Mgr Müller à la CDF

Dossier (13/7/2012)

Le dernier billet de Sandro Magister (chiesa.espresso.repubblica.it), dans sa rubrique Journal du Vatican, s'intitule "Au Saint-Office, un Janus à double face".
Au-delà de la formule-choc destinée à faire un beau titre, il résume les rumeurs dont les différents milieux catholiques ont bruissé depuis la nomination du nouveau préfet de la CDF; il insiste sur le caractère délibéré et personnel du choix de Benoît XVI, qui une fois de plus a décidé seul, démentant avec éclat les rumeurs de "mal-gouvernance" (un thème qui tient beaucoup à coeur au journaliste italien: voir par exemple Au gouvernail de la barque de Pierre, dans la tempête).
Les premières lignes résument bien le contenu de l'article:

Attaqué dans son pays, l'Allemagne, comme étant trop conservateur. Et, en même temps, critiqué par les cercles traditionalistes de Rome et du monde comme étant trop "liberal". Mais très apprécié par le pape.

Et plus loin:

On ne peut pas ranger Müller parmi les évêques qui recherchent les applaudissements faciles. Et cela vaut aussi bien pour la gauche que pour la droite du monde ecclésial.

Aux éléments rappelés par SANDRO MAGISTER (1), il convient d'ajouter un fait inédit révélé par Jeanne Smits sur son blog:

Dès qu'était connue la nomination de Mgr Gerhard Müller, l'évêque de Ratisbonne, à la tête de la congrégation pour la Doctrine de la foi, l'un des co-fondateurs de LifeSiteNews a signalé qu'en tant qu'évêque, il a vigoureusement agi pour empêcher que des fonds de l'Eglise soient versés à des groupements catholiques qui participaient indirectement à la procuration d'avortements en Allemagne.

Mon site a consacré plusieurs articles à la nomination de Mgr Muller, et comme les pages ont déménagé, je n'ai pas eu l'opportunité de faire une rubrique spéciale.
Voici donc, dans l'ordre chronologique, les différents articles.

(1): Benoît XVI ne s’est pas laissé impressionner par les critiques et il a désigné l’évêque de Ratisbonne, dont il a certainement apprécié le choix, comme devise épiscopale, des mots “Dominus Jesus”. Ceux-là même qui constituent le titre de la déclaration publiée en 2000 par la congrégation pour la doctrine de la foi afin de rappeler que le Christ est l’unique sauveur, l’un des documents qui font l’objet de la plus incroyable opposition dans l’Église catholique, y compris au sein du collège des cardinaux.

Le pape a accordé à Müller le privilège d’habiter, à Rome, l’appartement que lui-même occupait lorsqu’il était cardinal. Il est situé piazza della Città Leonina et une partie de la bibliothèque du pape s’y trouve encore. Peut-être le fait que Müller supervise la publication des œuvres complètes de Ratzinger n’est-il pas étranger à ce choix, d’une grande valeur symbolique et affective.