter une personne de la Fraternité Saint-Pierre. Vous êtes mère de famille nombreuse, dévouée pour votre paroisse. Je vous ai choisie. » Quelle surprise ! Je n’ai pas réalisé tout de suite, tellement cela me semblait impossible. Un tel honneur ! À mes yeux, je ne le méritais pas, mais je devais pourtant, tout simplement, répondre oui. Je suis allée chercher le laissez-passer ainsi qu’un petit carton « Santa communione ». Il me restait quatre jours à attendre… dans l’angoisse !
Dimanche : départ de Tarbes, 3 h 30 ; arrivée aux Sanctuaires à 4 h 30. nous sommes parmi les premiers. Mon mari et les enfants partent vers la prairie ; je me dirige seule, vers la crypte où j’ai rendez-vous à 6 h 30… très en avance ! Mais la Providence me réserve une autre surprise ! J’apprends que mon laissez-passer me donne droit à me promener où je veux ! Je me retrouve devant la basilique de l’Immaculée Conception, dans le grand silence de la nuit. À ce moment, toute mon angoisse est partie, laissant place à une grande paix. Mon chapelet en main, j’ai « péleriné » dans les sanctuaires vides !
6 h 30 : un prêtre nous reçoit. Nous étions 45, dont huit personnes du diocèse Tarbes-Lourdes et cinq enfants. Nous sommes allés nous recueillir devant la grotte où nous avons reçu les consignes : communion à genoux, sur la langue. Puis le grand moment est arrivé. À mes côtés, un jeune garçon s’agite. Au retour de la communion il était très paisible : « Je suis heureux ! Je me sens plus fort ! ».
À genoux devant le Saint-Père, je fus frappé de ressentir de façon très forte la bonté de Dieu, sa miséricorde. Je ne trouve pas de mot assez fort pour dire le bonheur de cette communion. Une communion qui donne l’impression d’avoir vu le Ciel entrouvert.
(http://beatriceweb.eu/BenoitEnFrance)

Venise, 8 mai 2011

La dernière joie de Marina avant de mourir: la communion du Saint-Père , au Parc San Giuliano près de Venise. Un bouleversant témoignage sur la revue diocésaine "Gente Veneta" (2/6/2011)
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Dans la matinée du 8 mai, Marina a parcouru à pied le trajet depuis l'entrée du parc jusqu'à la zone liturgique. L'émotion la plus forte a été au moment de la communion. "Montant sur l'estrade - raconte Giorgio, son mari - il m'a semblé que Marina allait elle-même se remettre entre les mains du Seigneur; elle a remis son corps, son âme. Je ne pourrai jamais effacer de mon esprit le moment où elle s'est agenouillée devant le Pape, je ne cesserai jamais de remercier ... pour le don fait à Marina. Cela a été l'aboutissement d'un chemin de foi que nous avons fait ensemble. "
(http://benoit-et-moi.fr/2011-II)

Hôpital de l'ordre de Malte, 2 décembre 2007


Ces récits et et ces images me sont revenus à l'esprit en lisant hier, grâce à Belgicatho, un reportage de La Croix (www.la-croix.com), sur un jeune garçon qui a été tiré au sort pour être confessé par le Pape lors des JMJ de Madrid.
Le reportage est complété par une video (http://www.dailymotion.com/video/xsvv3q_augustin-deney_news?start=10 ), qui gâche la joie que l'on aurait pu ressentir à la seule lecture de l'article.
Le jeune garçon commence ainsi:

Le moment le plus fort de mes JMJ, ç'a été le Chemin de Croix.

Si je comprends bien, il a reçu un privilège inouï, un "don de Dieu" presque unique, et ce qu'il retient, c'est un évènement de foule - aussi beau qu'il ait été.
Certes, le Pape serait le premier à s'en féliciter, lui qui refuse toute "fixation" sur sa personne.
Mais malgré tout, quel dommage !
Et même si c'est ce que ce garçon a pensé, était-ce bien nécessaire d'en parler, alors que ce "moment le plus fort", des centaines de milliers de personnes l'ont vécu, dans l'anonymat?
Et surtout, La Croix devait-elle y consacrer un reportage?

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PS: Cette histoire avait déjà été relatée par La Croix, et j'y avais consacré un article: http://benoit-et-moi.fr/ete2011