Mauvaise presse

A propos d'une enquête sur la popularité du pape sur l'internet italien (12/9/2012)

Dans ma petite revue de presse quotidienne, j'ai trouvé ce matin sur le site Vatican Insider un article intitulé "Ce préjugé négatif sur le pape, sur internet en italien" (http://vaticaninsider.lastampa.it/).
Il fait état d'une enquête menée par l'agence Reputation Manager, un cabinet international dont le but me paraît être (comme son nom l'indique) de juger la réputation des entreprises. Un peu comme des agences de notation, pour les Etats (sauf que la Papauté n'est pas une entreprise).
Peut-être doit-on cette sollicitude de l'agence à l'intervention du "spin doctor" nouvellement nommé du Vatican, Gregory Burke (cf. http://benoit-et-moi.fr/2012%20(II))
Je me réservais de le traduire (en précisant que l'on pouvait facilement, et même en pire!!! remplacer "italien" par "français").
Le site ami Belgicatho s'est chargé d'en faire une synthèse (http://belgicatho.hautetfort.com/ ): il en ressort que le Dalaï-Lama est nettement plus populaire que le Pape.
J'allais dire: "Dieu merci!" et là, c'est vraiment le cas d'invoquer Dieu. Que penserions-nous, si Libération encensait le pape?

Belgicatho écrit à juste titre:

Cela ne nous étonne évidemment pas. Le Dalaï Lama est inoffensif et n'est pas un gêneur pour ceux qui veulent détruire les derniers obstacles s'opposant à une libéralisation totale de la morale et à l'instauration d'une société dont Dieu sera banni définitivement. L'Eglise est le dernier bastion qu'il faut détruire, et pour cela tous les moyens sont bons, y compris la falsification de l'histoire, la déformation des faits, le recours au dénigrement et à la dérision. Que le pape soit la cible de prédilection de toute cette entreprise d'intoxication, avec la collaboration sournoise et active de prétendus catholiques, s'inscrit tout naturellement dans la triste logique de cette stratégie.

La Croix se fait l'écho de l'enquête, titrant "Le dalaï-lama plus populaire que Benoît XVI sur Internet", et énumérant des statistiques sans aucune interprétation, ni recul.
Plus regrettable, le quotidien "catholique" crée des liens vers des videos plus que douteuses, mais sans en condamner le contenu (tolérance oblige, j'imagine...) (http://www.la-croix.com)

Une remarque s'impose: inutile de payer à grands frais une agence de notation pour arriver à cette conclusion. Il suffit de se promener à la Fnac, et de rejoindre, au fond du magasin, le rayon "Religions" (au pluriel) et "spiritualités": il n'y a pas que le dalaï lama qui est plus populaire que le Pape, il y a aussi l'Abbé Pierre, et soeur Emmanuelle. Et dans les librairies allemandes, où je me rends assez souvent (pour chercher des livres d'images, je l'avoue!): Hans Küng, et Margot Kassmann. Ceci sauterait aux yeux d'un enfant de 5 ans.

Je crois surtout que l'on peut trouver (déjà) une réponse convaincante à la question: "MAIS POURQUOI LE PAPE A-T-IL MAUVAISE PRESSE?" dans cette page, que ce site a consacrée à cette question. Une réponse (résumée) était apportée par mon ami François H (http://benoit-et-moi.fr/2011-II/):

Peut-être également parce que certains de ses défenseurs supposés ne raisonneraient pas autrement s’ils étaient ses adversaires.