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Après Lampedusa

Commentaire de Monique T. (9/7/2013)

Voir aussi:
>>> François à Lampedusa
>>> Le magistère de Benoît et les migrants

     

Les paroles de Benoît XVI sur la question des migrations contrastent
avec la démarche édifiante que nous venons de voir à Lampedusa, laquelle
risque d'être une incitation à l'abordage des côtes de l'Europe au lieu
de contribuer à la cessation de ce scandale. Bien que François ne se
soit pas situé sur le terrain politique et n'ait pas expressément donné
sa bénédiction à l'immigration clandestine (encore heureux!) ou
régulière, les conséquences de son geste peuvent être politiques.
François ne semble pas se soucier du droit des Etats à réglementer les
flux migratoires et à protéger leurs frontières et peu lui importe que
les populations européennes (dont celles de Lampedusa!) succombent sous
le fardeau, alors même que la paupérisation de l'Europe est en marche!
Dans un petit reportage, j'ai entendu que les migrants de Lampedusa
revendiquaient un DROIT à s'installer dans n'importe quel pays d'Europe,
pas seulement l'Italie! François, comme très souvent, se limite à une
approche émotionnelle des problèmes. Si nous n'accueillons pas sur notre
sol tous les immigrés qui y aspirent, nous sommes méchants et nous
devons demander pardon. N'allons pas chercher plus loin! D'ailleurs, le
public aime entendre ce langage, malgré sa rudesse.
L'approche de Benoît XVI est tout autre. Il dépasse le stade de la
compassion pour considérer rationnellement tous les aspects du problème.
La compassion doit pousser à l'action: elle n'est pas une fin en soi.
Benoît XVI sait que, au-delà l'aide d'urgence (à laquelle l'Eglise peut
contribuer), on ne peut pas se passer de l'action politique. Il n'oublie
pas de prendre en compte les droits des sociétés d'accueil . Il
considère surtout que tout homme a le droit de ne pas émigrer!
Monique T.