Benoît XVI et les Clarisses d'Assise

Nostalgie: Le 17 juin 2007, il était à Assise, sur les traces de Saint-François, et il avait rendu visite à ses amies les religieuses clarisses, deux ans après être venu à leur rencontre comme cardinal, à l'occasion du 750e anniversaire de la mort de Sainte Claire (11/3/2013)

>>> Image et souvenirs ici: beatriceweb.eu

     

Il va se retirer dans un couvent, auprès de religieuses qui prient pour lui (cf. Là où il vivra). La prière, il l'a toujours considérée comme la priorité des priorités, et elle passait clairement avant la "gouvernance". Mais d'autres pouvaient penser différemment, et je pense vraiment que c'est ainsi qu'il faut comprendre sa renonciation au Pontificat.

Le 17 juin 2007, il était à Assise, sur les traces de Saint-François, et il avait rendu visite à ses amies les religieuses clarisses, deux ans après être venu à leur rencontre comme cardinal, à l'occasion du 750e anniversaire de la mort de Sainte Claire .
J'avais à l'époque suivi son pélerinage à la télévision, et même, à partir du direct, réalisé une petite video (c'était le temps où youtube ne regorgeait pas de ressources, comme aujourd'hui).

C'est une grande émotion de relire le discours "a braccio" que le Saint-Père avait adressé aux religieuses, dans la Salle Capitulaire du 'Couvent Sacré' (ma traduction):

Chères Soeurs,

Lorsqu'avec l'Évêque Sorrentino, nous avons planifié cette visite, j'ai tout de suite dit: "Je dois rencontrer les Capucines bavaroises, les Capucines allemandes". Pour moi, elles font profondément partie d'Assise et je garde tant de beaux souvenirs des rencontres que nous avons eues dans leur Maison, avant et après le tremblement de terre, qu'à mes yeux, une visite à Assise sans une rencontre avec les Capucines, les allemandes, n'aurait été qu'une demie-expérience d'Assise.
Donc je me réjouis : nous sommes ici ensemble, presque comme si nous étions dans votre Couvent. Je suis très reconnaissant et heureux de ce que la Providence ait construit ce couvent des siècles auparavant, qu'il continue à vivre, que de la terre allemande, en particulier de la terre bavaroise, des jeunes filles continuent à venir ici, et parcourent, en communion avec Saint-François, le chemin du Seigneur : celui de la pauvreté, de la chasteté, de l'obéissance, et surtout de l'amour pour le Christ et pour son Église.
Je sais que vous priez beaucoup pour moi et pour toute l'Église. Savoir que derrière moi, il y a tant de personnes qui prient, tant de très chères soeurs qui prient et soutiennent mon oeuvre de l'intérieur, constitue pour moi une source constante de réconfort. Donc j'éprouve un grand besoin de dire merci pour cela.

Cette année nous célébrons la conversion de Saint-François. Nous savons que nous avons toujours besoin de conversion; nous savons que durant toute la vie nous nous trouvons dans l'ascension, souvent pénible mais aussi toujours belle, de conversions successives; nous savons que, de cette manière, jour après jour, nous nous approchons de plus en plus du Seigneur. Saint-François nous montre aussi comment, dans sa vie, à partir de cette première profonde rencontre avec le Crucifié de "San Damiano", il a mûri toujours plus dans la communion avec le Christ, jusqu'à devenir une seule chose avec Lui dans l'épreuve du stigmate. Pour cela nous cherchons, pour cela nous luttons : pour écouter toujours mieux Sa voix, pour qu'elle pénètre toujours plus dans notre coeur, pour qu'elle façonne toujours plus notre vie, de sorte que nous devenions à l'intérieur semblables à Lui et qu'en nous, l'Église soit vivante. Comme Marie, dans sa personne, était Église vivante, ainsi à travers votre prière, votre foi, votre espérance, votre amour, vous devenez Église vivante et ainsi une seule chose avec l'unique Seigneur.
Merci pour tout. Je suis vraiment reconnaissant au Seigneur que nous ayions pu nous voir ici.

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Nous avons apporté un petit cadeau (je dis merci, bien sûr, pour les fleurs). Nous avons apporté une image de la Sainte Vierge, qui rappellera la visite au cours de laquelle nous nous sommes retrouvés..
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Je crois que je peux écouter encore un chant... (ici, on entend un chant). Merci! C'est un chant que nous entonnions souvent au séminaire de Traunstein, et qui me ramène à ma première jeunesse, me faisant ainsi percevoir toute la joie pour le Seigneur et pour la Mère de Dieu , qu'aujourd'hui comme alors nous portons dans notre coeur.
A présent, je peux vous donner ma bénédiction.