Le cardinal Biffi: mon conclave

(reprise) L'archevêque émérite de Bologne est pour moi une grande voix de l'Eglise... (27/7/2012)

Ce site lui a consacré beaucoup d'articles (voir ici), et il y aurait certainement matière à un petit livre, rien qu'en mettant un peu d'ordre. Ses propos sur l'immigration, sur l'homosexualité, sur le "pansexualisme" de notre société, sont des grands moments de vérité comme les ecclésiastiques de haut niveau nous en proposent rarement!!
A suivre...
Je me limite, en attendant de faire une synthèse, à ce bref texte, tellement significatif, extrait de son livre (non traduit en français): Mémoires et digressions d’un italien cardinal.

Biffi: mon conclave
-------------------

Le conclave a été une expérience exaltante de communion écclesiale. Nous avions l'impression d'être comme enveloppés de la prière intense et passionnée de la multitude de ceux qui aimaient sincèrement l'Église. Tout, dans le conclave, est organisé et prévu au service de l'efficacité et d'un secret absolu ; et chaque chose est facilitée en conséquence. Les cardinaux doivent penser uniquement à voter. Nous sommes entrés en "clôture" dans l'après-midi de lundi 18 avril et avec le premier scrutin de l'après-midi du mardi 19 avril le quorum a été atteint. En moins de vingt-quatre heures , nous avons eu un nouveau Pape en la personne de Joseph Ratzinger. Notre joie a été grande, comme a été grande dans toute la catholicité la joie des "petits".

Ensuite, notre amusement a grandi avec la lecture des analyses et des prévisions des "savants" et des "intelligents" qui, en vertu de la science infuse de leur intrépide "ecclesiolalìa", " savaient" que nous étions irréductiblement divisés et opposés. Et ils n'ont même pas changé leur position devant l'évènement indiscutable d'une élection aussi rapide, atteinte dans le respect d'une réglementation qui nous imposait de dépasser les deux tiers de votants : ils ont continué à parler de grande division entre les cardinaux.
L'idéologie ne se rend jamais, quelle que soit l'évidence de la réalité effective qui la dément.

Le nouveau Pape Benoît XVI a conquis le peuple des croyants dès sa première apparition au balcon, et ses premiers mots. Et dans les jours suivants, l'admiration et l'affection ont grandi, pour la clarté et la douce vigueur de son annonce évangélique, la gentillesse naturelle de son caractère, l'extraordinaire aptitude à se faire comprendre de chaque auditeur. Encore une fois le Seigneur avait pourvu généreusement son "épouse"; et tous, nous en avons été consolés.