Je ne marcherai pas le 17 novembre

C'est Carlota qui le dit... et je partage! (6/11/2012)

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Mise à jour:
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J'aurais préféré ne pas être la voix (ou le porte-voix de) qui "rompt l'alliance sacrée".
Mais je viens de voir la caricature de Charlie Hebdo. Et j'ai envie de dire avec force que j'attends de 'l'alliance sacrée' le désaveu ferme et sans équivoque du blasphème contenu dans cette ordure.
C'est le moment de relire Contre l'Eglise, la stratégie du "goutte à goutte"

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Notre époque est-elle celle de l’incohérence ?
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n me dit qu’il faut aller marcher le 17 novembre prochain contre le projet de loi du gouvernement sur le « mariage homo » et pour me convaincre, on me cite un article du journal «La Croix ».
Et bien je n’irai pas marcher le 17, même si c’est la marche des « bons » catholiques, enfin peut-être des « labellisés catholiques de France »!
Je n’irai pas parce que je n’ai pas envie, avec mes enfants, d’aller marcher avec des gens qui font partie de collectifs mettant en avant des choix sexuels qui, pour moi, devraient, au minimum, rester du niveau de l’intimité (exemple: collectif « plus gay sans mariage ») ou qui exhibent des pseudonymes qui là encore claironnent une intimité qui ne me concerne pas, et sont, même sur le ton d’une plaisanterie douteuse ou au mieux guère subtile, une offense à la féminité.
Par ailleurs, moi qui, même étudiante, n’ai jamais défilé et encore moins derrière une banderole de la gauche, je ne défilerai pas non plus derrière « La gauche pour le mariage républicain ».
Je ne suis pas pour la gauche, et même tout type de régime qui aux cris de liberté-égalité-fraternité (ou au nom d'une liberté d’expression qui oublie le respect de l’autre, enfin d’un autre en particulier) trouve normal qu’un journal comme Charlie Hebdo dessine des horreurs comme la dernière en date, qui, sous prétexte de critiquer la timide intervention de l’archevêque de Paris, montre notre Seigneur dans une position qui est celle des « plus gay sans mariage » et représente de la même façon notre Credo. Mais il est vrai que ce journal ne risque rien et encore moins par rapport à d’autres religions monothéistes qui justement s’opposent à la Religion Catholique de par ce mystère trinitaire.
Je ne reconnais pas non plus ce mariage républicain (qui peut se rompre selon le bon plaisir des uns et des autres) et dont rien que le nom me rappelle un horrible supplice imposé aux martyrs de la Révolution Française.

On me dit, pourtant, qu’il faut oublier tout cela, qu’il faut faire l’Union Sacrée, comme en 14-18. Eh oui, même cela je l’ai entendu !

Et bien, moi qui dois faire partie dans les sondages, des catholiques pratiquants, les différences je les oublierai le 18 novembre et l’Union Sacrée, je la ferai ce jour-là, derrière la Croix (bien présente) de Renaissance Catholique, de Civitas qui n’a pas à rougir de son engagement contre les pièces blasphématoires, et d’autres associations qui n’hésitent pas depuis toujours à dire que ce qui les guide, c’est bien leur foi, pour la défense de la vie dès la conception et jusqu’à sa fin naturelle, par exemple.
De toute façon le seul mariage que je reconnaisse est un sacrement, et il n’a rien à voir avec les lois du monde. Jésus lui-même a dit « Eh bien ! Ce que Dieu a uni, l'homme ne doit point le séparer » (Mc 10:9), s’opposant là à la pratique de la répudiation admise y compris chez les Juifs. Alors qu’une loi sur ce qui est appelé « mariage » soit adoptée au nom de la majorité absolue des voix, à la suite d’un référendum ou de la décision autoritaire d’un gouvernement, ce ne sera jamais une loi de Dieu. Ce n’est pas parce que César veut se faire Dieu qu’il est Dieu.

Carlota, 5 novembre 2012