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Pietro de Paoli vient d'écrire un nouveau livre, d'une centaine de pages, intitulé "Petites conversations avec ma nièce sur la question de Dieu" (31/1/2012)

Le contenu doit être maigre (une explication est proposée ci-dessous: "Peut-être faut-il y voir la simple exigence d’un éditeur soucieux qu’un trop long silence ne te fasse oublier de ton public".), car les conversations en question se font par mail. A quand par texto, ou sur Twitter?

Je ne souhaite pas lui faire de la publicité, cet article ne trouvera donc pas sa place dans la rubrique "Lecture".
Je ne sais pas si je vais l'acheter (si je l'achète, c'est "pour information", comme je l'ai fait pour les précédents ouvrages!): si des visiteurs de ce site ont l'occasion de le lire, leur commentaire est bienvenu.

Voici ce que dit l'éditeur sur la quatrième de couverture (j'avoue qu'au vu de mes expériences précédentes, cette présentation me laisse craindre le pire):

De nouveau, Pietro De Paoli reprend le personnage désormais bien connu de Marc, le "curé de 38 ans" devenu évêque, et l'engage dans une conversation par mail avec sa nièce Chloé, âgée de 18 ans. Entre eux, il est question de Dieu sans façon. Le dialogue est vif, et les questions sérieuses. La jeune Chloé ne ménage pas l'oncle Marc : "Peut-être que Dieu existe, mais, parti comme ça, dans cent ou deux cents ans, plus personne ne le saura", et la jeune apprentie économiste d'ajouter : "A mon avis, il est temps de commander une étude de marché sérieuse, de faire un peu de marketing et de motiver les équipes de vente !" (ndlr: autrement dit tous les poncifs qui ont cours dans le milieu bobo).
Chloé évoque aussi ses copains et copines qui ne croient pas en Dieu et ceux qui sont juifs ou musulmans. Marc, l'oncle évêque, ne se dérobe pas. Il explique, propose, cherche des mots, des images... Au-delà du débat sur Dieu, il est question de la spécificité chrétienne-folie, peut-être, mais folie pour laquelle cela vaut la peine d'engager sa vie. Pietro De Paoli répond ici à la demande de quelques-uns de ses plus fidèles lecteurs qui le pressaient d'écrire pour les jeunes. Il le fait en bannissant toute langue ecclésiastique, ce qui permet à Chloé d'écrire : "Je devrais peut-être te faire rencontrer mes potes, ils n'imaginent pas que les dinosaures comme toi parlent une langue qu'ils comprennent".

Bref, comme me l'écrit Carlota, "la Chloé est aussi factice que le reste". Du pipeau!

Plus intéressant, le commentaire qu'en fait l'ex-directeur de Pélerin, René Poujol, à travers une "lettre à Pietro de Paoli" publiée sur son blog (je suis tombée dessus en suivant un lien du Salon Beige).
Il définit le délirant Vatican 2035 "majestueux", en attendant de le qualifier de "prophétique". Et je suppose que L'invité de Castelgandolfo (où Benoît XVI était, mine de rien, traîné dans la boue) fait partie des "petits bijoux".
Il nous dit en passant que PdeP prépare un livre plus important, attendu avec impatience: attendons-nous donc, de notre côté, au pire, pour bientôt, contre Benoît XVI, et bien relayé par la presse catholique.

Il n'a pas vraiment aimé celui-là, mais pour les raisons diamétralement opposées à celles qui pourraient être les miennes (quand j'aurai lu le livre.... si je le lis!).

Extraits significatifs (Texte entier ici: www.renepoujol.fr/lettre-a-pietro-de-paoli/):

Cher Pietro,

J’ai eu souvent le projet de photographier, à espace régulier, les rayonnages de ma bibliothèque. Je ne connais rien de plus impudique qu’une bibliothèque. Elle dit de nous plus que nous le souhaiterions. Elle est changeante, au gré de nos humeurs, de nos découvertes, de nos coups de cœur. (ndlr: je confirme!)
....

Pourquoi ce préambule ? Parce que je t’écris d’une pièce où tes ouvrages sont à l’honneur.

A côté du majestueux Vatican 2035 (que j’aimerais tant pouvoir qualifier de prophétique…) ont trouvé place chacun des petits bijoux que tu nous as livrés depuis lors. Ton «héros», Marc Belhomme, est devenu pour moi, comme sans doute pour des milliers de lecteurs, une sorte de frère. Je suis heureux qu’ayant fait de lui un évêque tu lui permettes désormais de faire entendre sa voix au sein – ou à côté – de la conférence des évêques de France.

Tu m’avais annoncé ces «Petites conversations avec ma nièce sur la question de Dieu».

Je m’en réjouissais par avance sans trop comprendre, au demeurant, quelle nécessité te poussait à les publier tout à coup avant le livre, plus ambitieux, que tu avais en chantier et dont l’urgence, pour moi, demeure. Peut-être faut-il y voir la simple exigence d’un éditeur soucieux qu’un trop long silence ne te fasse oublier de ton public. Ce que je ne crains pas.
...
J’ai pensé un instant que ta catéchèse, ouverte, intelligente, me permettrait d’offrir le livre à quelques jeunes de mon entourage, en rupture de ban avec l’Eglise, mais qui se retrouveraient bien dans la «liberté» de Chloé. Hélas ! Après avoir rué un peu dans les brancards, la voilà qui très vite – trop vite à mes yeux, du simple point de vue d’une évolution psychologique et spirituelle normales – retrouve sagement les chemins de la messe dominicale, envisage sa confirmation au point de demander à son oncle évêque de bien vouloir lui servir de parrain, puis s’apprête à rejoindre les JMJ de Madrid, Dieu merci au sein du groupe "Coexister" de l’ami Samuel Grzybowski (2). Mais quand même ! Là, pardonne-moi, mais on vire à la littérature édifiante.

Non, Pietro, et à mon grand regret, je n’offrirai pas «Petites conversations…» aux jeunes qui me sont proches, parce qu’ils les recevraient comme un piège, une provocation, une tentative maladroite de les faire revenir dans le giron d’une Eglise dont aujourd’hui ils n’attendent rien. Une Eglise qui, d’ailleurs, le leur rend bien puisqu’elle semble ne rien attendre d’eux, tellement heureuse de lire un nouveau printemps de la foi dans l’enthousiasme, sincère et généreux, des fans de Benoît et de leurs «grands frères», fans de Jean-Paul. ....

Il faut croire que Pietro de Paoli n'est pas assez révolutionnaire pour le Pélerin....
Décidément, la fracture dans l'Eglise en France n'est pas près d'être comblée.
A part cela, on ne sait toujours pas qui est ce Pietro de Paoli.
Et l'ex-directeur du Pélerin se rend donc coupable, par ce billet, d'un de ces "délits d'initiés" qui trace un cordon sanitaire regrettable entre ceux qui sont DANS le système (que ce soit celui de l'Eglise, ou celui du journalisme), et ceux qui sont à l'extérieur.
Il est clair que je suis à l'extérieur... je tiens à y rester.

Notes


(1) De nombreux articles ont été consacrés par ce site au "mystérieux" PdeP.
Le dernier en date est ici: Il faut être fou pour être pape.
J'y reproduisais ces propos surprenants de la journaliste Christine Clerc, disant:

"Sous ce patronyme [Pietro de Paoli] se cache un prêtre, un évêque, un - ou une? - journaliste sensible et bien informé (il en existe, n'en déplace à l'interviewer patenté de Benoît XVI, Peter Seewald) qui ont longuement observé l'Eglise de l'intérieur, et recueilli de longues et nombreuses confidences".

(2) Samuel Grzybowski (voir ici), méjiste (i.e. membre d'un "Mouvement eucharistique des jeunes"), est "fondateur et président de l’association Coexister, créée avec d’autres jeunes croyants juifs, chrétiens et musulmans. La vocation de leur association est de rassembler des jeunes (de 15 à 25 ans) croyants des trois religions pour qu’ils agissent ensemble pour la fraternité et la solidarité"...

Voir aussi le Manifeste:

* * *

"Nous, membres des trois religions,
Nous croyons que l’Étoile, la Croix et le Croissant peuvent construire ensemble un monde plus uni
Nous croyons que la paix passe par la rencontre de l’autre, par la découverte de nos ressemblances et la compréhension de nos différences
..."
Etc.