Le cardinal Barbarin lynché

pour ses propos sur le mariage gay. Hystérie sur Europe 1 (15/9/2012)

Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, a mis en garde vendredi contre le mariage homosexuel qui ouvrirait selon lui la voie à la polygamie et à l'inceste, suscitant émotion et incompréhension à gauche.
"C'est une rupture de société", a estimé le cardinal à propos du projet de loi devant être présenté le 24 octobre en conseil des ministres, dans une interview diffusée vendredi soir par la radio RCF et la chaîne TLM, et réalisée après une rencontre avec le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. (AFP)

Intimidation, intolérance, insulte.
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Le cardinal Barbarin est lynché. Prix à payer pour avoir fait son devoir (même si ses propos ont manifestement été caricaturés, la substance ne laisse pas de place au doute).
Europe 1 convoque des activistes gay (l'un d'eux a misérablement déclaré que ce qui le choquait le plus, c'était que pour "Mgr" Barbarin, la loi de Dieu comptait davantage que la loi du parlement!!!) , dont le représentant du groupe "David et Jonathan", l'ex-ministresse "de droite" Jouanneau, le méchant inoxydable "vert" Mamère, la ministresse "de gauche" Belkacem, et même des fidèles à la sortie de la messe, pour jeter des boules puantes sur l'archevêque de Lyon. Sans oublier l'artiste "maison", le pitoyable Guy Carlier qui, en service commandé par ses employeurs, et dans une inversion révoltante, a osé associer le nom de cardinal Barbarin au mot "barbarie"!
Cela va sans doute continuer, et ce n'est pas sans rappeler, toutes proportions gardées, les hordes de stars sur la pente descendante de l'oubli et de politiciens à la recherche de reconnaisance médiatique (à défaut de voix d'électeurs) qui s'étaient déchaînés contre le pape après ses propos sur le préservatif.
Le but de l'opération étant de faire croire aux auditeurs que ces maigres troupes de seconds couteaux représentent la majorité de l'opinion (les fameux 66% de moutons de panel favorables à la mesure sur le mariage gay).
Curieuse conception de la démocratie, en vérité. Et une de fois de plus, mise en évidence spectaculaire des limites du "débat"; l'un des miltants gay a dit que "le sujet mérite un débat serein": en commençant par insulter ceux qui acceptent le débat, mais ne sont pas d'accord avec lui?
Je n'ai pas entendu un seul argument vraiment "pour", uniquement des "contre" et presque uniquement des invectives.

Un article d'hier allait jusqu'à rappeler que le Cardinal Barbarin est Chevalier de la Légion d'honneur. Est-ce pour suggérer qu'on devrait lui ôter cette distinction? (à vrai dire, il y en en si mauvaise compagnie que ce serait plutôt un ... honneur d'en être déchu). Mais je penche pour l'hypothèse qu'on ne faisait que lui rappeler que s'il acceptait les distinctions honorifiques de la République, il devait aussi en accepter les lois. Ceci devrait inciter les hommes d'Eglise à réfléchir à deux fois, à l'avenir, avant d'accepter le fameux ruban.

J'ai fait cette capture d'écran pour donner une idée du ton.
Un documentaliste-maison a plongé les mains dans la poubelle - pardon, les tweets - avec le mot-clé "Barbarin". Façon pour la station de se dédouaner à bon compte, en prétextant l'information, et en se défaussant des insultes sur les internautes (http://www.europe1.fr/France/Le-cardinal-Barbarin-agite-aussi-Twitter-1239257/).
Il en ressort que "de très nombreux internautes rappellent les nombreux scandales de pédophilie qui ont émaillé l’Eglise ces dernières années". En des termes orduriers qu'il n'est pas difficile d'imaginer, même sans les lire.
Et bien sûr, "rares sont les Twittos à prendre la défense du cardinal". En fait, deux réactions en tout et pour tout vont dans ce sens, dont celle d'un "Ex-militaire, ex-séminariste et visiblement partisan du Front national".