Un appel solennel contre le blasphème

Il est relayé par le site Corrispondenza Romana, contre les caricatures ordurières de Charlie Hebdo, qui n'ont suscité en France, à ma connaissance, aucune réaction, ni médiatique, ni officielle [1] (16/11/2012) .

Il y a une dizaine de jours, Carlota expliquait pourquoi « elle ne marcherait pas le 17 novembre », et elle écrivait (citant des collectifs annoncés à la "Manif pour tous"):

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(..) je ne défilerai pas derrière « La gauche pour le mariage républicain ».
Je ne suis pas pour la gauche, et même pour aucun type de régime qui aux cris de liberté-égalité-fraternité (ou au nom d'une liberté d’expression qui oublie le respect de l’autre, enfin, d’un autre en particulier) trouve normal qu’un journal comme Charlie Hebdo dessine des horreurs comme la dernière en date, qui, sous prétexte de critiquer la timide intervention de l’archevêque de Paris, montre notre Seigneur dans une position qui est celle des « plus gay sans mariage » et représente de la même façon notre Credo. Mais il est vrai que ce journal ne risque rien, et encore moins par rapport à d’autres religions monothéistes qui justement s’opposent à la Religion Catholique de par ce mystère trinitaire.
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La question que l'on se pose en effet à chacune de ces provocations, désormais de plus en plus rapprochées, qui participent de ce que Michel de Jaeghere appelait «la stratégie du goutte à goutte» est: «doit-on réagir?» (et comment?)
Après tout, il s'agit d'ordures, je pense que même leurs auteurs le savent, et elles devraient être traitées en tant que telles.
D'autres arguments couramment opposés sont «nous n'allons quand même pas descendre à leur niveau», ou «on risque en plus de leur faire de la pub» (c'est pourquoi j'aurais tendance à préférer une sanction économique, c'est la seule qu'ils comprennent). Pour finir par celui, imparable, et volontiers utilisé par les ennemis: «Jésus n'a-t-il pas dit 'quand on te frappe la joue droite, tends la joue gauche'?».
Eh bien, même ces arguments commencent à être remis en cause, et l'exemple vient d'en haut, puisqu'en juillet dernier, le tribunal de Hambourg donnait raison au Saint-Siège contre un "journal" satirique allemand qui avait insulté gravement le Pape, suscitant ce qu'Andrea Tornielli nommait une «dure prise de position des évêques d'Allemagne» (cf. Bas les pattes! Ne touchez pas au Pape! )

Voici donc la lettre adressée par un collectif de catholiques italiens au Père Lombardi. Je n'aime pas l'idée de tirer - d'une façon ou d'une autre - le Saint-Père par la soutane, il n'a pas à (descendre juqu'à) s'occuper de ces questions. C'est donc à la hiérarchie qu'il revient d'agir.

Appel du Saint-Siège contre l'obscènité blasphèmatoire de Charlie-Hebdo
http://www.corrispondenzaromana.it/appello-alla-santa-sede-contro-loscena-blasfemia-di-charlie-hebdo/
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Un groupe d'associations et de sites web catholiques a demandé au Saint-Siège «d'élever une vibrante protestation et de prendre les mesures nécessaires auprès du gouvernement français afin que ne se répéte plus jamais une honte», comme la caricature blasphématoire publiée par le journal français «Charlie-Hebdo».

L'appel, remis le 15 Novembre au père jésuite Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Vatican, a, comme premiers signataires, le Président de l'Association Famiglia Domani, Luigi Coda Nunziante, et le président de la Fondation Lépante, Roberto de Mattei. Tous ceux qui veulent se joindre à cet appel, dont nous citons le texte, peuvent le faire en cliquant ici.

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Révérend Père Lombardi,

Peut-on encore se taire? L'obscénité et de blasphème se confondent dans la provocation sordide d'un journal français, auteur d'une caricature dans laquelle, pour revendiquer l'union homosexuelle, violation extrême de la loi naturelle, la Très Sainte Trinité, mystère central de la foi chrétienne, est outragée de façon inadmissible.

Non, il n'est pas possible de garder le silence: il est nécessaire que le Saint-Siège exprime publiquement son indignation, comme le font de nombreux simples catholiques en France et en Europe. Et puisque vous êtes le porte-parole du Saint-Siège, nous nous adressons à vous pour être notre porte-parole auprès des autorités ecclésiastiques suprêmes, auxquelles nous demandons d'élever une protestation vibrante et de prendre les mesures nécessaires auprès du gouvernement français afin que jamais une telle honte ne se répéte. Que la voix des hommes s'élève avant la main de Dieu, que nul ne peut bafouer impunément ( Gal. 6, 7)!

Avec nos sentiments dévoués
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Ultime argument, bien sûr: CELA NE SERT A RIEN!

Peut-être...
Mais on sait que le découragement est le meilleur outil du diable.

[1] Lire ici l'article de l'AGRIF