Immaculée: les leçons de l'annonciation

Intéressant et beau commentaire du discours du Pape sur la Place d'Espagne (Vatican Insider) (9/12/2012)

>>> L'homélie du pape ici: Hommage à l'Immaculée, Place d'Espagne

Benoît XVI: «L'Annonciation aujourd'hui n'aurait pas été dans les nouvelles»
Place d'Espagne le Pape rappelle que «Dieu peut combler tous les vides que l'égoïsme provoque dans la vie des gens et du monde»
http://vaticaninsider.lastampa.it
Giacomo Galeazzi (ma traduction)
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La science et l'idéologie ne peuvent pas nous sauver: prédication sur un Place d'Espagne bondée de fidèles mordus par les paroles profondes de Benoît XVI plus que par le vent glacial. Le pape théologien et pasteur exprime des concepts forts et sans équivoque. L'homme ne descend jamais si bas que Dieu ne puisse le sauver, et le christianisme n'est pas interdictions et règles, mais «bonne nouvelle».

Pour l'humanité, le modèle à suivre est Marie à laquelle déjà dans son livre «L'enfance de Jésus», Joseph Ratzinger a consacrée des réflexions si intenses qu'elles préfigurent presque un présage de son élévation au titre de co-rédemptrice de l'humanité.
Dans sa réflexion brève mais dense, le Pape a commenté l'Evangile de l'Annonciation.
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Cet après-midi, Benoît XVI a été frappé par l'affection avec laquelle il a été accueilli par la foule, sur la Place d'Espagne, lors de la fête de Marie Immaculée. «Je vous salue avec une grande affection, C'est toujours une joie spéciale de nous rassembler ici, sur la Piazza di Spagna, en la fête de Marie Immaculée. Nous retrouver ensemble - Romains, pèlerins et visiteurs - au pied de la statue de notre Mère spirituelle, nous fait nous sentir unis au nom de la foi», a dit le pape à son arrivée.

En trois points, un condensé de la méditation de Benoît XVI au pied de la statue de la sainte Vierge:

¤ Marie est dans le silence, le recueillement, mais en même temps, elle est ouverte à Dieu; son 'être' sans le péché originel signifie que sa relation avec Dieu est exempte de la moindre faille, et «ce monument à Marie, dans le centre de Rome nous rappelle qu'avant tout, la voix de Dieu ne se reconnaît dans le bruit et l'agitation», mais en aller en profondeur, non pas là où agissent les forces «économique et politique» mais celles «morales et spirituelles».

¤ Deuxième leçon du «oui» de Marie: le salut n'est pas l'oeuvre de l'homme, mais de la grâce de Dieu, non de la science, de la technologie, des idéologies de l'homme, aussi bas que l'homme puisse tomber dans l'un des nombreux «enfers» causés par le vide l'égoïsme, Dieu se penchera sur lui: il peut «disperser les nuages les plus noirs et rendre la vie belle et riche dans les situations les plus inhumaines».

¤ La troisième chose que nous dit Marie Immaculée, «il y a une joie authentique à se débarrasser de l'égoïsme, et le christianisme, qui n'est autre que «la victoire sur le péché et la mort» n'est pas un «ensemble d'interdictions» mais «bonne nouvelles», «joie vraie».

En somme, l'Annonciation n'aurait jamais été dans les journaux. Ce qui est vraiment «grand» passe «inaperçu», et le «silence tranquille» est «plus fécond» que la frénétique agitation contemporaine .
Pourtant, réfléchit le Pape, il y a tellement de choses à apprendre du «oui» d'une jeune fille de 17 ans à son Dieu. Immaculée Conception, pour les chrétiens, veut dire que la Vierge est née sans le péché originel, et de l'Annonciation, a expliqué le Pape, on peut apprendre quelque chose sur le péché et la relation avec Dieu, sur le salut qui ne vient pas de la technologie, de la science ou de l'idéologie, et sur le Dieu de Jésus-Christ, qui, aussi bas que l'homme soit tombé, ne renoncera pas à se pencher sur lui jusqu'à l'enfer, que ce soit l'enfer de la drogue ou de toute autre abjection.

La «lectio» de Benoît XVI a été entendue dans un silence lourd de signification, par les nombreux Romains, touristes et curieux qui, suivant la tradition, sont venus avec lui au pied de la statue de la Vierge sur la Piazza di Spagna. La statue rappelle la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception en 1854 par le pape Pie IX.
Arrivé dans la papamobile avec son secrétaire Mgr Georg Gaenswein, le pape a été accueilli sur la Place par son vicaire, le Cardinal Agostino Vallini. Etaient également présents, et admis au "baciamano" au moment où le Pape a quité la place, le maire de Rome, Gianni Alemanno, et les présidents de la province et de la région, Nicola Zingaretti et Renata Polverini.
Au pied de la colonne, de nombreux malades en fauteuil roulant, qui s'abritaient sous des couvertures d'un tramontane mordant.

De l'Annonciation, donc, presque une «somme» de la foi, une synthèse efficace du christianisme offerte en quelques lignes par le pape théologien, à seulement quelques jours de son très attendu «atterrissage» sur twitter, l'une des dernières frontières numériques, avec une limite de 140 caractères, c'est-à-dire là où la synthèse est une obligation.
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Un long applaudissement accompagne le pape lors de son retour au Vatican. Ses paroles sont comme une semence d'espérance dans les cœurs des fidèles. «Je n'oublierai pas sa leçon: c'est un bon prêtre (au sens "curé de paroisse") qui ne nous laisse pas seuls», dit, le chapelet à la main, Caterina Anderlucci, qui est venu d'Ombrie pour prier Marie avec le pape