La lettre du Cardinal Scola pour la fin du Ramadan

... et l'affront à l'Eglise. (20/8/2012)

Scola aux musulmans: «Nous démasquerons ceux qui poussent les jeunes à la haine»
http://vaticaninsider.lastampa.it/
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«Ensemble, nous devons essayer de réfuter ceux qui accusent la religion de fomenter troubles, guerre, racisme et incivilités. Pour cela, nous devons dénoncer ceux qui, en exploitant la foi, encouragent les jeunes à la haine et à la violence verbale, physique et morale»: l'exhortation de 'archevêque de Milan, le cardinal Angelo Scola, va aux dirigeants de la communauté musulmane de la ville et du diocèse et est contenue dans le message (traduit aussi en arabe) qu'il a envoyé pour la fin du Ramadan.

Déjà quand il était patriarche de Venise, le cardinal a beaucoup travaillé à la relation entre chrétiens et musulmans, avec la création de la Fondation Internationale Oasis (cf. benoit-et-moi.fr/2011-II/), qui a également une revue multilingue. Et le diocèse de Milan, a-t-il rappelé, «sollicité par la forte migration en provenance des pays du Nord de l 'Afrique» s'est depuis longtemps engagé dans la compréhension mutuelle, comme en témoigne le discours à la ville proncé par celui qui en était alors l'archevêque, le Cardinal Carlo Maria Martini, intitulé «Nous et l'islam».

«Chers fidèles musulmans - a écrit Scola dans le message qui a été délivré par les prêtres qui ont un centre islamique dans leur territoire paroissial -, vous achevez le temps sacré du jeûne, qui tempère l'esprit et le corps (encore plus fatigué, surtout pendant l'été) dans la soumission à la volonté divine. Nous voulons que vous sentiez la proximité de notre prière et de notre attention».

«En cette année - a-t-il ajouté - elles s'adresse en particulier aux jeunes générations. Le thème de l'éducation est en fait le coeur du texte d'intention du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux. Les chrétiens et les musulmans ressentent aujourd'hui une responsabilité commune pour faire face à une mentalité diffuse qui entend vider la vie de son contenu religieux. Au contraire, la justice et la paix ne se développent pas si elles ne sont pas conçues comme une réponse à un appel divin»

Milan, polémiques au Ramadan.
La lettre du cardinal pas ouverte: "Nous en recevons tant"
(Titre du Corriere della Sera)

Suite (résumé de l'article dans Il Corriere della Sera)
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A la fête de fin de Ramadan qui rassemblait hier à Milan plus de 10 000 personnes (les musulmans ont semble-t-il été vexés parce que le maire de gauche, Pisapia, n'a pas daigné écourter ses vacances, et s'est fait remplacer par une doublure), le Père Giampiero Alberti, islamologue, responsable au niveau diocésain du dialogue interreligieux, a apporté sous enveloppe scellée le message du cardinal (précisons qu'il avait déjà été distribué sous forme de "tract" dans les lieux de prière musulmans, donc le contenu en était connu), que son interlocuteur a mise dans sa poche, sans la regarder ni la lire.
Don Giampiero a insisté, car il s'attendait à ce que la lettre soit lue en public, il a même demandé "citez la lettre, car sinon, c'est de l'impolitesse" mais le porte parole de la coordination des associations islamiques de Milan, s'est contenté de répondre: "Nous recevons tellement de messages, et pas seulement de l'Eglise catholique. Nous remercions l'Archevêque, mais c'est notre cérémonie, nous n'avons invité sur le podium que les institutions... du reste, je ne prétends pas parler à la messe de Noël."

On peut prendre cela pour un camouflet à l'Eglise, mais aussi comme un aveu des musulmans.
Il paraît que depuis, les choses se sont arrrangées: les musulmans ont envoyé un imman "éclairé" pour apaiser le prêtre blessé par la rebuffade publique