Le Pape au Liban: un acte de grand courage

A moins d'une semaine du voyage du Saint-Père dans la poudrière du Moyen-Orient, l'éditorial du Père Lombardi pour Radio Vatican. (8/9/2012)

Le Père Lombardi: le Pape au Liban, un acte de grand courage et d'espoir
Version audio, en italien: http://media01.radiovaticana.va/audiomp3/00332895.MP3
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Le Liban a annoncé que samedi 15 Septembre sera fête nationale dans le pays à l'occasion de la visite du Pape Benoît XVI: ceci pour permettre à la population de pouvoir rencontrer le Pape, qui commencera son voyage la veille. Grandes sont les attentes pour cet événement.
Voici les réflexionx du père Federico Lombardi, dans son éditorial pour Octava Dies, l'hebdomadaire d'information du Centro Televisivo Vaticano:

Le désormais imminent voyage du Pape au Liban est universellement considérée comme un acte de grand courage et d'espoir. Benoît XVI publiera un document programmatique d'une importance fondamentale pour la vie et la mission de l'Église catholique au Moyen-Orient, pour son service de témoignage de l'Evangile et pour son rôle de promotrice du dialogue et de la paix. Le choix de la destination, du Liban, où les communautés catholiques sont particulièrement nombreuses, avait été fait avant que la situation en Syrie ne dégénére en conflit ouvert et sanglant. Aujourd'hui, cela ne remet pas en cause le voyage lui-même, mais en caractérise sans aucun doute un contexte où la plupart des problèmes rencontrés il y a deux ans par l'Assemblée du Synode du Moyen-Orient ne semblent pas s'être dirigés vers une solution, mais encore aggravés.
Coexistence entre les différents groupes confessionnels et religieux, dialogue avec l'islam et le judaïsme, poussée à l'émigration des chrétiens, liberté religieuse et démocratie.
Du reste, l'ensemble du mouvement du «printemps arabe» n'avait pas encore explosé lorsque les évêques du Moyen-Orient se sont rassemblés à Rome. Si le contexte est donc profondément différent de ce qu'il était alors, l'urgence de l'engagement de l'Église dans la région ne peut que grandir, même si elle est encore plus difficile, et la présence inspiratrice et orientatrice du Pape devient absolument précieuse et désirée encore plus intensément.

Les catholiques, les chrétiens, bien qu'étant une minorité dans la région, peuvent et doivent donner une contribution de témoignage de paix et de promotion du dialogue souffert et vécu. Non seulement aux populations et aux multiples groupes religieux du Moyen-Orient, mais aussi à la communauté internationale, à un monde qui semble s'obstiner à ne pas réaliser à quel point les tensions et les ambitions géopolitiques mondiales se reflètent tragiquement aussi dans les conflits de la région.
Benoît XVI élèvera un cri désarmé d'espérance et de désir de paix pour toute la région. Espérons qu'il sera entendu.

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