Le Pape qui renonce serein

Je me répète - et je ne m'en excuse pas! - mais le dernier Angelus du Saint-Père aura été un moment inoubliable dans l'histoire de l'Eglise et dans l'histoire tout court. Laissons faire le temps pour l'apprécier. Un de ces moments où l'on croit voir le Ciel s'ouvrir. Merci à Andrea Tornielli pour l'avoir, d'une certaine façon, perçu. (25/2/2013)

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Le salut du Pape est une prière
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Angelus d'adieu
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Son dernier angelus

     

Le Pape qui renonce serein
http://2.andreatornielli.it/?p=5734
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Il y avait quelque chose d'extraordinaire dans la sobriété et la normalité du dernier Angelus dominical de Benoît XVI, à la veille de quitter le Pontificat. Le Pape a d'abord commenté - comme d'habitude - les Lectures du jour. Puis il a consacré quelques lignes finales à son geste, pour expliquer que la renonciation ne signifie pas abandonner l'Eglise, mais la servir d'une manière différente .

J'ai été frappé par le fait qu'à deux reprises, Papa Ratzinger ait fait référence à Dieu, qui lui «demande» de prendre ce recul, au Seigneur qui l'«appelle» pour continuer à servir l'Église dans la prière et la méditation, d'une manière plus en rapport avec son âge et ses forces.
Mais j'ai aussi été frappé par sa détermination. Ratzinger était visiblement ému face à une Place archi-comble, remplie de fidèles qui lui manifestaient de l'affection. Mais, par ses paroles et par son regard, la conscience de sa décision, la certitude d'avoir agi pour le bien de l'Eglise, étaient évidentes. Il n'y avait pas de tension, mais la paix.

Le Pape qui récite son dernier Angélus et embrasse pour la dernière fois les fidèles de la fenêtre de son bureau donnant sur la Place Saint-Pierre, les salue avec un «Bon Dimanche et bonne semaine», comme toutes les autres fois.
Un Pape humble jusqu'au bout.