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F. Hollande et C. Battisti

Deux défenseurs des travailleurs

"La sainte alliance du trotskysme de salles de rédaction et du capitalisme financier" (Polémia). Quand François Hollande - le candidat des médias, mais pas du peuple - rencontrait Cesare Battisti. (10/2/2012)

La campagne électorale qui se déroule actuellement en France n'est pas, comme on veut nous le faire croire, le champ de "débats féroces" - en fait soigneusement scénarisés - entre les principaux candidats. Mais bien plutôt, celui de la mise sous tutelle d'une opinion publique anesthésiée - qui comprend si peu ce qui se passe qu'il est désormais nécessaire de lui "décrypter" l'info - par le quatrième pouvoir, en réalité héraut d'un cinquième pouvoir... que chacun est libre d'imaginer.
Il s'agit d'une confiscation pure et simple de la démocratie, via sondages, tribunes et débats truqués passant en boucle dans tous les medias.
Pour des raisons qui ont peu à voir avec la défense des classes populaires (et pour cause!!), le médiocre François Hollande est donc le candidat par défaut des médias, qui se sont rabattus sur lui après la chute de DSK (et qui n'on pas eu un mot d'excuse pour admettre qu'ils s'étaient trompés, et que leur choix avait été aussi désastreux que scandaleux). Il avait d'ailleurs choisi de "s'adresser aux français" en premier (sans doute dans un souci d'union!) à travers le journal Libération (http://lci.tf1.fr), tellement rassembleur, et dont on sait combien il est la lecture préférée des ouvriers.
Chacun des discours de François Hollande ressemble à un sketch de Guy Bedos, le talent en moins - on entend même, entre deux "envolées" les rires de la salle, comme dans les sitcoms.
De lui, j'ai déjà eu l'occasion de rappeler que sur les principes non négociables, il méritait un zéro pointé, en particulier parce que 'le n. 21 de son projet prévoit une "assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité".

Et pourtant, La Vie, dans une enquête consacrée cette semaine aux "Cathos de droite, cathos de gauche" le présente comme une alternative tout à fait honorable. On y lit le témoignage d'une certaine Nadia, 'formatrice' à Lyon, qui milite depuis l'âge de 13 ans à l'Action Catholique enfants, puis à la Jeunesse Ouvrière Catholique, et qui "concilie ses activités au sein des Rencontres Chrétiennes avec des responsabilités locales au PS lyonnais: Pour elle, seuls les socialistes sont capables de porter la générosité au pouvoir, en défendant une politique d'ouverture au monde conforme à l'invitation de la Bonne Nouvelle".
Je ne doute pas de sa bonne foi, mais sa naïveté me rend triste.

De François Hollande, encore, il est temps de rappeler un autre haut fait, qui prouve à quel point il se soucie des problèmes quotidiens des classes laborieuses (mais surtout de l'ouverture au monde): en février 2004 il avait rendu visite à la Prison de la Santé au terroriste communiste Cesare Battisti membre des Prolétaires armés pour le communisme (PAC) et auteur de 4 assassinats.
Le souvenir m'est revenu ce matin en lisant un article de Rino Camillieri, sur la Bussola .
Selon le Corriere della Sera (qui n'est pas complaisant, car Battisti n'est pas personna grata en Italie, d'un bout à l'autre de l'échiquier politique), le "fuyard", réfugié en Amérique du Sud, aurait l'intention de défiler au Carnaval de Rio , sur le char d'une des plus importantes écoles de samba du pays... Interrogé par le journal, l'une de ses victimes, désormais en fauteuil roulant grâce à sa générosité envers les travailleurs, pense qu'il essaie de se faire de la pub pour se présenter à des élections locales au Brésil, sur une quelconque liste d'extrême-gauche
* * *

Sur ce sujet, à lire sur le site Polémia:

En principe la France est une démocratie.
Le suffrage y est libre. Le suffrage, sans doute, mais en est-il de même de l’information des électeurs?
Assurément non ! Les médias asservissent et ils sont eux-mêmes asservis aux grandes puissances financières.
Derrière une façade de diversité, les grands médias scénarisent l’actualité selon la même grille de lecture, celle de l’idéologie unique qu’ils partagent : laisser-fairisme et libre-échangisme économique, cosmopolitisme et sans-frontiérisme, rupture de la tradition et révolution des mœurs. C’est la sainte alliance du trotskysme de salles de rédaction et du capitalisme financier. L’union des milliardaires et de la médiaklatura.

On ne saurait mieux dire. Il faudrait que cela se sache - même si cela saute aux yeux.