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Cela semble sans rapport avec le sujet de ce site. Quoique.... Un coup de sang (très féminin et très peu féministe!) de Carlota, à propos d'une affiche de film: je partage entièrement. (5/2/2012)

Les pourrisseurs sont à l'oeuvre, mais ils jouent les pudibonds, pour donner le change.
Ecoutant une station périphérique qui fait du pourrissement, justement, une activité à temps plein, j'ai entendu ce matin une promotion pour un spectacle que je n'ose qualifier (je ne veux pas avoir d'ennuis, car la police de la pensée veille...) programmé ces jours-ci dans un théâtre parisien. Je me demande si ce n'est pas pire que les délires castellucciens, par l'hypocrisie. La présentation qui est faite ici est une synthèse!! Et une fois de plus, la subversion se pare des oripeaux de la vertu et de l'amour du prochain, y compris pour attirer les enfants (1)

* * *

Le bal des hypocrites
Carlota, 4 février 2012
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Cachez ce sein que je ne saurais voir » ou plutôt ces jambes.
Ils en sont arrivés là ! Ils, ceux du Système, bien sûr. Dorénavant j’ai décidé que Système aurait un S majuscule, puisque sans lui, point de salut (ce salut, avec le petit s, évidemment !). Ce Système-là c’est lui qui est la référence. Bref, j’évoque l’affiche du film « Les infidèles », avec en particulier Jean Dujardin, et dont le scénario d’après ce que j’en ai compris, est constitué de 7 sketches réalisés par différents cinéastes français dont une femme, Emmanuelle Bercot, et qui narre les turpitudes amoureuses des hommes, et les malheurs des pauvres donzelles tombées dans leurs pièges. L’affiche serait avilissante pour la femme ! (cf ici) Sûrement pas pour la « top model » fière de ses gambettes et qui les montrent bien, par le haut ou par le bas, ou tout au moins pas gênée de le faire habituellement devant les photographes dont le défaut est peut-être effectivement de ne pas ou plus avoir la mine gourmande en les regardant.

Les actualités télévisées d’une chaine nationale française, hier (vendredi 3 février), après la neige et les pauvres SDF, ont évoqué cette affaire d’affiche qui devrait être changée, et ont même parlé d’associations à connotation religieuse qui voudraient faire interdire l’image dégradante. L’on comprend donc fort aisément que d’« affreux » catholiques doivent tremper dans le coup. Sous-entendons, par exemple, chers téléphages, ces ultras cathos, comme ceux qui crient leur indignation devant les sublimes œuvres des Serrano-Castellucci-Garcia subventionnées par nos impôts. Vraiment, quel obscurantisme, quels inquisiteurs moyenâgeux (note : j’utilise le langage de l’ennemi car le Moyen Âge était tout sauf l’époque de la marche en arrière civilisationnelle, et quant à l’Inquisition, à l’époque où elle était en pratique dans les pays catholiques, elle limitait sûrement moins la pensée et épargnait bien plus les vies que dans les zones limitrophes) !
Ces jambes qui sont une offense à la femme, elles sont au contraire bien belles sur l’affiche. Une affiche avilissante pour la femme ! Mais de qui se moque-t-on ? Sûrement de l’intelligence des téléspectateurs qui regardent le journal télé. Il fallait voir les personnes dont les témoignages avaient été spécialement sélectionnés pour le message que l’on désirait transmettre.

Il y a en fait tout un enchaînement d’éléments, volontaires ou involontaires, - nous sommes dans le Système et personne ne pense plus sainement (sinon, bien évidemment l’affaire, n’aurait jamais eu lieu) - auxquels s’accrochent les profiteurs:

. Noircir les catholiques ou les chrétiens dont la pudibonderie s’offusque de tout et donc de rien .
. Victimiser les femmes et donner de nouvelles armes aux féministes, en perte de vitesse sur le front de la guerre, de cette guerre qui a remplacé celle des classes et qui concerne désormais les femmes contre les hommes, et bientôt l’homme à l’intérieur de lui-même, avec la théorie idéologique du « genre », qui porte bien son nom finalement car elle veut détruire tout simplement le « genre humain ». Parce que, finalement qui se sent offusqué dans cette affaire ? Sûrement pas les femmes qui vivent très bien leur féminité sans montrer plus que cela leurs gambettes et qui se fichent de celles qui gagnent leur vie en les montrant sur une affiche ou dans un magasine. Ne faisons pas de fausse morale, si l’on veut être respectée, il faut être respectable comme disaient nos arrière-grands-mères. Et chacun voit midi à sa porte.
. Banaliser et banaliser encore, tout ce qui est, lui, parfaitement condamnable et qui avilit vraiment les femmes, un avilissement qui n’a pas commencé avec l’affiche humoristique et anodine d’un film de 2012, avec un acteur en vogue du cinéma français, mais avec l’instrumentalisation de la femme dans le monde moderne occidental déchristianisé, le seul endroit justement où grâce au christianisme depuis deux mille ans, la femme avait été remise à sa juste place, tout comme la Mère du Christ, qui occupe une place exceptionnelle, à côté de notre Dieu trinitaire.
Cette femme- objet, cette femme de la dite modernité qui apparaissait déjà avec la pauvre toute jeune Brigitte Bardot qui se croyait libre (ou sa version nord-américaine à la Marilyn Monroe). Cette femme-objet du monde occidental mercantile qui ne veut en tirer que du profit : l’industrie pharmaceutique avec la pilule ; l’industrie médicale, avec les avortements, les greffes diverses et variées, les fécondations in vitro, et bientôt dit-on les utérus artificiels, les changements de sexe ; l’industrie des films pornographiques ; l’industrie de la prostitution (comme on est loin de celle artisanale et bon enfant des Arletty version « l’hôtel du Nord » !), sans parler des journaux qui mettent à hauteur de nez des plus jeunes, certaines photos de mannequins qui ne peuvent être qu’en « string » pour inciter à acheter les justement nommés, sous-vêtements, sans parler des émissions de variété débiles à la télé, genre « reality-show », et les images avilissantes, et tous les films que l’on montre à la télé aux heures de grande écoute avec le « déconseillé au moins de… » comme alibi à la morale sauvegardée. Parlons encore de notre gai Paris, où tous les bus de touristes déversent des couples bien comme il faut, pour aller voir (passage obligé pour justifier son voyage dans la capitale française) au Lido ou au Moulin Rouge, des « petites femmes de Paris », en fait la plupart grandes et étrangères, danser très dépoitraillées. Et dans notre quotidien, il n’y a d’ailleurs pas que la femme dont la dignité est souillée, mais aussi l’homme, en fait le genre humain dans son intégralité et dans le vrai sens du mot genre.

Alors, ce qu’il faut dénoncer avec force dans cette campagne contre cette affiche, ce n’est pas bien sûr, le soi-disant caractère avilissant de la photo, mais l’hypocrisie sans nom de ses détracteurs. Molière, déjà, les avait dénoncés avec son génie éternel sous les traits d’un Tartuffe (qui n’avait, bien sûr, rien d’authentiquement catholique, mais les tartufes d’aujourd’hui opèrent dans un tout autre registre puisque la religion catholique ne fait plus vraiment recette).

J’évoquerai, aussi, pour terminer mon propos, l’attachante figure de son Dom Juan, à la recherche de l’éternel féminin. Un Dom Juan - alias le Dujardin de l’affiche (mais aussi tous leurs alter ego au féminin, car il en existe), qui n’a pas compris que ce qu’il lui faut rechercher c’est la divine complémentarité entre l’homme et la femme, cette égalité du don dans la différence qui seule permet de cheminer ensemble sur le long terme, dans cette vallée de larmes qu'est sans doute notre passage terrestre, avec des petits bonheurs qui sont l’unique secret de ce qui dure, dont le bel usage de la sexualité.

Tout le reste n’est que publicité mensongère - mais aussi peut-être un film distrayant (que je n’ai pas vu et pas spécialement envie de voir, mon humeur ne vise que le bal des hypocrites qu’il entraîne) pour ceux qui aiment ce type de scénario !

Carlota XX (*)


(*) J’oubliai de préciser que quand j’allais au cinéma, j’aimais mieux fantasmer sur un Dujardin conquérant et prédateur - mais peut-être aussi au cœur un peu tendre et donc à prendre, car quelle est la femme qui ne croit pas à cela - que d’avoir face à moi un Woody Allen, névrosé freudien pleurnichard (mais je sais qu’il en faut pour tous les goûts dans la nature). Vice rédhibitoire de « femelle » d’un autre âge, mais que j’assume complètement. L’on ne se refait pas quand on est XX. Et vivent bien sûr les XY.


(1) (Voir l'intégralité ici)
On est dans une période électorale, qui nous dit que tout va mal et qu’on n’arrive à rien. Or, le spectacle véhicule des valeurs de solidarité, d’écoute et d’altruisme, la chanson « Aimer son prochain, c’est trop vachement super bien » le montre clairement. Le spectacle donne de l’espoir : si on fait attention aux autres et inversement, la situation devient plus facile à vivre. Lucy la Salope ne croit en rien, à part la certitude de la mort. Puis elle est touchée par la grâce et on ne la reconnaît plus.