A Rio, le Pape s'occupe de la réforme de la Curie
«L'intention est que les idées viennent d'en bas et parmi les évêques il y a un grand enthousiasme, il y a un grand désir de renforcer la collégialité». Révélations du cardinal Maradiaga au quotidien espagnol "La Razon", reprise par Andrea Tornielli (26/7/2013, mise à jour)
Le Pape aurait un grand désir d'être bien informé, afin «que ne se reproduise pas ce qui s'est passé avec Benoît XVI et le cas Vatileaks. L'information doit parvenir sans filtres».
On ne peut qu'être d'accord! Mais alors, quid de Ricca, l'homme de confiance de François pour l'IOR, qui semble, au moins pour le moment, toujours en place.
Sans parler de "la" Chaouqui, nommée à la commission pontificale de réforme du Saint-Siège, l'amie de Nuzzi, qui s'informe sur le site de ragots "Dagospia" et a répandu stupidement des horreurs sur Benoît XVI via Twitter (cf. http://www.ilvaticanista.it )
http://vaticaninsider.lastampa.it
Mardi dernier, dans la journée de repos après le vol intercontinental et l'arrivée au Brésil (1), le pape François a aussi travaillé sur la réforme de la Curie, révèle au quotidien espagnol "La Razon" le Cardinal du Honduras Oscar Rodriguez Maradiaga, qui coordonne le groupe de huit cardinaux nommés pour l'aider à redessiner les organes vaticans.
Mardi après-midi, le Pape a eu une entrevue avec Bergoglio dans sa résidence de Sumaré. Et il lui a proposé que les huit cardinal préparent un «instrumentum laboris» sur la réforme de la Curie, en collectant de manière systématique toutes les propositions provenaient des évêques des différents continents. Afin de rendre plus facile et plus fructueux le travail du groupe
«L'intention est que les idées viennent d'en bas - explique Maradiaga - et parmi les évêques il y a un grand enthousiasme, il y a un grand désir de renforcer la collégialité».
Avoir un «instrumentum laboris» avec les propositions énoncées aidera le pape dans ses décisions, a expliqué le cardinal.
«Il y a un grand désir que le pape soit mieux informé, que ne se reproduise pas ce qui s'est passé avec Benoît XVI et le cas Vatileaks. L'information doit parvenir sans filtres», a déclaré Maradiaga.
Le cardinal a répété la réduction prévue de la Secrétairerie d'Etat et la nécessité d'éviter les doubles emplois, comme celui existant - à son avis - avec le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation et la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples.
Pour finir, Maradiaga est revenu sur l'IOR: «Ce serait une bonne idée de le transformer en une banque éthique. Chaque Etat a le droit d'avoir une banque éthique, pourquoi pas le Vatican?».
Le cardinal a rappelé que dans les réunions avant le conclave, «nous avons posé la question, et ils (?) nous ont dit que IOR n'est pas une banque mais une fondation. Et alors, pourquoi agit-elle comme une banque?».
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(1) Je sais, c'est mesquin de le souligner (mais pas plus que ce qu'on lit et entend jour après jour dans la comparaison entre les deux papes!), mais en 2007, lors du voyage de Benoît XVI au Brésil (il avait 80 ans), il n'y avait eu aucun jour de repos, comme on peut le vérifier facilement sur le programme officiel. Les cinq jours avaient été extrêmement denses, dès la descente de l'avion.
