Encore des lettres de visiteurs

... reçues hier, et qui me touchent infiniment (16/3/2013, mise à jour ultérieure, avec une lettre vraiment fabuleuse)

Cf. aussi:
Le Pape François plaît aux gauchistes
Le calvaire médiatique de Benoît XVI
The show must go on (II)

     

Ma énième défense de Benoît XVI, hier (j'ai même utilisé Twitter!) m'a valu un courrier inhabituel, que je reproduis en partie ci-dessous - gardant pour moi les messages plus personnels.
Les témoignages d'affection pour le Saint-Père Benoît me vont droit au coeur. Tout comme les évaluations encourageantes de mon site.
Si je cite ces dernières, ce n'est pas par vanité, mais parce que j'ai travaillé pendant six ans et demi dans une demi-obscurité, doutant que ce que je faisais ait une quelconque valeur. J'étais - je suis encore, et c'est bien ainsi - un serviteur inutile. Bien des fois, j'ai eu la tentation d'abandonner, submergée, par moments, par la masse de travail (je pense aux gandes crises du Pontificat, en particulier les affaires de pédophilie), et ma propre insuffisance.
Heureusement, j'ai été aidée et encouragée par des amies efficaces, qui ont contribué aux traductions, et auprès desquelles j'ai pu parfois déverser mon exaspération, mon amertume, et mon découragement, c'était nécessaire (merci Carlota!).
Aujourd'hui, je suis contente d'avoir persévéré.
Je suppose que je ne suis pas au bout de ma tâche...
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Je n'ai comme d'habitude indiqué que les initiales des noms de famille.

Cliquez sur chaque titre pour développer la rubrique.

Ayant lu hier sur votre site que vous alliez réfléchir à la suite que vous lui donneriez, je me suis promis de vous écrire dès que j’aurai un peu de temps, simplement pour vous remercier de tout le travail accompli, jour après jour, au service du pontificat de Benoît XVI. Un labeur humble (ce qui ne signifie pas léger), fidèle et désintéressé, à l’image du ministère du pape émérite… et par-delà les mots, c’est peut-être le plus beau témoignage d’admiration que vous lui avez rendu.
Je n’ai pas toujours été d’accord avec vos jugements, vous trouvant parfois trop sévère, parfois trop indulgente, tombant malgré tout la plupart du temps d’accord avec vous. In dubiis libertas¸ comme dit si bien l’adage, du moment qu’est sauve l’adhésion à la foi catholique dans la communion avec le Vicaire du Christ. C’est d’ailleurs tout l’intérêt de sites comme les vôtres que de permettre la confrontation avec des opinions différentes de la sienne. Mais ce que j’ai particulièrement apprécié dans « Benoît-et-moi », c’est votre honnêteté intellectuelle, votre capacité à revenir sur un avis précédemment exprimé à la lumière de nouvelles informations. J’en ai été le témoin privilégié voici un peu plus de deux ans lorsque vous avez accueilli, avec beaucoup de bienveillance, ma lettre en réaction à un propos que je jugeais erroné sur les sentiments de la Légion du Christ et du Regnum Christi envers notre Saint-Père. Pour cette ouverture d’esprit, soyez encore une fois remerciée.

Un autre élément précieux de votre site est son attention à d’autres réalités que nos horizons français, bien étriqués. Là où tant d’autres blogs passent leur temps à se recopier les uns les autres, vous avez su, aidée par de précieuses collaborations, faire découvrir aux lecteurs francophones des écrivains catholiques talentueux auxquels ils n’auraient jamais eu accès sans vous : J.L. Restán, M. Introvigne… et autant de textes lumineux – je ne parle pas de l’œuvre si riche que nous laisse Benoît XVI, et qui n’a pas fini d’être source d’inspiration.

Je n’ai évidemment aucun titre à vous donner de conseils pour la suite à donner à cette aventure. Mais je peux vous assurer que le monument – car c’est en un – que vous avez bâti au long de ces années sera encore dans quelques décennies, si la Toile en conserve la trace, une des meilleures portes d’entrée à ce pontificat. Et même s’il disparaissait, je ne doute pas que tout ce qu’il a apporté ne continue de fructifier dans le cœur de ses lecteurs.

Je comptais en rester là, lorsque je découvre ce soir votre article avec la réaction de Teresa, que je partage largement, pour avoir éprouvé un peu les mêmes sentiments depuis hier, tout en m’unissant à l’action de grâces de l’Église pour l’élection du Pape François. Pour être juste, il faut reconnaître que le même phénomène s’est produit, sinon au début, du moins au cours du pontificat de Benoît XVI, vis-à-vis du bienheureux Jean-Paul II. Certes pas, je vous le concède, dans la grosse presse, mais sur un certain nombre de sites catholiques (disons, pour faire court, et sans aucun jugement de valeur, traditionnalistes), où on pouvait lire des descriptions apocalyptiques de la situation de l’Église en 2005, comme si le pontificat qui s’achevait avait été calamiteux et que le redressement avait commencé avec Benoît XVI. J’imagine qu’il en avait été de même pour Paul VI. Je crois que ce travers (auquel n’a jamais cédé, il faut lui rendre cette justice, « Benoît-et-moi ») recouvre deux attitudes. D’un côté, ceux qui voient l’Église d’un point de vue humain et cherchent à promouvoir leur tendance ou leurs propres idées, en jouant un pape (qu’ils s’annexent impudemment) contre un autre. De l’autre, le vieux réflexe de tous ceux que fascine le soleil levant ; j’entendais ce matin un journaliste, qui il y a deux semaines encore disait tout le bien possible de Benoît XVI, émettre des critiques jusque-là jamais entendues (et en soi risibles) sur son pontificat. Reste que la sanior pars du peuple chrétien, j’en suis convaincu, n’entre pas dans ces calculs mesquins. Elle sait que l’élection d’un nouveau successeur de Pierre est l’occasion privilégiée d’un nouvel élan, mais n’en conserve pas moins précieusement le souvenir de ce qu’elle a vécu auparavant, afin de s’en nourrir pour poursuivre sa marche. Elle n’a pas besoin, pour aimer Benoît, de dénigrer Jean-Paul, ni pour aimer François, de déprécier Benoît. Notre Saint-Père émérite, j’en suis sûr, sait cela, et aussi que ces critiques font partie de la croix qu’il a accepté d’endosser pour le bien de l’Église.

Si je puis toutefois me permettre – brièvement, car je ne voudrais pas que vous croyiez que je passe tout mon temps à cela, et que ce n’est pas l’objet de ce message – une observation, je ne suis pas d’accord avec Teresa lorsqu’elle appelle le P. Jonathan Morris à la retenue en rappelant le cas du P. Maciel. Je ne vois pas pourquoi on ferait porter à ce prêtre (que je ne connais pas) une faute qu’il n’a pas commise (sans pour autant approuver tous les propos rapportés ici). Qu’elle se rassure au demeurant : la Légion du Christ et le Regnum Christi savent trop tout ce qu’ils doivent à Benoît XVI pour jamais l’oublier, comme l’exprime la belle lettre que lui a adressée le vicaire général de la congrégation (ici), comme le montrent aussi leurs gestes de gratitude à l’occasion de son départ (un exemple parmi beaucoup d’autres ici) – je pourrais citer beaucoup d’autres réflexions dont j’ai été le témoin.

Chère Béatrice,

Je comprends votre amertume et encourage votre travail de défense de la mémoire de notre bien aimé pape Benoît XVI.
Ceci dit, je pense que François, et son ardoise vide, comme vous dites, sa vitalité et sa force, qui de son aveu même venaient à manquer à Benoît, aura plus de latitude pour élargir le mouvement de réforme déjà voulu et initié par son prédécesseur, qu'il vénère hautement. Notre nouveau Saint Père ne manque aucune occasion de faire l'éloge de son prédécesseur en marquant sa volonté de s'inscrire dans son sillage.
On ne peut nier que Benoît n'a pas toujours été secondé du mieux qu'il le méritait. Quelqu'un a déclaré que les Ratzinger étaient fidèles en amitié et que ça ne leur avait pas toujours rendu la vie facile. Bertone a été souvent critiqué, à tort ou à raison, comme le maillon faible du précédent pontificat.
Par le simple fait du changement de pape, fruit de la renonciation, acte volontaire de Benoît XVII, un vent nouveau peut souffler et c'est de cela que tant de catholiques se réjouissent, sans que cela ne ternisse en rien l'affection et la vénération qu'ils éprouvent pour papa Ratzinger. Il y a aussi la joie de découvrir une nouvelle figure humble et un homme de prière, dans la continuité de son prédécesseur.
Si François, à l'imitation du Poverello d'Assise, doit aujourd'hui rebâtir l'Église, ce n'est pas que celle ci se soit effondrée depuis huit ans, bien au contraire. Benoît a préparé les outils, dessiné les plans, organisé le travail. Nul doute que le nouveau pape s'appuiera sans mesure sur de telles fondations.
Il le fera avec son charisme propre, et il ne faudra pas céder à la tentation de les comparer pour les opposer. François a déjà évoqué l'action unifiante de l'Esprit Saint, auteur des différences qu'Il suscite et qu'Il embrasse dans une Unité qui n'est pas uniformité mais harmonie.
Réjouissons nous donc pour le don de ce pape, et si celui-ci est mieux reçu, plus écouté que Benoît XVII, tant mieux, même si c'est injuste, car la finalité de tout ça, et Joseph Ratzinger serait d'accord, c'est l'Évangélisation du monde, que Jésus Christ règne dans tous les cœurs. La rétribution au mérite, laissons la au Père céleste. On sait ce que vaut la gloire des hommes.

Philippe M.

Madame, cela fait des années que je lis votre site sur notre cher Pape Benoit XVI. Je souhaite vous remercier pour votre travail et vous assurer de ma prière.
Orémus pro Pontifice nostro Francesco...

Un très grand merci pour votre courageuse défense de Benoît XVI,
véritablement SIMPLE,
véritablement HUMBLE,
véritablement LUCIDE,
véritablement SAINT...
Tout comme vous je suis HORRIFIE par ce que les commentaires actuels recèlent de jugements et de réprobation (plus ou moins consciente?) de ce Pontife très aimé....
Je n'ai pas de mots pour traduire mon indignation, surtout quand "cela" vient de "catholiques" et de clercs, parfois haut placés et influents!
PRIONS en union avec Benoît XVI le contemplatif si proche du Coeur de Dieu!

Je voudrais encore une fois exprimer notre gratitude et notre amour à notre Pape Benoît XVI que nous avons suivi tout au long de son pontificat: c'était un beau pontificat!
Mon mari et moi nous étions chaque année à Rome pour Pâques, mais pour soutenir notre Pape les dernières heures de son pontificat nous sommes partis le 23 février afin de pouvoir participer à l'Angélus et l'audience, naturellement aussi à Castel Gandolfo jusqu'à la dernière minute - nous étions très tristes et en larmes. C'était très important pour nous parce que Benoit XVI était toujours présent malgré la distance qui nous séparait. Il faisait parti de notre famille comme un père dans les bons et mauvais moments, car on se référait à Lui, ses paroles toujours réconfortants, un modèle de Sainteté.
Il nous a confirmé dans notre foi. Même après les semaines passées, il nous manque encore beaucoup, il m'arrive même de pleurer surtout quand je regarde les infos, j'ai l'impression qu'on l'oublie un peu trop vite et tout son travail pour le bien de l'Eglise. Nous l'aimerons toujours, personne ne pourras le remplacer, il restera dans notre coeur.

Au revoir Saint-Père.

J'ai découvert votre blog récemment (environ 3 mois) et j'ai éprouvé un sentiment d'intense réconfort et de stupéfaction car je constatais que je n'étais plus seule à tant aimer Notre Saint Père Benoît XVI, non en idolâtre , mais en profonde affection et admiration pour ce Phare de l'imitation de Notre Seigneur Jésus Christ.
Bien sur, je le suivais sur KTO, mais depuis 2011 seulement... et dès lors, il m'a totalement réveillée dans ma foi et dans un début de re-pratique dans l'Eglise.
Je vous écris sous le coup d'une intense tristesse depuis le 11 février 2013, et si je suis très heureuse que nous ayons un nouveau Pape auquel bien sur, fidèlement à l'enseignement de Benoît XVI, j'apporterai toutes mes prières pour que son Pontificat soit fructueux, je reste inconsolable pour l'instant... d'ailleurs, c'est en larmes que je vous écris suite à la lecture du message de Térésa concernant l'infâmie que les chiens de garde ont fait et font subir à Notre si cher Pape Emérite... le roi est mort , vive le roi ! mais fallait il attendre autre chose dans cette société de zapping consumériste ?
Je ne peux m'empêcher de voir et revoir le clip que KTO lui a consacré, et j'ai au plus profond de mon coeur son humble souhait exprimé avec sa voix si douce : "Je vous demande de vous souvenir de moi devant Dieu et de prier etc..."
Je ne l'oublierai jamais, même si c'est une forme de "péché" de trop s'attacher à un homme, il est pour moi un référent spirituel et paternel, et il a toujours su nous transmettre inlassablement que nous devons nous tourner uniquement vers Le Christ et Marie et bien sûr Joseph...
Je lis et réécoute ses homélies, discours au Nations Unies, aux Bernardins, au Bundestag etc... et tous ses voyages, Cuatro Vientros, le Liban, en Terre Sainte etc... enfin tout ce qui est à disposition grâce à KTO..
...
Merci pour tout ce que vous faites

Notre pape Benoît aimait rappeler qu'il était né le jour de la sainte Bernadette. Son effacement complet me fait penser à celui de Bernadette Soubirous. Elle avait été connue du monde entier lors des apparitions. Elle entre chez les filles de la Charité de Nevers. Elle y passera treize années, ignorée de tous et considérée par sa supérieure comme bonne à rien.

A Paris, dans la tour Nord de Notre-Dame, depuis le 2 mars de cette année, parmi d'autres nouvelles cloches, se trouve la cloche Benoît-Joseph, qui sonne en fa dièse, une tonalité joyeuse. Notre Benoît restera ainsi présent dans les sonneries de la cathédrale.

Lecteur fidèle de votre blog, je tenais à vous remercier également de ce que vous écrivez sur notre nouveau Pape François.
Je l'avoue - maintenant avec honte - j'ai été déçu hier soir en apprenant son élection : j'attendais le cardinl Ranjith, ou le cardinal Dolan, ou un autre encore. En moins de vingt-quatre heures, cette déception a été balayée : nous avons un grand Pape, très différent certes de Benoît XVI. A bien des égards, il me rappelle Jean Paul Ier (savez-vous que ces deux papes ont lancé aux cardinaux, après leur élection : "Dieu vous pardonne ce que vous m'avez fait" - en réalité une citation du pape Eugène III).

Nous avons à présent deux papes sur cette terre. Nous en avons besoin.

Vous parliez d'ardoise vierge pour le Pape François mais voilà qu'on cherche déjà à le salir par le seul fait qu'il fut le contemporain de la dictature argentine, comme Benoît XVI eut la malchance d'être le contemporain du nazisme.
Il y a une petite différence: c'est dans la réactivité du Saint-Siège, alors même qu'en ce moment il n'y a pas de Secrétaire d'Etat! Le Père Lombardi monte au créneau pour démonter les calomnies et c'est bien ainsi qu'il faut faire, et prestement, chaque fois que l' Eglise ou le Pape sont diffamés! J'ai peut-être mauvais esprit ou la mémoire qui défaille mais il me semble qu'il n'en a pas été ainsi pour Benoît XVI quand on l'a traité de nazi (dès l'élection, avec l'affaire Williamson etc...) et dans toutes les circonstances où on l'a fait passer pour un benêt (Regensburg, Recife, préservatif, cultures amérindiennes etc...).
On a laissé traîner dans les médias calomnies et paroles de mépris sans qu'aucune réaction véhémente et immédiate de la Secrétairerie d'Etat et des médias du Vatican ne vienne taper un grand coup sur la table. Et quand on ne sait pas démentir, que les réactions sont mollassonnes et tardives, c'est que l'homme est coupable, qu'il n'a pas la conscience tranquille. Si les méthodes changent, je ne peux que m'en réjouir pour le nouveau Pape mais je finis par me demander si Benoît XVI n'a pas été plus malmené, plus méprisé, par certains catholiques (assez nombreux malheureusement de la base au sommet) que par ceux de l'extérieur qui, après tout, n'avaient aucun intérêt à le défendre. Quand on voit avec quelle bonté et quelle grandeur d'âme il a pris congé de nous tous, ingrats et amis, on ne peut qu'être bouleversé.

L'un des billets a été repris sur le Salon Beige (merci à eux) et attiré un certains nombre de commentaires, parmi lesquels l'un m'est directement adressé:
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S'il vous plait Béatrice et Teresa, ne perdez pas patience. Persévérez dans la voie que vous avez choisie. Grâce à vous, nous sommes nombreux à ne plus tomber dans les panneaux ni à foncer bille en tête lorsque voisins ou collègues, amis ou parents nous débinent le pape méchamment. Nous avons maintenant des arguments et en plus vous nous apprenez la tendresse, pas seulement l'intelligence des choses, mais la tendresse. C'est très important parce que les intelligences ont été dressées contre l'Eglise et le pape, mais les coeurs se laissent encore toucher.
Encore faut-il que nous ne perdions pas patience avant d'avoir réussi à les interpeller.
C'est cela que vous nous apportez tant votre affection pour Benoît XVI est directe et sans complexe.
Je sais bien que mes propos peuvent sembler étranges, mais je ne suis certainement pas seule à vous percevoir ainsi.
En espérant que vous viendrez lire les commentaires du Salon beige, parce que je n'ai pas trouvé le contact sur votre site.

Bonjour chère Beatrice,

Je me souviens du jour où j’ai décidé de m’impliquer pour l’Eglise. Le funeste jour où notre cher Benoit XVI avait parlé, dans un avion en partance vers l’Afrique, du préservatif. Il m’a fallu quelques jours pour prendre conscience que cet homme, je l’aurais suivi jusqu’au bout. Grace à lui, j’ai appris à aimer l’Eglise comme elle est. Je me suis mis au service de mon curé pour lui faire sa comptabilité. Mais aussi prendre en charge les jeunes déjà confirmés pour qu’ils s’ouvrent beaucoup plus à Dieu. Je me suis lancé dans des groupes d’évangélisation. Je suis parti en Belgique grâce à lui. Je suis parti en Bretagne aussi. J’arrive à parler du christianisme en famille comme entre ami(e)s ou même au travail, alors que je n’y arrivais pas avant. Parce qu’être Catholique en France est difficile dans un certain milieu. Lui m’a fortifié.

Pour lui, je suis parti pour les JMJ, seulement 3 jours à Madrid, seul sans rien d’autre que mon sac. J’ai dormi une nuit sous les étoiles, lors de mon arrivée. Juste pour lui montrer ma reconnaissance et être là, pour lui.

Mais, j’ai compris au fur et à mesure que le temps passait que tout était pour Dieu. Parce tous les actes qu’a fait notre cher Benoit, était tournés vers Dieu. C’est Dieu qui m’a mis un compagnon pendant mes 3 jours à Madrid. Un français qui venait d’arriver d’Asie. C’est Dieu qui m’a donné un compagnon pour évangéliser sans préparation aucune, dans un train en retour de Paris. C’est Dieu qui m’a fait aimer et rencontrer des gens de tous horizons. Et Benoit est son instrument…

Aussi lorsque j’ai appris que notre Benoit XVI partait, je ne savais pas trop comment le prendre. Parce qu’il n’est pas mort (et donc je ne pouvais décemment pas m’écrouler) et qu’il n’a pas abandonné l’Eglise (vu qu’il va continuer à prier pour elle).

Vous savez, il m’a beaucoup fait penser à un général d’armée. Entraînant des troupes pour Son Roi. Fortifiant leur endurance par des exercices, des escarmouches, et puis ce général voyant qu’il ne pourrait pas conduire avec efficacité l’assaut s’inclina devant son Roi, pour que celui-ci puisse nommer un autre général.

Je vous avoue que le Pape François pour moi, n’est pas aussi sympathique que notre Benoit XVI. Benoit sera toujours mon favori.

Mais Benoit a été l’instrument de mon entraînement, c’est celui qui m’a fortifié, renforcé, rendu ma dignité, donné courage dans ce monde de désespoir…
La question que je me suis beaucoup posé ces derniers jours c’est, et maintenant ? Que vais-je faire ?

Et je me suis rendu compte que vous aussi chère Beatrice, vous êtes dans la même situation. C’est pour cela que je vous écris. Vous savez, vous avez été un pilier puissant de notre Benoît. Grace à votre site j’ai pu influencer mes proches, trouver les mots qu’il faut. Dans la vérité et la charité. Loin de là pour moi un besoin de vous glorifier. Non la vérité c’est que vous avez été l’instrument de Benoit XVI. Et l’idéale, par mémoire et surtout parce que notre cher Benoit l’aurait voulu. Continuez votre travail, même si cela ne sera plus comme avant. Même si parfois, le cœur n’y sera pas, parce que notre François ne sera jamais notre Benoit. Mais si vous désirez ne plus continuer, vous aussi vous serez dans mon cœur, car pendant bien des années vous m’avez fait connaitre une lumière. En cela vous avez toute ma reconnaissance et mon affection.

En ce qui me concerne, maintenant, je sais, Je me dois de continuer, prendre le drapeau, et tête haute continuer. Pour Mon Dieu, et par devoir envers mon Benoit. Je soutiendrai notre nouveau Pape, car cela est volonté de Dieu et de Benoit.

Bien amicalement, un de vos fidèles lecteurs
Antonio L.