Un évêque contre l'avortement en Nlle Zélande

L'évêque catholique de Dunedin, Colin Campbell, a écrit une lettre qui sera lue à tous les paroissiens du diocèse... (8/8/2012)

Il s'agit d'un petit diocèse (8000 paroissiens destinataires de la lettre, nous dit la presse néo-zélandaise, cf. www.odt.co.nz/ ), et il est difficile de comparer avec la France. Mais on ne peut nier à l'évêque un courage qui s'exprime d'une façon inimaginable chez nous (cf. La barrette rouge du cardinal )

C'est Giacomo Galeazzi, sur Vatican Insider, qui relaie l'info (ma traduction)

 

Nouvelle-Zélande, les catholiques contre les cliniques abortistes
Un évêque appelle les fidèles contre les structures dans lesquelles est pratiqué l'avortement.
«Elles expriment une culture de mort»

Giacomo Galezzi
Vatican Insider
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«Les structures sanitaires où l'on pratique l'interruption volontaire de grossesse sont l'expression de la culture de mort».
Croisade anti-avortement en Nouvelle-Zélande. L'évêque catholique de Dunedin, Colin Campbell, a appelé les fidèles à se mobiliser contre les cliniques abortistes, à commencer par celles récemment ouvertes dans le Southland. Dans un message qui a été lu dans toutes les paroisses du diocèse, l'évêque montre comme un modèle les actions de protestation du «mouvement pour la vie», condamne l'avortement comme «la menace la plus grave aux droits de l'homme» et exhorte les catholiques à élever leurs voix dans les sphères publique et privée.

Mgr Campbell se réfère au Magistère éthique de l'Église: «La vie humaine est sacrée parce que, dès don commenceement, elle comporte l'action créatrice de Dieu et demeure pour toujours dans une relation spéciale avec le Créateur, son unique fin. Dieu seul est Seigneur de la vie depuis son commencement jusqu'à sa fin: personne, en aucune circonstance, ne peut revendiquer pour soi le droit de détruire directement un être humain innocent».
La vie humaine doit être absolument respectée et protégée dès le moment de la conception: «Dès le premier instant de son existence, l'être humain doit se voir reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels le droit inviolable de tout être innocent à la vie». Par ailleurs, clarifie le Catéchisme de l'Église catholique, depuis le premier siècle, l'Église a affirmé le mal moral de tout avortement provoqué: «Cet enseignement n'a pas changé. Il reste invariable. L'avortement direct, c'est-à-dire voulu comme une fin ou un moyen, est gravement contraire à la loi morale». Donc, «la coopération formelle à un avortement constitue une faute grave» et l'Eglise sanctionne d'une peine canonique d'excommunication ce délit contre la vie humaine. Quiconque procure un avortement en subit l'effet, il encourt l'excommunication 'latae sententiae' par le fait même d'avoir commis le crime».

Benoît XVI a déploré à de multiples reprises la gravité du crime commis, le dommage irréparable causé à l'innocent, à ses parents et à la société tout entière. D'où la mobilisation en Nouvelle-Zélande encouragée par l'évêque catholique de Dunedin, Colin Campbell sur le modèle du Pontife. L'avortement, en effet, est l'une des causes de décès les plus fréquentes qui n'est même pas signalée dans les statistiques officielles. Le ratio des avortements et des naissances est de un à six, autrement dit «un enfant sur six se voit refuser le droit à la vie». A peu près 95% des décès d'enfants, jusqu'à la neuvième année de vie, a lieu dans le sein maternel et dans différentes nationson compte environ 50 avortements par jour. Seulement 10% à 30% des femmes qui réclament un avortement ont des problèmes économiques, et en outre, les cas d'avortements volontaires ont augmenté dans les pays où l'interruption de grossesse a été légalisée.

Aujourd'hui, rapporte le Mouvement pour la vie, il meurt dans le monde environ 50 millions de créatures par an à cause de l'avortement. Ce chiffre est égal au nombre total de victimes de la Seconde Guerre mondiale et, comme toutes les guerres, les victimes de l'avortement sont «les plus innocents et sans défense». Beaucoup de femmes ne veulent pas renoncer au «droit à décider de leurs ventres» et ne veulent pas renoncer à «leur confort en raison d'une grossesse non désirée». On mène ainsi une guerre totale sous une couverture humanitariste, mais pas contre d'autres puissances, ou des armées, ou contre des terroristes, mais contre des enfants sans défense. Pour cette raison, les Néo-Zélandais catholiques descendent dans les rues contre la construction de nouvelles cliniques pratiquant des avortements.